Svetlana Tikhanovskaïa, opposante biélorusse au président Alexandre Loukachenko, est accusée de « conspiration pour prendre le pouvoir de manière inconstitutionnelle ». Sur Twitter, elle a juré de continuer sa lutte et ses activités politiques.

Deux ans et demi après les manifestations massives à Minsk de septembre 2020 contre la réélection contestée d’Alexandre Loukachenko, la répression se poursuit en Biélorussie. Quatre autres personnes étaient jugées ce lundi aux côtés de Svetlana Tsikhanovskaïa. Parmi elles, l’un des plus hauts fonctionnaires du régime à avoir rejoint les rangs de l’opposition, Pavel Latouchko, ancien ministre de la Culture et ambassadeur à Paris. Il a été condamné à 18 ans de prison.

Ancienne candidate à la présidentielle de 2020 à la place de son époux emprisonné Sergueï Tikhanovski, Svetlana Tikhanovskaïa était visée par une dizaine d'accusations, notamment celle de « conspiration pour prendre le pouvoir de manière inconstitutionnelle ». Le parquet avait requis 19 ans de prison contre l'opposante. « Aujourd'hui, je ne pense pas à ma propre peine. Je pense à des milliers d'innocents, de détenus et de condamnés à de véritables peines de prison, a-t-elle indiqué sur Twitter. Je ne m'arrêterai pas tant que chacun d'eux ne sera pas libéré ».

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