LR peine à s'opposer au changement de cap d'Emmanuel Macron

Claude Goasguen et Les Republicains, lors de la séance de questions-réponses au gouvernement, à l'Assemblée nationale mardi.

La droite ne peut qu'applaudir le rétablissement de la défiscalisation des heures supplémentaires instaurée sous Sarkozy. Mais elle a plus que jamais du mal à exister.

LR est un peu gêné aux entournures pour retrouver ses marques de principal parti d’opposition après les annonces du président de la République lundi soir. La défiscalisation des heures supplémentaires ? Le parti présidé par Laurent Wauquiez demandait depuis longtemps le rétablissement de cette mesure instaurée sous Nicolas Sarkozy. La suppression de la hausse de la CSG pour les retraités ? «Emmanuel Macron y a répondu partiellement. Les propositions que nous avons faites, ont été reprises partiellement. Nous en prenons acte», dit Geoffroy Didier, député européen et porte-parole de LR.

Après ces annonces, Eric Woerth, ancien ministre du Budget et président de la commission des finances de l’Assemblée, a aussitôt demandé «aux gilets jaunes de lever le camp. A un moment donné, comme disaient les syndicats, il faut savoir arrêter un mouvement». «Maintenant il va nous falloir être vigilant sur la mise en œuvre de ces déclarations. Jusqu’à maintenant, il a montré qu’il parle bien mais il agit peu. Il ne faudrait pas que les déclarations d’un soir se transforment demain en impôts», poursuit Geoffroy Didier. Même appel au dialogue et au calme de la part de Guillaume Peltier, vice-président de LR et député du Loir-et-Cher qui estime que «le président de la République a fait un pas. Mais est-ce que ces annonces sont sincères et durables ? Ou n’a-t-il cherché qu’à faire un coup ? Enfin, qui va payer ? Comment vont être financées ces mesures ?»

Les conseils de Nicolas Sarkozy

Plutôt satisfaits de voir leurs propositions reprises, les ténors de LR peuvent difficilement dénoncer le virage pris par le chef de l’Etat, qui met à mal la détermination affichée dès le début de son quinquennat et tout au long du conflit avec les gilets jaunes. «On ne change pas de cap», avait d’ailleurs répété à plusieurs reprises le (...)

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