Lucie Castets estime que la politique de Michel Barnier sera "la poursuite de celle de Macron, voire pire"

"Une décision qui va à rebours de la logique de nos institutions." Quelques heures après l'annonce de la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, Lucie Castets, la candidate présentée par le Nouveau Front populaire pour ce poste, a réagi dans les colonnes de Mediapart.

Pour la fonctionnaire, qui a annoncé quitter ses fonctions à la mairie de Paris pour "essayer de prolonger l'élan", l'arrivée de l'ancien commissaire européen à Matignon "indique que sa politique sera la poursuite de celle d’Emmanuel Macron". Avant d'ajouter: "Voire pire: qu’il a fait des concessions a priori vis-à-vis du RN."

"Je ne vois pas dans quelle mesure Michel Barnier pourrait mettre en place des améliorations significatives de la vie des Français dans une telle configuration. Je ne sais pas quelle est la nature des discussions qu’il a eues avec le président de la République et les autres groupes politiques, mais ça n’augure rien de bon. Je suis très inquiète, à la fois sur le fond et sur la forme. Le message démocratique envoyé est très mauvais", a-t-elle poursuivi.

"Un signal négatif"

Concernant le vote de Michel Barnier contre la dépénalisation de l'homosexualité en 1981, Lucie Castets, qui a révélé auprès de Paris Match vouloir "trouver un équilibre" entre protéger sa famille, sa femme et leur enfant, et dire qui elle est, voit "un signal négatif" dans cette nomination.

"J’y vois un signal négatif pour toutes les personnes qui subissent ce type de discriminations, précise-t-elle. Et plus largement un signal de son absence d’efforts en faveur du renouvellement politique. Michel Barnier, non seulement ce ne sont pas des idées neuves, mais ce sont des idées réactionnaires."

Dans les prochaines semaines, la candidate du NFP estime qu'il faut "retourner parler aux gens pour les détourner d'un vote protestataire en faveur du RN et de la mise en concurrence des précarités". Selon elle, "la gauche s’est éloignée des ouvriers, des classes populaires" et "il faut renouer avec une forme de dialogue". Elle annonce qu'elle ira "là où les gens votent RN" pou "élargir le socle électoral de la gauche" et souhaite "incarner collectivement ce que serait une alternative de gauche, à échéance de quelques mois si on est appelés à gouverner après la censure ou en 2027".

Article original publié sur BFMTV.com