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Londres a un (grand) problème avec les infections sexuellement transmissibles

Les chiffres relayés par The Guardian sont pour le moins inquiétants. “Le nombre de cas de syphilis en Angleterre a grimpé à près de 8 700 en 2022, soit le chiffre le plus élevé depuis 1948, dévoile le quotidien britannique. D’un autre côté, les diagnostics de gonorrhée ont augmenté de 50 % en l’espace de douze mois pour atteindre 82 592, soit le chiffre le plus élevé depuis le début des enregistrements en 1918.”

Ces statistiques, dévoilées le 6 juin par l’Agence britannique de sécurité sanitaire, ont fait réagir une bonne partie de la presse d’outre-Manche, et parmi ces médias, figure The Economist qui s’est intéressé à la répartition géographique de ces infections sexuellement transmissibles (IST).

En 1770, un Londonien sur cinq infecté avant 35 ans

“Le pourcentage de personnes diagnostiquées avec une IST dans la région de Londres est plus de deux fois supérieur à celui de toute autre région anglaise, constate l’hebdomadaire qui parle d’un, problème particulièrement métropolitain.”

Ceci n’est guère nouveau, rappelle le média, puisque “déjà en 1500 les rois Henri VII et Henri VIII avaient fermé les maisons closes du quartier londonien de Southwark pour tenter d’enrayer la propagation de la syphilis. On estime aussi qu’en 1770, un Londonien sur cinq était susceptible d’avoir connu cette infection avant l’âge de 35 ans, contre 1 % des habitants des zones rurales”.

Aujourd’hui, tempère The Economist, les chiffres sont bien plus mesurés, mais Londres détient néanmoins encore (de loin) le record de région la plus “infectée” d’Angleterre. Probablement, car, comme à l’époque, “la population de Londres est jeune, en forte croissance et dispose de vastes réseaux sociaux pour diffuser les IST”, note le média.

Des infections qui se diffusent particulièrement parmi “des groupes marginalisés comme par exemple la communauté afro caribéenne”, mais aussi et surtout dans la communauté homosexuelle.

“Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes sont à l’origine de 84 % des nouveaux cas de syphilis et de 72 % des cas de gonorrhée, rapporte l’hebdomadaire, et Londres est la région anglaise où vivent le plus grand nombre d’homosexuels.”

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