L'Onu demande la fin des frappes contre l'aéroport de Sanaa
GENEVE (Reuters) - La coalition formée par l'Arabie saoudite pour combattre les rebelles au Yémen doit mettre fin à ses raids aériens contre l'aéroport de Sanaa afin de permettre l'acheminement des secours, ont déclaré lundi les Nations unies. L'Onu prépare un pont aérien pour envoyer des travailleurs humanitaires au Yémen à partir de Djibouti. "Aucun avion ne peut décoller de Sanaa ou y atterrir (...) Les pistes sont inutilisables", déplore dans un communiqué le coordinateur humanitaire des Nations unies pour le Yémen, Johannes Van Der Klaauw. Les pistes de l'aéroport de la capitale yéménite ont été endommagées par les frappes aériennes la semaine dernière. "J'appelle fermement la coalition à ne plus viser l'aéroport international de Sanaa (...) afin que l'aide humanitaire puisse atteindre tous ceux qui sont affectés par le conflit armé au Yémen", ajoute Johannes Van Der Klaauw. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al Djoubeïr, n'a pas exclu de suspendre les raids pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire à la population civile. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) ont fait part de leur extrême préoccupation face aux dégâts causés à l'aéroport de Sanaa et dans le port de Hodeïdah. "La vie quotidienne des Yéménites est devenue insupportable et leur souffrance est immense", a déclaré Cédric Schweizer, qui dirige une équipe de 250 membres de la Croix-Rouge au Yémen. (Tom Miles; Guy Kerivel pour le service français)