Lunaire. Le Nicaragua se dote d’un secrétariat aux “Affaires ultra-terrestres”

Malgré un niveau de pauvreté préoccupant et un manque total d’expertise dans le domaine, le pays d’Amérique centrale affiche un intérêt déroutant pour les affaires spatiales. La création d’un secrétariat national spécialisé provoque des réactions perplexes chez les Nicaraguayens, accoutumés aux projets hasardeux.

Sous l’impulsion de son président, Daniel Ortega, le Nicaragua se dote d’un secrétariat national pour les “Affaires de l’espace ultra-terrestre, de la Lune et des autres corps célestes”. L’annonce a surpris la population autant que la communauté scientifique du pays d’Amérique centrale, rapporte Confidencial.

Nous ne savons rien. C’est une vraie surprise, parce qu’il n’est pas normal qu’un pays comme le nôtre crée un tel secrétariat, fait remarquer le docteur Jaime Incer Barquero, une sommité scientifique du pays, avant de souligner :

Nous n’avons même pas dans nos écoles de programme d’enseignement lié aux sciences de l’espace, nous n’avons pas d’institutions ni d’observatoires, rien de semblable.

Un nouveau projet fantôme ?

L’initiative gouvernementale prétend répondre à l’engagement pris par le pays lors de la signature du traité de l’Espace, rédigé par les Nations unies en 1967. Ce document assure à tous les signataires une égalité d’accès aux explorations spatiales. Mais les ressources du Nicaragua, l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine, et son retard technologique laissent les observateurs perplexes quant à sa capacité à poursuivre des objectifs réels.

Un projet de satellite nommé Nicasat-1 avait déjà été annoncé en 2012 par le même gouvernement, rappelle Confidencial. D’une valeur de 254 millions de dollars, il devait être porté par l’Institut nicaraguayen de télécommunication et du courrier (

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