Loi sécurité globale : plusieurs milliers de manifestants défilent à Nantes

Des forces de l'ordre lors de la manifestation à Nantes ce vendredi. - JEAN-FRANCOIS MONIER

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Nantes, ce vendredi, contre la loi sur la sécurité globale.

Environ 3 500 personnes, selon la police, entre 6 000 et 7 000, selon l'intersyndicale, ont manifesté à la nuit tombée ce vendredi soir à Nantes contre la proposition de loi "Sécurité globale", ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Défense des libertés individuelles et collectives, non à la proposition de loi de sécurité globale", pouvait-on lire sur la banderole de l'intersyndicale réunissant CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires et SAF (syndicat des avocats de France).

Un cortège calme avant quelques tensions 19h30

D'autres banderoles ou pancartes énonçaient: "Gardiens de la paix, foutez-la nous", "c'était les femmes, la grande cause du quinquennat, pas la police", "Sécurité globalement liberticide", ou encore "Abattre l'État policier", "Violence, dernier refuge de l'incompétence", "Pas vus, pas pris".

Les manifestants ont défilé dans une ambiance calme mais marquée par une colère sourde pendant une heure et demie puis la tension est montée vers 19h30, heure à laquelle des tirs de gaz lacrymogène, qui se mélangeaient à un brouillard épais, ont rapidement dispersé la foule.

"Je ne critique pas tous les policiers, évidemment, on a besoin d'une police respectable, on a besoin d'une police de confiance, mais il faut qu'ils fassent le ménage", a expliqué Camille, un Nantais de 56 ans au chômage, venu manifester en vélo.

"Je suis très en colère", a-t-il ajouté, concluant: "à tous les policiers qui font correctement leur travail, je leur souhaite bon courage pour rester dans cette police qui dérive vers des choses inadmissibles".

Des forces de l'ordre atteintes par des projectiles

"La justice doit rapidement faire la lumière sur ces violences policières. Il est aussi urgent de créer une autorité indépendante de contrôle et de sanction, en lieu et place de l'IGPN" (Inspection générale de la police nationale), a tweeté la maire (PS) de Nantes Johanna Rolland, en réaction aux images de tabassage d'un producteur de musique à Paris.

Parmi les slogans scandés : "Liberté, liberté, liberté", "Police partout, justice nulle part", "Tout le monde déteste la police". La police a indiqué avoir procédé à 17 interpellations, dont six avant 17h30 lorsque les forces de l'ordre demandaient aux manifestants d'ouvrir leurs sacs en arrivant au point de rassemblement.

Neuf membres des forces de l'ordre ont été atteints par des jets de projectiles, indique la même source. Le Parlement examine actuellement une proposition de loi, dit de "Sécurité globale", dont l'article 24, qui encadre la diffusion d'images de policiers, cristallise les oppositions, en particulier de la presse. Des manifestations sont également organisées dans toute la France samedi.

Article original publié sur BFMTV.com

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