L'onde de choc du Brexit déferle sur la City

Le quartier londonien de Canary Wharf et ses nombreux sièges bancaires, dont ceux de HSBC, Citigroup, JP Morgan Chase ou Barclays.

Première place financière mondiale, Londres pourrait perdre des milliers d'emplois dans le secteur après la victoire du «leave». Les banques françaises se disent en mesure de limiter la casse tandis que la course entre les capitales financières est lancée pour récupérer les dépouilles de la City.

Matraquées en Bourse au lendemain d’un Brexit auquel, de leur propre aveu, ils ne croyaient pas, les patrons des banques françaises gardent leur sang froid. «La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est un choc important, admet un dirigeant d’un des principaux établissements financiers français. Mais le vrai désarroi est pour Londres, la City et les banques anglo-saxonnes qui y opèrent. Pas vraiment pour la zone euro. Pour nous, une sortie de la Grèce aurait été beaucoup plus grave : contrairement au Royaume-Uni pour qui l’Europe était une simple zone de libre échange, la Grèce a participé aux différents stades d’intégration de l’Union : Shengen, l’euro, l’union bancaire…»

Plutôt que le catastrophisme, c’est donc l’attentisme qui prévaut sur la place de Paris, où les valeurs bancaires n’en n’ont pas moins vécu un vendredi noir : l’indice européen des banques a plongé de plus de 13,04% vendredi, retombant au niveau de 2012, au moment où on craignait l’explosion de la zone euro avec la crise grecque. BNP Paribas a perdu 17,4%, la Société Générale 20,6% et le Crédit Agricole 14%, tandis que Natixis a abandonné 17,13%.

Le «passeport» financier européen

«On a besoin de temps, estime notre grand banquier. Il nous faut comprendre de quels types de services vont avoir besoins nos clients, et voir comment vont se passer les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. On n’est pas en situation de risque. On n’a pas de plan établi. On s’adaptera au fur et à mesure, en fonction des évènements et des réactions des marchés.» La Fédération bancaire française (FBF) a estimé vendredi que la réaction des marchés financiers au Brexit était «gérable» et que les banques (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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