Lucie Castets assure que Gabriel Attal est le seul à avoir "refusé de discuter" avec elle "pendant l'été"

L'ancienne candidate à Matignon désignée par le Nouveau Front populaire Lucie Castets est revenue vendredi 13 septembre sur les discussions survenues pendant l'été entre Emmanuel Macron, alors à la recherche d'un nouveau Premier ministre, et les différentes forces politiques.

Des discussions nombreuses, mais pas avec l'occupant de Matignon. L'ancienne candidate du Nouveau Front populaire (NFP) pour devenir Première ministre Lucie Castets a affirmé vendredi 13 septembre à La Fête de l'Humanité, à Brétigny-sur-Orge, dans l'Essonne, ne pas avoir pu échanger avec Gabriel Attal, lors de ses discussions en vue d'intégrer le gouvernement.

"La seule personne qui a refusé de discuter avec moi au téléphone informellement pendant l'été, c'est Gabriel Attal", assure Lucie Castets, auprès de journalistes de L'Humanité.

"C'est important de noter ça. Ce n'est pas contre lui personnellement, c'est simplement que cette main n'a pas été tendue ou que cette main que je tendais n'a pas été accueillie", a précisé celle qui avait été reçue fin août à l'Élysée par Emmanuel Macron avant d'être écartée.

La candidate malheureuse à Matignon a déploré, en évoquant Gabriel Attal, que l'on accuse le NFP de ne pas avoir été capable de tendre la main à d'autres forces politiques en vue d'entrer dans le gouvernement et de ne pas laisser le RN jouer un rôle d'arbitre.

"En plaçant la responsabilité sur le dos du Nouveau Front populaire, en disant: 'c'est vous qui n'avez pas voulu aller chercher d'accord', on détourne l'attention sur le fait que la main ne nous a pas été tendue par le gouvernement précédent, par le camp présidentiel", estime-t-elle.

"Il est absolument faux de dire que le NFP n'a pas tendu la main, qu'il n'a pas été en mesure de faire des compromis", martèle-t-elle.

Lucie Castets assure qu'au contraire, son camp n'a cessé de dialoguer avec d'autres forces politiques. "Dès le premier jour, toutes les interventions que j'ai pu être amenée à donner (...), je l'ai dit, nous irons chercher des accords texte par texte, nous construirons ces accords au Parlement", assure-t-elle.

"On l'a même écrit à l'ensemble des parlementaires de ce pays avec tous les présidents de groupes à l'Assemblée nationale et au Sénat", rappelle-t-elle.

"Il est intéressant de noter que, sur des sujets qui ne sont pas habituellement des dadas d'élus qui ne sont pas du NFP, on est capables de trouver des accords. (...) Par exemple, Liot, qui est un groupe plutôt de droite, de centre droit, est d'accord pour augmenter la taxe sur les transactions financières", dit-elle, avant de déplorer: "Emmanuel Macron n'a pas voulu entendre que nous étions prêts à travailler avec ce groupe sur les recettes fiscales".

Lucie Castets a par ailleurs appelé à ce que le NFP "continue à exister", tout en taclant la nomination de Michel Barnier, issu des Républicains, à Matignon, assurant avoir ressenti à la fois "colère, déception, un peu de sentiment de révolte", à l'annonce de son accession à la tête du gouvernement.

Article original publié sur BFMTV.com