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Ludwig van Beethoven : des analyses ADN éclaircissent sa mort et son passé mystérieux

L'analyse ADN de huit mèches de cheveux du célèbre compositeur Ludwig van Beethoven a révélé une ascendance masculine illégitime, des prédispositions génétiques et une infection éclaircissant les circonstances de sa mort, mais ne permet pas d'apprendre les causes de sa surdité.

Infidélité, hépatite B et mystérieuse surdité ont jalonné le passé et l'existence de Ludwig von Beethoven. Pour en arriver à ces conclusions, ce sont près de trois mètres de cheveux attribués au célèbre compositeur qu'une équipe internationale de chercheurs a analysé en laboratoire. Décédé d'une cause inconnue en 1827 à l'âge de 56 ans, Beethoven a cependant légué au monde 34 mèches de cheveux, dont toutes n'ont pas été formellement authentifiées, et dont huit ont permis de réaliser ces nouveaux travaux publiés dans la revue Current Biology.

Portrait de Ludwig van Beethoven Crédit : Portrait of Beethoven by Joseph Karl Stieler, 1820.
Portrait de Ludwig van Beethoven Crédit : Portrait of Beethoven by Joseph Karl Stieler, 1820.

Portrait de Ludwig van Beethoven par Joseph Karl Stieler, 1820.

Cinq mèches attribuées à Beethoven, dont trois écartées

En combinaisons intégrales, cumulant deux paires de gants et des masques soigneusement décontaminés, c'est dans une salle blanche que les chercheurs ont précautionneusement placé les cheveux à analyser dans des tubes. Ce sont huit mèches, confiées par divers collectionneurs privés et musées, qui ont ainsi été digérées par des solutions spéciales, et dont les scientifiques ont ensuite extrait et analysé l'ADN. "C'était un processus long et compliqué avant de pouvoir utiliser notre séquençage", se rappelle Tristan Begg, premier auteur de l'étude qui a débuté fin 2014. Parmi les huit échantillons, trois ont été écartés car l'ADN ne correspondait pas à celui des cinq autres. Les mèches en question n'appartenaient donc pas au compositeur.

Quant aux cinq sélectionnées, "il est presque certain qu'ils sont authentiques", affirme Tristan Begg. Il faudrait que la falsification soit d'ampleur pour imaginer que ces cinq mèches à l'ADN identique proviennent d'une autre personne malgré les preuves documentaires "très solides" (plus que celles des trois mèches écartées) qui leur sont attachées et garantissant qu'aucune mèche n'a pu être remplacée, intervertie ou contaminée. "Il faudrait un effort coordonné pour disperser au moins cinq mèches de cheveux provenant d'un seul individu parmi un groupe diversifié de proches de Bee[...]

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