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L'UE devrait prolonger les sanctions contre la Russie

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne devrait examiner la semaine prochaine une prolongation de six mois des sanctions économiques imposées à la Russie en raison de son rôle dans le conflit en Ukraine, dit-on dans les milieux diplomatiques. Ces sanctions ont été imposées après l'annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014 et ont été renforcées au cours de cette même année en raison du soutien apporté par Moscou aux rebelles pro-russes dans l'est de l'Ukraine. Les sanctions, qui portent sur les secteurs de l'énergie, de la finance et de la défense, arrivent à expiration en juillet et leur prolongation devrait être entérinée par le bloc des 28 Etats membres avant un nouvel examen de la situation au cours du second semestre de 2016. On précise, de mêmes sources diplomatiques, que les mesures restrictives devraient être prorogées le 21 juin avant une approbation au niveau ministériel lors d'une réunion le 24 juin. "Ce devrait être une prolongation", dit un diplomate. "Mais il y a un sentiment croissant que quelque chose doit être fait au cours du second semestre de cette année". L'Union européenne demande une application totale des accords de paix conclus à Minsk pour l'est de l'Ukraine en échange d'une levée des sanctions. Cette mise en oeuvre est actuellement dans l'impasse, Kiev et Moscou s'accusant mutuellement de ne pas respecter les engagements pris. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, doit rencontrer Vladimir Poutine lors d'un forum économique en Russie les 28 et 29 juin. La chancelière allemande Angela Merkel a reconnu la semaine passée que les sanctions ne constituaient pas une fin en soi et a de nouveau demandé l'application de l'accord de paix. L'Italie et la Grèce sont les pays les plus favorables à un assouplissement de la position communautaire en raison des relations commerciales qu'elles entretiennent avec la Russie, leur principal fournisseur dans le domaine énergétique. (Gabriela Baczynska, Pierre Sérisier pour le service français)