Lucie Castets mariée à une femme: « Je veux dire qui je suis »

Le ciel se voile un peu ce 22 juillet au-dessus de Paris. Il est midi et Lucie Castets, directrice des finances de la municipalité, roule à vélo pour rejoindre un ami quand son portable sonne. Au téléphone, le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. « On a pensé à toi pour Matignon, pour ton engagement dans les ­services publics et ton profil », livre-t-il en substance. « Je lui ai dit qu’il pouvait tester mon nom, pensant qu’il y en avait d’autres sur la table, confie la trentenaire à Paris Match. Il m’a rappelée le lendemain : les forces du Nouveau Front populaire (NFP) étaient d’accord. » Son nom est dévoilé à 19 heures, mais Emmanuel Macron balaie l’hypothèse, renvoyant la nomination d’un Premier ministre à la mi-août.

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Deux semaines plus tard, Lucie Castets maintient la pression, multipliant les déplacements et les apparitions médiatiques, plus ou moins maîtrisées. Alors que la droite, l’extrême droite et les macronistes la dépeignent en technocrate parisienne, coresponsable de la dette de la capitale (8 milliards d’euros).

« La dette n’est pas problématique quand on la met en relation avec celle de l’État, défend-elle. La ville a les meilleures notes possible pour une collectivité, données par les agences de notation. Pour le reste, je n’ai pas grandi à Paris. Je suis née à Caen et j’en suis partie à 18 ans. Personne n’a jamais été haut fonctionnaire dans ma...


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