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Londres menace d'imposer un budget à l'Irlande du Nord

La Grande-Bretagne sera dans l'obligation d'imposer un budget à l'Irlande du Nord si un nouveau gouvernement de coalition n'est pas constitué dans la province avant le lundi 6 novembre, a indiqué le ministre chargé de l'Irlande du Nord, James Brokenshire (photo), mercredi. /Photo prise le 3 octobre 2017/REUTERS/Hannah McKay

BELFAST (Reuters) - La Grande-Bretagne sera dans l'obligation d'imposer un budget à l'Irlande du Nord si un nouveau gouvernement de coalition n'est pas constitué dans la province avant le lundi 6 novembre, a averti mercredi le ministre chargé de l'Irlande du Nord.

"Nous sommes sur la pente glissante d'une intervention de plus en plus grande du gouvernement du Royaume-Uni", a déclaré James Brokenshire devant une commission parlementaire.

Interrogé sur les perspectives d'une résolution du contentieux politique en Ulster, le ministre a estimé qu'elles n'étaient guère positives.

Le Parti unioniste démocratique d'Irlande du Nord (DUP) et le Sinn Féin sont engagés depuis des semaines dans des négociations laborieuses pour trouver un accord de gouvernement, mais aucun compromis n'a émergé pour l'instant.

A défaut d'accord entre nationalistes et unionistes, le pouvoir exécutif "dévolu" à Belfast pourrait être suspendu et le "direct rule", la gestion directe de la province par le gouvernement britannique, rétabli.

L'Irlande du Nord est dans l'impasse politique depuis la chute, en janvier, du précédent gouvernement autonome associant DUP et Sinn Féin en vertu de l'accord du Vendredi saint qui a mis fin en 1998 à trente ans de violences.

A l'occasion d'une brève visite en Irlande, l'ancien président américain Bill Clinton, qui a joué un rôle prépondérant dans ce processus, s'est rendu cette semaine à Belfast où il a rencontré des représentants des principaux partis. Il sera reçu jeudi à 08h30 GMT par la Première ministre britannique Theresa May, a fait savoir le 10 Downing Street.

"Le travail se poursuit évidemment pour trouver une solution et pour parvenir aux compromis nécessaires à la remise sur pied de l'administration locale", a ajouté un porte-parole du gouvernement.

(Amanda Ferguson avec Andrew MacAskill à Londres; Pierre Sérisier et Jean-Philippe Lefief pour le service français)