L'Otan va évaluer le rythme de son désengagement d'Afghanistan

L'Otan décidera du rythme auquel elle se désengagera de sa mission d'entraînement des forces de sécurité afghanes après avoir pu juger de leur efficacité pendant la traditionnelle offensive d'été des taliban, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Alliance., Jens Stoltenberg. /Photo prise le 24 juin 2015/REUTERS/Eric Vidal

BRUXELLES (Reuters) - L'Otan décidera du rythme auquel elle se désengagera de sa mission d'entraînement des forces de sécurité afghanes après avoir pu juger de leur efficacité pendant la traditionnelle offensive d'été des taliban, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Alliance. La plupart des troupes combattantes étrangères ont achevé leur retrait d'Afghanistan l'an dernier, mais 12.000 hommes sont restés sur place pour former la police et l'armée afghane pour une mission censée s'achever fin 2016. Avant de parachever leur retrait du pays, les soldats de l'Otan devraient progressivement évacuer leurs quatre centres d'entraînement régionaux pour concentrer leurs forces à Kaboul. Mais, dit-on dans les milieux diplomatiques, ce retrait partiel, initialement prévu à la fin de cette année, pourrait être retardé pour tenir compte de la situation sur le terrain, où les forces gouvernementales afghanes ont essuyé de lourdes pertes ces derniers mois. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a confirmé qu'aucune décision n'avait encore été prise à ce sujet. "Nous allons évaluer la situation à la fin de la saison des combats cette année", a-t-il dit en évoquant la période qui va du mois d'avril aux premières chutes de neige hivernales. L'Otan aura à ce moment-là une idée plus précise de la capacité des forces afghanes à se débrouiller seules, a-t-il expliqué. Le ministre afghan de la Défense, Masoom Stanikzai, a lui-même demandé aux Occidentaux de faire preuve de souplesse pour éviter un retrait précipité qui serait préjudiciable à ses forces. (Adrian Croft et Sabine Siebold, Tangi Salaün pour le service français)