Publicité

Londres et Washington discutent du sort de deux djihadistes britanniques

LONDRES (Reuters) - Le Royaume-Uni et les Etats-Unis discutent du sort à réserver aux deux djihadistes britanniques appartenant au groupe Etat islamique (EI) impliqués dans la torture et l'assassinat d'otages occidentaux en Syrie, a déclaré mardi la ministre de l'Intérieur Amber Rudd.

Alexanda Kotey et El Shafee Elsheikh ont été capturés en février par les Forces démocratiques syriennes (FDS). Ils faisaient partie d'un groupe de quatre geôliers que leurs victimes avaient surnommé les "Beatles" en raison de leur accent anglais.

"Nous sommes absolument déterminés à ce qu'ils soient jugés, que ces personnes répondent de leurs crimes devant la justice", a-t-elle dit à la BBC.

Amber Rudd a ajouté qu'elle ignorait encore où ils seraient jugés mais qu'elle travaillait avec les Etats-Unis pour s'assurer qu'ils soient traduits en justice.

Des ministres de la Défense d'une dizaine de pays impliqués dans la lutte contre l'EI se sont réunis la semaine dernière à Rome sans parvenir à se mettre d'accord sur le sort à réserver aux combattants étrangers détenus en Syrie.

Une option évoquée lors de la réunion est celle du rapatriement de ces combattants afin qu'ils y soient jugés.

Le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, a toutefois déclaré qu'il ne voulait que les deux djihadistes reviennent au Royaume-Uni.

Le membre le plus en vue des "Beatles", Mohammed Emwazi, plus connu sous son surnom de "Jihadi John", a été tué en novembre 2015 par une frappe aérienne à Rakka. Il était apparu dans plusieurs vidéos de décapitation de détenus, dont celle du journaliste américain James Foley.

Outre James Foley et d'autres otages occidentaux assassinés, dont l'Américain Steven Sotloff, les "Beatles" ont eu sous leur responsabilité les otages français Nicolas Hénin, Pierre Torrès, Didier François et Edouard Elias, libérés en 2014.

(Michael Holden, Arthur Connan pour le service français)