L'Onu veut encore croire à l'évacuation des blessés d'Alep

Les Nations unies ont promis jeudi de continuer à rechercher un accord pour évacuer les blessés et les malades des quartiers insurgés d'Alep assiégés par les forces pro-gouvernementales et appelé toutes les parties au conflit à renoncer aux conditions qu'elles ont posées jusqu'à présent. /Photo d'archives/REUTERS/Carlo Allegri

GENEVE (Reuters) - Les Nations unies ont promis jeudi de continuer à rechercher un accord pour évacuer les blessés et les malades des quartiers insurgés d'Alep assiégés par les forces pro-gouvernementales et appelé toutes les parties au conflit à renoncer aux conditions qu'elles ont posées jusqu'à présent. L'Onu a renoncé le week-end dernier à une telle évacuation, qu'elle espérait mener à bien à la faveur d'une "pause humanitaire" de trois jours décrétée par la Russie, en accusant les belligérants d'y avoir fait obstacle. "Nous ne baissons pas les bras", a assuré jeudi Jan Egeland, conseiller pour les affaires humanitaires de l'émissaire de l'Onu pour la Syrie, à l'issue de la réunion hebdomadaire du groupe de contact sur la Syrie, composé des puissances mondiales et régionales. "Nous avons reçu un soutien unanime, de la Russie, des Etats-Unis et de tous les autres pays représentés. Sur tous les points", a-t-il ajouté. Jan Egeland a précisé que le gouvernement de Bachar al Assad avait rejeté sa demande de pouvoir livrer en novembre de l'aide humanitaire, notamment alimentaire, aux quartiers insurgés d'Alep-Est et à un secteur de la Ghouta orientale, à l'est de Damas. "Cela signifie que nous devons le faire revenir sur sa décision", a souligné le diplomate. "Il est apparu très clairement aujourd'hui que les Russes veulent nous aider pour mettre en oeuvre notre programme pour le mois de novembre, qu'ils aimeraient pouvoir nous aider à avoir accès à Alep-Est", a-t-il dit. Pour le moment, le gouvernement syrien a donné son feu vert à la livraison d'aide humanitaire à 23 des 25 secteurs que l'Onu souhaite atteindre en novembre, dont 17 zones assiégées. Mais il a autorisé des quantités qui ne permettront d'aider que 70% du million de personnes concernées et refuse toujours la livraison de matériel chirurgical, "une exception notable", a indiqué Jan Egeland. (Stéphanie Nebehay; Tangi Salaün pour le service français)