LR: si Ciotti remporte le Congrès, Muselier promet de "démissionner immédiatement" du parti

Renaud Muselier, invité de BFMTV-RMC mercredi 27 octobre 2021 - BFMTV
Renaud Muselier, invité de BFMTV-RMC mercredi 27 octobre 2021 - BFMTV

"Eric Zemmour, euh... Eric Ciotti." Par deux fois, Renaud Muselier a fait mine de s'étonner de son lapsus, face à Jean-Jacques Bourdin ce mercredi matin sur BFMTV-RMC. "C’est bonnet blanc ou blanc bonnet [entre les deux]", lâche finalement le président Les Républicains (LR) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), réélu en juin.

"Il n’y a pas de clin d’oeil, de caresses et de mamours possibles [avec l’extrême droite]", raille Renaud Muselier. Pour lui, Eric Ciotti "est à l’opposé total de l’histoire de notre famille politique."

Le républicain nourrit une dent contre Eric Ciotti, candidat au Congrès de la droite, qu'il dit "plus proche de Zemmour que de Macron. "Il a fait deux fois campagne contre moi aux régionales", insiste-t-il, alors qu'il était mis en difficulté en juin par le candidat du Rassemblement National (RN), Thierry Mariani.

Au point de déclarer au sujet du candidat, Eric Ciotti, qui est loin d'être favori: "Je démissionnerai immédiatement de ma famille politique".

Muselier n'appelera "jamais à voter pour Zemmour"

"Je ne veux pas de cette droite qui nous amène un désastre", insiste le président de la région PACA. Pour lui, cette stratégie amènerait à "une droite qui se rétrécit, s’affaiblit et nous amène à 8 %". Et de citer l'exemple de François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes de 2019.

"Je fais partie de ceux qui n’appelleront jamais à voter pour Zemmour", souligne Renaud Muselier, qui désigne le quasi-candidat comme "le bras armé" de Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, et le dit plus "extrême" que le père de la candidate RN, Jean-Marie Le Pen. "C’est une dérive interne que je combat", assume-t-il.

Barnier ou Bertrand

Au Congrès LR, qui se tiendra le 4 décembre, Renaud Muselier assure ne pas avoir encore fait son choix. "J’ai une affection particulière pour trois personnes", dit-il. Il s'agit du "raisonnable" Philippe Juvin qui "ne peut pas gagner", de Michel Barnier "qui connaît ses dossiers", et de Xavier Bertrand. Son choix se fera entre ces deux derniers.

"Je veux voter pour celui qui a le plus de chance de gagner", justifie-t-il. Pour se décider, il regardera les quatre débats télévisés qui se tiendront en novembre entre les candidats au Congrès.

Article original publié sur BFMTV.com