L'OLP suspend sa coopération avec Israël sur la sécurité

Un manifestant palestinien le 27 février 2015 à Bil'in (Cisjordanie).

Cette mesure est potentiellement explosive pour l'avenir de l'Autorité palestinienne, étranglée financièrement par Israël.

Le Conseil central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a décidé jeudi soir de rompre la coopération sécuritaire avec Israël. Cette annonce est intervenue à l’issue d’une réunion de deux jours de cet organe clé à Ramallah, siège de l’Autorité en Cisjordanie occupée. Aucun calendrier n'a a encore été fixé.

Dans un communiqué, le Conseil central de l’OLP «appelle la puissance occupante à prendre toutes ses responsabilités envers le peuple palestinien dans l’Etat de Palestine occupé, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza», une décision dont les conséquences équivaudraient à une dissolution de l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas créée en 1994 dans le sillage des accords d’Oslo sur l’autonomie.

Ces décisions interviennent sur fond de campagne électorale en Israël en vue des législatives prévues le 17 mars et pour lesquelles le Premier ministre Benjamin Netanyahu est favori à sa succession. Le CCOLP a affirmé répondre ainsi à la poursuite de la colonisation des Territoires occupés et du refus d’Israël de transférer à l’Autorité les taxes qu’il collecte en son nom depuis janvier, soit près d’un demi-milliard de dollars.

A l’ouverture de la réunion du CCOLP mercredi, Mahmoud Abbas avait affirmé qu’il fallait «revoir les prérogatives» de l’Autorité, entité intérimaire qui tient lieu d’Etat dans l’attente d’une solution au conflit israélo-palestinien, mais des voix au sein de l’OLP ont mis en garde contre une «arme à double tranchant». Car un effondrement l’Autorité, soumettrait de fait 4,6 millions de Palestiniens et toutes leurs villes et villages à l’occupation israélienne. Dissoudre l’Autorité, a déjà prévenu Washington, mènerait droit à la crise.

Israël retient près d’un demi-milliard d’euros dû à l’Autorité depuis qu’elle a demandé en janvier l’adhésion à la Cour pénale internationale (CPI) pour y présenter, (...)

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