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Et si l'on recréait la dette publique perpétuelle ?

Imaginez un pays dans lequel la dette publique a systématiquement dépassé les 90% du PIB au cours des 15 dernières années, pour atteindre cette année 117% du PIB. Le pays est en crise économique, comme l'essentiel de ses partenaires. Une monnaie unique lui interdit toute dévaluation ou politique monétaire expansionniste. Pour ne rien arranger, sa situation politique est très instable, la société est radicalisée et des mouvements populistes extrémistes attirent des fractions considérables de l'électorat. Si vous pensez qu'il s'agit d'un pays de la zone euro en pleine crise de la dette, détrompez-vous : c'est la France, en 1886. Et si elle avait son lot de problèmes à l'époque, l'endettement public n'en a jamais fait partie, jusqu'à la guerre de 14. (Le mouvement extrémiste était le boulangisme, et la monnaie unique, l'étalon-or). On l'oublie souvent mais les niveaux d'endettement publics actuels n'ont rien d'exceptionnel dans l'histoire depuis la révolution industrielle. La dette publique britannique a dépassé les 100% du PIB pendant l'essentiel du XIXe siècle, et cela n'a pas empêché le pays d'être la première puissance mondiale. La dette française est restée supérieure à 80% durant tout le dernier tiers de ce siècle. Durant cette période, jamais ces pays n'ont connu la moindre crise d'endettement public. A l'époque, 95% de la dette française était perpétuelle, et détenue par les français. C'était la fameuse «rente» décrite dans les romans de l'époque. Cela signifiait verser un capital à l'Etat, et recevoir en contrepartie une rente, parfois à vie, mais le plus souvent, à perpétuité, et que l'on pouvait léguer à ses descendants. A une époque où les produits d'épargne étaient rares, la rente était très demandée : l'une des émissions consécutives à la défaite de 1871 avait été ainsi souscrite par les français à hauteur de 40 fois son montant, près de la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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