Le loup rétrogradé d'espèce "strictement protégée" à "protégée" en Europe

Une cinquantaine d'États européens réunis au sein de la Convention de Berne ont voté pour rétrograder le loup d'espèce "strictement protégée" à "protégée", facilitant son abattage.

La Convention de Berne, qui assure la protection de la faune principalement en Europe, a approuvé mardi 3 décembre un déclassement du statut de protection du loup, qui va passer d'espèce "strictement protégée" à "protégée".

Les 49 États membres, réunis à Strasbourg, ont approuvé une proposition en ce sens de l'Union européenne, qui cherche à mieux protéger le bétail dans un contexte d'augmentation de la population des loups, a indiqué dans un communiqué le Conseil de l'Europe.

"La modification entrera en vigueur dans trois mois, sauf si au moins un tiers des parties à la Convention de Berne (17) s'y oppose", a précisé le Conseil de l'Europe.

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"Si moins d'un tiers des parties s'y oppose, la décision entrera en vigueur uniquement pour les parties qui n'ont pas formulé d'objections", a-t-il ajouté.

La population de loups a pratiquement doublé en Europe en l'espace de 10 ans, pour atteindre 20.300 individus en 2023.

Si nombre d'éleveurs plaidaient pour cette décision, qui va permettre d'abattre plus facilement le canidé, des associations de protection des animaux ont mis en garde contre un risque de fragilisation de l'espèce.

L'an dernier, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait évoqué le "réel danger" du loup "pour le bétail et, potentiellement, pour l'homme". Certains la soupçonnent d'avoir une dent contre le canidé depuis que l'un deux lui a tué un poney dans sa propriété du nord de l'Allemagne.

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La Convention de Berne est composée des 46 États membres du Conseil de l'Europe, exception faite de Saint-Marin, ainsi que de quatre Etats africains: le Burkina Faso, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie. L'Union européenne en fait également partie.

Article original publié sur BFMTV.com