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L'Onu met en garde contre un risque de grave escalade à Jérusalem

L'émissaire des Nations unies pour le Proche-Orient, Nikolaï Mladenov, a estimé lundi qu'il importait de trouver d'ici vendredi, jour des grandes prières, une solution aux violences de Jérusalem, faute de quoi la situation risquerait de s'aggraver fortement. /Photo d'archives/REUTERS/Denis Balibouse

NATIONS UNIES (Reuters) - L'émissaire des Nations unies pour le Proche-Orient, Nikolaï Mladenov, a estimé lundi qu'il importait de trouver d'ici vendredi, jour des grandes prières, une solution aux violences de Jérusalem, faute de quoi la situation risquerait de s'aggraver fortement. "Il est extrêmement important qu'une solution à la crise en cours soit trouvée d'ici vendredi", a-t-il déclaré aux journalistes après avoir informé le Conseil de sécurité réuni à huis-clos. "Les dangers, sur le terrain, ne feront que croître si nous connaissons un nouveau cycle de prières du vendredi sans que la crise en cours soit résolue". La réunion des 15 membres du Conseil de sécurité s'est tenue à la demande de la Suède, de la France et de l'Egypte. Le numéro deux de l'ambassade de Suède à l'Onu, Carl Skau, a déclaré sur Twitter après la réunion que les membres du Conseil de sécurité "s'accordent sur la nécessité d'une désescalade, sur la condamnation des violences sur l'urgence d'un dialogue pour apaiser les tensions à Jérusalem". Le Conseil de sécurité doit tenir mardi son point trimestriel sur le Proche-Orient. L'émissaire onusien a averti que la crise actuelle n'était pas un événement localisé. A l'en croire, la situation à Jérusalem pourrait avoir "un coût potentiellement catastrophique, bien au-delà des murs de la vieille ville", si une solution n'était pas trouvée rapidement. UN ÉMISSAIRE AMERICAIN EN ISRAËL ET JORDANIE Le gouvernement israélien a fait savoir dimanche qu'il n'avait pas l'intention de retirer les détecteurs de métaux installés aux abords de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, dont la présence suscite la colère des Palestiniens, mais qu'il pourrait en limiter l'utilisation. Ces portiques ont été mis en place après la mort de deux policiers tués le 14 juillet par des Arabes israéliens sur le site. Troisième lieu saint de l'islam, il abrite notamment la mosquée Al Aksa et le dôme du Rocher. Il est également révéré par les Juifs en raison de la présence du mur des Lamentations, en contrebas. La présence des portiques de détection a suscité l'indignation de nombreux Palestiniens qui ont décidé de prier dans la rue et se sont violemment opposés aux forces de l'ordre. Trois Israéliens et quatre Palestiniens ont été tués vendredi et samedi. "Nous permettrons à tout le monde de venir prier sur le mont du Temple, mais dans le même temps, nous ferons tout le nécessaire pour maintenir la sécurité sur ce site majeur", avait déclaré le représentant permanent d'Israël à l'Onu, Danny Danon, avant la réunion du Conseil de sécurité. Parallèlement, l'émissaire de Donald Trump sur le Proche-Orient, Jason Greenblatt, s'est entretenu lundi après-midi en Israël avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, après quoi il s'est rendu à Amman en Jordanie. (Michelle Nichols; Eric Faye pour le service français)