LR : cherche patron de parti désespérément

Le président du parti Christian Jacob tient une conférence de presse au siège de LR, le 11 avril 2022, avant le second tour de l'élection présidentielle. 
Le président du parti Christian Jacob tient une conférence de presse au siège de LR, le 11 avril 2022, avant le second tour de l'élection présidentielle.

Des lendemains qui déchantent. À droite, c'est encore l'appréhension qui domine après la nomination du nouveau gouvernement. Pris en étau entre une macronie en ordre de bataille et des Nupes conquérants, LR tente de faire valoir son ancrage local pour espérer l'emporter partout où le parti présente des sortants. « Tout le monde plane », relève un élu francilien, inquiet sur l'issue du scrutin. Mais, en coulisse, c'est à une autre lutte d'influence que se livrent déjà les cadres des Républicains, faisant fi des pires pronostics. Qui pour porter le cadavre d'une droite en état de décomposition, prise en étau entre les tentations macronistes des uns et la peur de se voir reléguer au niveau d'un parti croupion au Parlement ? « Les mecs ont le cœur en prière et rêvent d'être sauvés, mais personne ne se bouscule pour prendre le parti… » relève-t-on rue de Vaugirard, où la présidence heurtée de Christian Jacob touche bientôt à sa fin.

Une anomalie historique à droite où la guerre des chefs a constamment fait rage depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012, au prix d'une forte mortalité dans les rangs du parti. « Si l'on doit lancer la bataille de succession maintenant, cela doit rester dans des cercles restreints. Nos candidats ont besoin qu'on leur foute la paix », tance Roger Karoutchi, vice-président du Sénat marqué par le score de son camp. Sauf qu'en l'absence de chef véritable, LR se voit contraint de faire campagne sans figure charismatique ni tête de pon [...] Lire la suite