L'uniforme à l'école, une obligation qui n'a jamais été instaurée en France

L’uniforme à l’école apparaît lorsque Napoléon Bonaparte crée les lycées publics de garçons en 1802. Il est porté uniquement par les internes issus de familles fortunées vu le coût élevé de l’inscription. Seulement 2 % des élèves en âge d’être scolarisés en "profitaient" ! La tenue est alors composée d’une veste aux boutons jaunes en métal sur lesquels est inscrit le mot "Lycée", d’une chemise et d’une culotte (l’équivalent d’un pantalon court, qui descend jusqu’aux genoux). L’uniforme est agrémenté d’un collet (un bandeau en tissu entourant le cou) et d’un parement (des étoffes ornant le bas des manches). Mêlant le bleu céleste et le bleu roi, il rappelle sans équivoque les tenues des parades militaires. "Ce style évoluera selon les régimes politiques, analyse Nicolas Coutant, co-commissaire de l’exposition S’habiller pour l’école, actuellement au musée national de l’Éducation (Munaé), à Rouen. L’uniforme est plus ou moins militaire selon le gouvernement en place."

Jusque dans les années 1920-1930, les internes se plieront ainsi à un code vestimentaire, qui sera ensuite abandonné pour des raisons de confort et d’hygiène. Dans les écoles primaires publiques, donc, l’uniforme n’a jamais été imposé. Mais pourquoi pensons-nous le contraire ? Probablement du fait de l’existence d’une tunique que les enfants portaient dans le cadre scolaire : la blouse.

"La blouse ne doit pas être confondue avec l’uniforme, ce n’est pas la même chose", témoigne Nicolas Coutant : de la fin du XIXe (...)

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