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L'Union européenne veut redéfinir sa politique de lutte contre la cybercriminalité

Elles augmentent chaque année, s’attaquent aux institutions comme entreprises : les cyber-menaces sont le nouveau cheval de bataille de l’Union européenne. Protection des données économiques et politiques contre des ennemis venus de l’extérieur : en décembre, le gouvernement américain avait accusé la Corée du Nord d’être à l’origine de « Wanna Cry ». Un logiciel malveillant, qui en 2017, avait contaminé des ordinateurs dans plus de 150 pays. "Je ne voudrais pas mentionner un pays en particulier parce que tous ont des armes de dissuasion et que le Web est devenu une arme. Il s'agit donc de nous, de chaque individu. Nous devons être clairs sur les sources d'information dont nous disposons, par exemple en ce qui concerne les élections et les fausses nouvelles, nous devons simplement nous assurer que nous disposons de sources d'information fiables", précise Afonso Ferreira, chercheur au CNRS. La Commission européenne songe à se doter d’armes renforcées en matière de cyber-sécurité, et à accorder un meilleur statut à son agence en charge du dossier. Une amélioration qui passe par d’autres coopérations "Ce que nous constatons dans notre rapport, c'est que nous devons coopérer avec certains pays. Nous devons être plus forts pour identifier les pays, essentiellement occidentaux, avec lesquels accroître notre coopération comme les Etats-Unis, le Japon, l'Inde, Israël, comment développer les moyens de se défendre en cas de cyberguerre" commente Alberto Mazzola, rapporteur de l'UE sur la cyber-sécurité. En 2016, ce sont plus de 4 000 cyber-attaques par jour qui sont survenues dans l’Union. Dans certains états membres, 50% des crimes sont liés à la cybercriminalité et 80% des entreprises ont déjà été touchées.