Loi immigration : « Le travail doit être un vecteur d’intégration, pas d’immigration de masse »
Énième choc d’un pays en proie au terrorisme islamiste, l’attentat d’Arras, le 13 octobre dernier a engendré un durcissement du projet de loi immigration. Le gouvernement, dans un de ses improbables soubresauts dont il a le secret, a ainsi souhaité donner un coup de menton sous la pression populaire.
Ce revirement soudain est un nouveau signe de l’absence de vision de l’exécutif concernant la politique migratoire de la France. Or, les Français méritent mieux que les coups de menton du Gouvernement et sa posture de réaction permanente. Ils méritent mieux que les « en même temps » d’Emmanuel Macron, qui prétend à la fois durcir les conditions d’accueil tout en régularisant massivement les clandestins travaillant dans des secteurs en tension. Il est nécessaire d’abandonner les louvoiements incessants de la France et de ses 28 lois sur l’immigration depuis 1980, pour adopter une ligne claire et une vision à long terme en matière de politique migratoire.
L’article 3 : le risque d’un appel d’air ?
Notons d’abord que l’article 3 du projet de loi, qui facilite la régularisation des travailleurs irréguliers dans les métiers en tension, est une hérésie qu’il convient d’évincer, comme l’ont voté jeudi dernier les sénateurs. Les arguments avancés par le Gouvernement, à savoir l’accroissement de l’offre de travail dans des secteurs d’activité connaissant des difficultés de recrutement, sont de courte vue. Ils relèvent, au mieux, de l’économisme le plus béat qui omet que l’immigr...