«Lorsque je fais du porte-à-porte, les gens ne me parlent pas du 49.3»

Rainneville (Somme), petite commune de 800 habitants au nord d’Amiens. La nuit s’approche lentement, les rues sonnent creux, et le froid pique la peau. Entre la mairie et le stade de foot, on tombe sur la salle polyvalente municipale. A l’intérieur, quelques âmes s’agitent. Ce soir, Francis Lec et Zohra Darras, candidats PS du canton Amiens 2, organisent un meeting pour «lancer» les départementales. Francis Lec, élu depuis trente ans et premier vice-président du département, nous présente Zohra Darras, «sa diversité». Il se tient à l’entrée pour accueillir les sympathisants et les curieux. La petite salle affiche plus que complet avec près de 100 personnes. Christian Manable, président du conseil général de la Somme, sénateur et suppléant du duo PS, est le premier à s’exprimer. Il vante son bilan, celui de Francis Lec, casse la droite et son extrême. Puis, il rappelle que, «chose rare», la gauche est unie autour de Lec et Darras. Le PS se présente avec les communistes, les écologistes et les radicaux.

Au tour «des filles». Aurélie Devauchelle, l’autre suppléante, et Zohra Darras sont moins prolixes. Elles se présentent au public. Aurélie Devauchelle est «maman» d’un petit garçon, attend un second enfant et «recherche un emploi». Zohra Darras est en France depuis 1974. Elle est née au Maroc, mariée à un Picard «de souche», mère de deux enfants et médiatrice dans les quartiers Nord d’Amiens. C’est la première fois qu’elles se présentent à une élection.

Francis Lec prend la parole en dernier. Il explique son programme avec quelques-unes de ses 45 mesures «concrètes». Après les mots, boisson et chips à volonté. Au milieu des gobelets, Francis Lec gambade. On lui demande si la politique du gouvernement peut lui porter préjudice lors des élections : «Non, ici les gens me connaissent, donc ils votent pour moi, pas pour François Hollande. Et lorsque je fais du porte-à-porte ou les marchés les gens me parlent de leur quotidien, pas du 49.3.» Mais il prévient les «politiciens (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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