Lucie Castets « révoltée » par la décision d’Emmanuel Macron de ne pas la nommer Première ministre

Lucie Castets, le 23 août 2024 à l’Élysée.
DIMITAR DILKOFF / AFP Lucie Castets, le 23 août 2024 à l’Élysée.

POLITIQUE - À gauche, la colère ne retombe pas. Deux jours après le communiqué d’Emmanuel Macron fermant la porte à un gouvernement issu du Nouveau Front populaire, Lucie Castets se dit « en colère et révoltée » par la décision du chef de l’État mais « pas surprise ».

François Hollande fustige la « faute institutionnelle » d’Emmanuel Macron sur Lucie Castets

Dans une interview donnée au quotidien Ouest France, la haute fonctionnaire dénonce un président qui « joue à la fois le rôle de président de la République, de Premier ministre et de chef de parti » et « décide seul de l’orientation politique, de la force légitime à gouverner et du timing ».

La mobilisation oui, la destitution, non

Alors qu’Emmanuel Macron a justifié sa décision au nom de la « stabilité institutionnelle », la candidate maintient que son gouvernement ne serait pas forcément à la merci d’une censure immédiate. Lucie Castets explique en effet avoir « fait en sorte d’identifier des projets pouvant obtenir l’accord du Parlement. »

Selon elle, des points de convergence existent avec d’autres forces politiques, notamment sur les services publics : « Tous les parlementaires de l’arc républicain sont conscients de l’urgence à agir. Nous aurions donc pu trouver des compromis sur ce sujet », assure-t-elle à Ouest France.

Alors que les écologistes, les socialistes et les communistes ont refusé de participer à la deuxième salve des consultations qui leur a été proposée par l’Élysée, le Nouveau Front populaire imagine le mode d’action à suivre pour tenter de sortir de la crise politique.

Si l’idée d’une mobilisation populaire fait son chemin à gauche, la menace d’une destitution du président proposée par La France insoumise ne convainc pas Lucie Castets. « Il ne me semble pas illégitime que les partis politiques réfléchissent à la meilleure manière institutionnelle de mettre fin à la situation de paralysie dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, argue-t-elle. Cette meilleure solution est la censure d’un gouvernement ne respectant pas le choix des électeurs. Pas la destitution du Président », tranche-t-elle.

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