Londres aurait formulé des exigences pour son maintien dans l'UE

Le gouvernement conservateur britannique a dressé une liste d'exigences à satisfaire pour que le Royaume-Uni reste au sein de l'Union européenne, selon le Sunday Telegraph qui cite des sources gouvernementales. /Photo d'archives/REUTERS/Toby Melville

LONDRES (Reuters) - Le gouvernement conservateur britannique a dressé une liste d'exigences à satisfaire pour que le Royaume-Uni reste au sein de l'Union européenne, rapporte le Sunday Telegraph en citant des sources gouvernementales. Ce plan prévoit de demander à Bruxelles de faire "une déclaration explicite" stipulant que la Grande-Bretagne sera tenue à l'écart de tout projet de super-Etat européen, et une autre "déclaration explicite" signifiant que l'euro n'est pas la devise monétaire officielle de l'UE, cela pour préserver la livre au sein d'une union "à devises multiples", lit-on dans le journal dominical. Ce plan prévoit également une structure par laquelle les pays membres de la zone euro ne domineraient pas ceux qui n'en font pas partie, ainsi qu'un système de "cartons rouges" qui donnerait à des groupes de parlements nationaux le pouvoir de bloquer certaines directives voire d'abroger des législations européennes, ajoute le Sunday Telegraph. Les sources gouvernementales interrogées disent avoir bon espoir de trouver le moyen de maintenir le Royaume-Uni dans l'UE dans de meilleures conditions. Le plan exposé est dans la ligne des propos tenus récemment par le Premier ministre britannique David Cameron. Celui-ci a dit cette semaine qu'il se battrait pour obtenir un meilleur accord avec l'UE et ferait en sorte que son pays n'accepte jamais l'objectif affiché par Bruxelles d'une plus grande intégration. Le débat sur l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'UE gagne en intensité outre-Manche alors que David Cameron cherche à renégocier les conditions de l'adhésion, à l'approche du référendum qu'il a promis d'organiser d'ici la fin 2017 sur la question européenne. Le chef du gouvernement estime que la renégociation des conditions d'appartenance est une tâche "terriblement difficile", et n'exclut pas de faire campagne pour un "Brexit" s'il n'obtient pas satisfaction sur les concessions demandées. (Ana Nicolaci da Costa; Eric Faye pour le service français)