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Lula grand absent du deuxième débat de la présidentielle brésilienne

Les absents auraient-ils toujours tort ? L’ancien président Lula, qui n’a pas participé au deuxième débat de la campagne présidentielle brésilienne ce 24 septembre, a été la cible de nombreuses critiques de ses adversaires, souligne O Estado de São Paulo.

Le quotidien conservateur de la mégalopole montre en une de son édition du dimanche 25 septembre une photo où l’on aperçoit les candidats Felipe d’Avila, Soraya Thronicke, Simone Tebet, Jair Bolsonaro, Ciro Gomes, Padre Kelmon et le présentateur Carlos Nascimento, ainsi qu’une chaise vide : celle de Luiz Inácio Lula da Silva, dit “Lula”.

Selon O Estado de São Paulo, le favori des sondages – il est crédité de 47 % des intentions de vote selon une enquête Datafolha publiée le 23 septembre – avait “choisi de manquer le débat sous prétexte d’incompatibilité de calendrier”. Mais pendant que le candidat du Parti des travailleurs (PT) multipliait les sorties contre le président sortant Jair Bolsonaro lors d’un meeting organisé à Itaquera, à l’est de São Paulo, ses adversaires s’en donnaient à cœur joie dans le studio où était retransmis le débat.

“Un débat, c’est comme un entretien d’embauche”

“Un débat, c’est comme un entretien d’embauche”, a ainsi lancé la sénatrice Soraya Thronicke (União Brasil, droite) :

“Vous embaucheriez un candidat qui n’est pas venu passer l’entretien ? Ce candidat, c’est Lula. Il ne mérite pas votre vite, il a manqué l’entretien, c’est ce que font les gens qui n’aiment pas travailler.”

Ciro Gomes (PDT, centre gauche) a déploré l’“arrogance” de l’ancien président, et le président d’extrême droite Jair Bolsonaro a critiqué “un ex-détenu” qui n’a “aucun attachement à la population” brésilienne.

Le président sortant a pourtant été l’autre grande cible de ce débat au climat tendu, où le thème de la corruption a été très souvent évoqué. Simone Tebet (MDB, centre droit) s’en est notamment prise au système de “budget secret” mis en place par Jair Bolsonaro pour ses alliés au Sénat et à la Chambre des députés, qu’elle a qualifié de “corruption du gouvernement fédéral”.

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