L'Ouest canadien demande de l'aide pour lutter contre des feux "sans précédent"
Des dizaines de milliers d'évacués, près de 400.000 hectares brûlés, des installations pétrolières à l'arrêt : deux jours après avoir déclaré l'état d'urgence, la province canadienne de l'Alberta a demandé lundi l'aide du gouvernement fédéral pour lutter contre des incendies "sans précédent".
Lundi soir, près d'une centaine de feux de forêts ou de broussailles étaient toujours actifs dans la province, dont 25 considérés comme étant "hors de contrôle" par les autorités. "L'Alberta a demandé l'aide du gouvernement fédéral pour faire face aux incendies dévastateurs. Le Premier ministre Trudeau m'a assuré que le Canada serait là pour nous soutenir par tous les moyens possibles", a déclaré la Première ministre de la province Danielle Smith, qui avait évoqué samedi des incendies "sans précédent". "Les Canadiens sont aux côtés des habitants de l'Alberta qui font face à ces terribles incendies de forêt", a déclaré Justin Trudeau.
Les pompiers se concentrent sur ceux qui menacent les habitations, notamment autour de la principale ville d'Edmonton. Selon les autorités, près de 300 patients et résidents de centres de soins de longue durée ont dû être évacués, et plus de 50 écoles étaient fermées. Plusieurs compagnies pétrolières - Vermilion Energy et Crescent Point Energy notamment - ont indiqué lundi avoir dû interrompre leur production par endroits en raison des feux. Au total, près de 400.000 hectares ont brûlé en moins d'une semaine malgré le déploiement de plusieurs centaines de pompiers. La Première ministre de la province a prévenu lundi soir que les feux "pourraient se poursuivre pendant plusieurs mois".
Ville interdite d'accès
Parmi les 30.000 évacués de la province, certains ont trouvé refuge dans des centres pour les évacués quand d'autres ont fui avec leur camping-car ou caravane et se sont regroupés sur des terrains vagues. D'autres encore sont hébergés chez des amis ou de la famille, comme Jerry Greiner, un habitant de Drayton Valley, à 150 km à l'ouest d'Edmonton. "Vendredi, nous pouvions voir la fumée et il y avait un vent assez fort", raconte-t-il à l'AFP, les larmes aux yeux. "Dans la soirée, nous avons reçu la première alerte vers 22H00 puis l'avis final d'évacuation vers 23H00. Nous avons rapidement pris nos sacs pour nous rendre chez nos amis",[...]
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