Publicité

Le foyer Ebola en RDC pas à ce stade une urgence internationale - OMS

Du matériel d'intervention contre Ebola avant leur transport en RDC. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi matin avoir relevé d'un cran son évaluation du risque Ebola en République démocratique du Congo (RDC). /Photo prise le 16 mai 2018/REUTERS/MEDECINS SANS FRONTIERES (MSF)

GENEVE (Reuters) - L'épidémie de fièvre Ebola en République démocratique du Congo (RDC) ne constitue pas à ce stade une urgence de santé publique de portée internationale, a déclaré vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) après avoir relevé d'un cran dans la matinée son évaluation du risque.

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dit avoir de bonnes raisons de penser que l'actuel foyer pourra être maîtrisé.

"Nous sommes face à une situation qui évolue", a déclaré à la presse le chef de l'agence des Nations unies, ajoutant que des équipes se préparaient à administrer d'ici dimanche un vaccin expérimental aux personnels employés en première ligne.

L'OMS considère que le risque pour la santé publique posé par l'épidémie est "très élevé", contre "élevé" dans sa précédente évaluation. De même, le risque régional, englobant les voisins de la RDC, passe de "modéré" à "élevé".

Cette réévaluation est la conséquence de la confirmation d'un premier cas urbain de la maladie, dans la ville de Mbandaka, annoncée mercredi soir par le ministère congolais de la Santé.

Situé dans le nord-ouest de la RDC, la ville, qui compte un million d'habitants, est un important centre urbain au carrefour d'axes de circulation routière, fluviale et aérienne majeurs, souligne l'OMS.

L'épidémie en cours a fait jusqu'à présent 23 morts, dans des zones isolées, ce qui donnait aux autorités une meilleure chance d'isoler le virus.

C'est la neuvième fois que l'actuelle RDC est confrontée à une épidémie de virus Ebola. La maladie a fait sa première apparition connue près de la rivière Ebola dans le nord du pays dans les années 1970.

(Tom Miles et Kate Kelland; Henri-Pierre André et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)