Ludivine Sagnier : l'âge lui va si bien

Fini les emplois de femme-enfant. Mère de trois filles et enchaînant les rôles, elle est bien la seule à ne pas se plaindre d’avoir 40 ans.

Dans la cité des masques, il faudrait plus que ce drôle de carnaval de « mascherine » chirurgicaux pour lui faire perdre le sourire… et ses repères. A Venise, Ludivine est chez elle. Et pas seulement parce qu’elle y présentait déjà « La fille coupée en deux », de Claude Chabrol, en 2007, ou encore, l’année dernière, « La vérité », de Hirokazu Kore-eda, et « Un monde plus grand », de Fabienne Berthaud. Mais aussi à cause de « The Young Pope », la série de Paolo Sorrentino, avec Jude Law… « Nous avons présenté la première saison à la Mostra et tourné la saison 2, “The New Pope”, sur la plage devant l’hôtel Excelsior, en plein hiver. Il faisait si froid ! » Elle se souvient des morsures de l’Adriatique glaciale et du sirocco humide. Cette fois, le temps est aussi beau et doux que les rencontres.

Ludivine fait partie du jury de cette 77e Mostra, présidé par Cate Blanchett. « Une des plus grandes actrices du monde, et une femme… parfaite. A l’écoute, très curieuse et chaleureuse, elle a fait quelque chose que je n’ai jamais connu comme jurée, ni à Deauville, ni à Marrakech, ni à Cannes : nous écrire pour nous expliquer pourquoi elle était heureuse de vivre ce festival avec nous. C’est ce qu’on appelle l’élégance. » Le virus a mis le 7e art à genoux et les corps à un mètre de distance, mais il resserre les liens. « Dans les salles à moitié pleines, on ressent notre fragilité. Mais je la trouve plutôt fédératrice. » Dans le silence légendaire de Venise, comme dans celui des salles obscures, elle assiste au miracle : « Le cinéma crépite encore. » Mais les projections peuvent être quotidiennes, les déjeuners, rituels, les réunions, passionnées… impossible d’oublier celles qui constituent son port d’attache : ses trois(...)


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