« Loups Garous » : Canal+ préfère les personnalités atypiques aux stars pour son adaptation du jeu
DIVERTISSEMENT - 13 jours, 13 joueurs, 8 épisodes, une narration signée Mister V et 100 000 euros à la clé. Voici la recette de la prochaine adaptation du jeu de société Les Loups-garous de Thiercelieux dont Canal+ diffuse les deux premiers épisodes ce vendredi 11 octobre. À mi-chemin entre le jeu télévisé et la série fiction dont elle emprunte les codes de mise en scène, l’émission coproduite par les humoristes Fary Lopes et Panayotis Pascot a décidé de faire la part belle à des « vrais » profils de joueurs plutôt qu’à des stars.
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Le jeu télévisé de Canal+ cherche à « proposer la meilleure partie de Loups Garous de tous les temps grandeur nature ». Un jeu de mensonge et d’enquête à rôles cachés, où dix villageois cherchent à savoir qui sont les trois loups-garous qui les « dévorent » la nuit. Les premiers vont passer leurs journées à enquêter, tandis que les seconds devront brouiller les pistes dans un jeu comportant « de la stratégie, des épreuves stylées, des mindfucks » selon les propos de l’humoriste Fary dans le communiqué de la série.
Pour ce faire, la chaîne privée a opté pour un casting atypique, à l’opposé de la stratégie des émissions concurrentes comme Le Maître du jeu sur TF1 (qui débute également ce 11 octobre) ou Les Traîtres de M6 qui partagent des mécaniques de jeu semblables mais qui reposent sur des personnalités bien connues du grand public. « On a envisagé de faire ça avec des célébrités, mais il aurait fallu un casting très haut de gamme. Et on pensait qu’ils n’arriveraient pas à se lâcher complètement dans le jeu » confie Arnaud Chautard, le troisième producteur de l’émission lors d’un entretien avec le HuffPost.
Ici, pas vraiment de grands noms, que des « petites » célébrités d’internet ou des plateaux télés. Mais surtout 13 personnalités avec des spécialités très différentes. Chacun a sa carte à jouer dans cette « expérience sociale » tournée au cœur d’une forêt française.
Un casting « hors normes »
L’un des joueurs est un expert des Loups-garous (Edwin Mbele, propriétaire de la page Instagram @ousontlesloups), mais il ne sera pas le seul maître du bluff de l’émission, puisqu’on retrouve également un ancien espion de la DGSE (Olivier Mas alias Beryl 614 sur la chaîne YouTube « Talks With a Spy), un mentaliste (Charlie Haid, 2 millions d’abonnés sur TikTok et en tournée avec le spectacle « Intensément Mentaliste »), une joueuse de poker professionnelle (Alexane « LaSirenita » Najchaus) ou encore (Guillaume Petit Jean connu sous le pseudo Neurotor) un triple champion de France de mémoire.
Des scientifiques sont également de la partie, avec la présence d’une sémiologue spécialiste du langage (Elodie Mielczareck) ou d’une numéricienne formée aux Mines puis au MIT (Aurélie Jean, à deux reprises parmi les 40 femmes françaises les plus influentes de Forbes). Ils feront face à de brillants orateurs qu’ils soient avocat du barreau de Paris (Mathieu Slama), journaliste (Nesrine Slaoui, autrice du livre Illégitimes) ou streameuse (Clara Doxal, également chanteuse) ainsi qu’à des comédiens (Suzy Bemba, nommée en tant que Révélation féminine aux César 2024 ou Stéphane Malassagne, faux coach en charisme sur TikTok) qui devraient être à l’aise avec l’idée de jouer un rôle.
Des personnalités fortes et marquées qui sont avant tout là pour le jeu : « Je pense que si ce n’était pas le Loup Garou, ils n’auraient pas accepté, mais on les a quand même tous testés à l’image » révèle Arnaud Chautard.
Ne pas travestir le jeu
Dans la première cérémonie des Loups-Garous, les 13 habitants du village de Thierceleux, rassemblés dans un cercle de maisonnettes en bois, reçoivent une carte qui détermine s’ils sont « villageois ou « loups-garous ». Ces derniers se rassemblent dans le plus grand secret une nuit sur deux pour éliminer un participant, tandis que l’autre soirée est consacrée à un conseil de tous les joueurs qui doivent choisir une autre victime. Les villageois, dont certains ont des pouvoirs, doivent éradiquer les loups avant que ceux-ci ne les aient tous mangés.
Pour adapter le jeu de société dont la partie moyenne dure 30 minutes, à une émission télévisée de 13 épisodes, Canal+ a dû nourrir son narratif mais « toujours en utilisant des mécaniques qui existent dans le jeu, on a simplement rajouté les codes de télé » précise Arnaud Chautard au téléphone, « c’était une volonté de notre part d’être très fidèle aux règles du jeu, sinon ça n’a pas d’intérêt » appuie-t-il. Ainsi des épreuves de réflexion dans la journée permettent d’acquérir des bonus directement tirés des cartes du jeu de société.
Un choix éditorial clair, permis par l’acquisition des droits du jeu de société dans un accord avec l’éditeur Asmodee (dont bénéficie également la comédie Loups-garous réalisé par François Uzane et dont la sortie est prévue le 23 octobre sur Netflix).
Pour coller au mieux à son matériel d’origine, l’adaptation télévisée a aussi souhaité garder la frustration brutale des éliminés. « Elle fait partie du jeu de base et c’est ce qui lance vraiment la partie pour les joueurs. Après la première élimination, ils se rendent compte que c’est un jeu qui peut s’arrêter à n’importe quel moment » conclut le producteur.
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