Lucie Castets veut protéger sa femme et son enfant pendant sa campagne pour Matignon

Dans la presse, Lucie Castets révèle publiquement être mariée à une femme.
FRANCOIS LO PRESTI / AFP Dans la presse, Lucie Castets révèle publiquement être mariée à une femme.

POLITIQUE - Pour fendre l’armure et rattraper un gros retard de notoriété auprès du grand public, Lucie Castets a choisi Paris Match. La haute-fonctionnaire, candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, s’y confie notamment sur sa famille et l’enfant qu’elle a eu avec son épouse : « Je souhaite trouver un équilibre entre protéger ma famille, ma femme et notre enfant, et dire qui je suis. Ça me semble encore important aujourd’hui. » Dans Sud Ouest, quotidien local auquel elle a aussi accordé une interview, Lucie Castets jure ne pas être « dans une position d’attente » mais « au travail ».

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En plein cœur de l’été, alors que les yeux des Français sont majoritairement tournés vers les Jeux olympiques, cette offensive médiatique est aussi (surtout ?) destinée à se rappeler au bon souvenir d’un Emmanuel Macron qui, en vacances à Brégançon, procrastine à nommer un ou une Première ministre.

La recrudescence des propos et actes homophobes font craindre un déchaînement violent à Lucie Castets. Elle révèle avoir déjà dû affronter les « haters d’extrême droite » et garde en mémoire les remarques reçues par Gabriel Attal, premier Premier ministre français ouvertement gay, lors de son arrivée à Matignon en janvier. Avec le NFP, la porte-parole du collectif « Nos services publics » porte un programme ambitieux de lutte contre les LGBTphobies, qui comprend notamment « un plan d’éradication des violences à l’encontre des personnes LGBTQI ».

Une femme de gauche passée par l’ENA, l’école de l’élite ? Lucie Castets n’y voit aucune bizarrerie et assume son parcours. « Je n’ai rien à prouver. Je suis bien dans mes baskets. Énarque, c’est une partie de ma réalité », évacue-t-elle dans les colonnes de l’hebdomadaire.

« Je suis bien dans mes baskets »

La potentielle future Première ministre revient sur certains aspects de sa vie personnelle : joueuse de tennis « pendant une dizaine d’années », comme l’avait rappelé cette archive de Ouest-France, elle a aussi pratiqué le handball et le taekwondo. « Les gens découvriront cela. Ou pas », philosophe-t-elle.

Lucie Castets sait que, pour l’heure, elle n’a pas les faveurs du Président de la République. Il ne reconnaît pas la victoire du NFP et parle d’une Assemblée disparate, sans majorité stable. L’idée qui circule actuellement de voir Xavier Bertrand prendre la tête du gouvernement, ne manque pas de l’agacer : « Comment nommer un Premier ministre qui n’a pas de majorité et qui ne représenterait que lui-même ? ».

Dans Sud Ouest, elle enfonce le clou, et rappelle le passé de l’élu de droite : « Xavier Bertrand, c’est l’affaiblissement des financements de l’hôpital, une suppression massive de lits, l’explosion des constructions d’Ehpad privés, une réforme injuste des retraites ». Le groupe LR n’étant constitué que de 46 membres, cette hypothèse est, selon elle, « une aberration ».

De son côté, elle promet de « trouver des compromis » et s’engage à « travailler, texte par texte, avec les parlementaires de l’Assemblée et du Sénat ». Suffisant pour convaincre Emmanuel Macron de l’appeler à Matignon ? Lucie Castets promet de ne rien lâcher jusqu’à la fin de « la trêve olympique » décidée par l’Élysée et de poursuivre ses déplacements partout en France.

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