LR se dit en désaccord avec le FN sur l'immigration

Laurent Wauquiez, président des LR. Les Républicains se sont défendus lundi, par la voix de leur porte-parole, d'avoir les mêmes vues que le Front national en matière d'immigration, un sujet sur lequel les deux partis ont fait entendre des voix parfois concordantes la semaine dernière. /Photo d'archives/REUTERS/Robert Pratta

PARIS (Reuters) - Les Républicains se sont défendus lundi, par la voix de leur porte-parole, d'avoir les mêmes vues que le Front national en matière d'immigration, un sujet sur lequel les deux partis ont fait entendre des voix parfois concordantes la semaine dernière.

Tous deux partisans de mesures fermes, LR et FN dénoncent en la matière un laxisme supposé du gouvernement, qui a fait voter dimanche son projet de loi sur l'asile et l'immigration en première lecture à l'Assemblée nationale.

"Nous n'avons pas la même politique migratoire que le Front national. Nous ne sommes pas pour une immigration zéro", a déclaré Geoffroy Didier, porte-parole du parti de droite, lors d'une conférence de presse.

"Nous sommes en revanche pour faire baisser aujourd'hui l'immigration, pour faire respecter les lois", a-t-il ajouté.

Durant la semaine de débats sur le projet de loi défendu par Gérard Collomb, les députés frontistes emmenés par Marine Le Pen ont approuvé une série d'amendements déposés par la droite et les représentants des deux partis ont formulé des propositions parfois similaires - toutes rejetées in fine.

Globalement, Marine Le Pen et son pendant à LR, Laurent Wauquiez, ont opté pour une stratégie analogue, consistant à dénier tout crédit à Emmanuel Macron dans ce domaine et à présenter le projet gouvernemental comme un catalogue de mesures sans efficacité réelle, voire dangereuses.

Profitant de l'actualité parlementaire, Laurent Wauquiez a présenté le 18 avril ses propres préconisations, comme une restriction du droit du sol, l'instauration de plafonds d'entrées de migrants décidés chaque année et un référendum sur la politique migratoire.

Marine Le Pen, avec laquelle le président de LR refuse de s'allier, propose pour sa part de ramener le solde migratoire à 10.000 personnes par an.

(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)