L'Ouganda réduit les moyens consacrés à la traque de Joseph Kony
KAMPALA (Reuters) - L'armée ougandaise a annoncé mercredi avoir entamé le retrait de ses troupes de Centrafrique où elles avaient été déployées pour traquer les rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), disant avoir accompli sa mission bien que le chef du mouvement insurrectionnel ougandais, Joseph Kony, soit toujours en fuite. L'Ouganda est à la tête d'une force de l'Union africaine qui cherche, avec le soutien des forces spéciales américaines, à neutraliser le chef de guerre, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye depuis 2005. Les combattants de la LRA, qui luttent depuis deux décennies contre le gouvernement du président ougandais Yoweri Museveni, sa cachent sur un territoire sauvage aux confins du Soudan du Sud, de la Centrafrique et de la République démocratique du Congo. Selon Kampala, "la capacité et les moyens de la LRA à mener la guerre en Ouganda se sont dégradés. D'importants commandants (...) ont été tués, capturés ou se sont rendus ces dernières années." Joseph Kony ne dispose plus que d'une centaine d'hommes, estime dans un communiqué l'armée ougandaise qui dit avoir pris la décision de retirer ses troupes parce que "leur mission de neutralisation de la LRA a été accomplie avec succès". Au total, l'Ouganda avait mobilisé 2.500 hommes pour traquer les rebelles, redoutés notamment pour les enlèvements d'enfants qu'ils utilisaient comme soldats ou esclaves sexuels. Le plus gros contingent ougandais était déployé dans l'est de la Centrafrique. (Elias Biryabarema; Tangi Salaün pour le service français)