Loi immigration: Rima Abdul Malak assure qu'elle "n'a pas envisagé de démissionner du gouvernement"
La ministre de la Culture ne va pas imiter son homologue de la Santé. Alors qu'Aurélien Rousseau a bel et bien présenté sa démission du gouvernement ce mercredi matin et été remplacé par Agnès Firmin Le Bodo le temps d'un intérim, Rima Abdul Malak a décidé de ne pas quitter la rue de Valois.
Dans un communiqué, Rima Abdul Malak assure "qu'elle n'a pas envisagé de démissionner" après l'adoption par le Parlement mardi soir du projet de loi immigration, et "contrairement aux rumeurs qui ont circulé". La ministre de la Culture faisait en effet partie des membres du gouvernement listés parmi ceux susceptibles de claquer la porte, tout comme le ministre des Transports Clément Beaune ou le ministre chargé de l'Industrie Roland Lescure.
Quelques instants avant la publication du communiqué, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait assuré qu'il "n'y a(avait) pas de mouvement de fronde ministérielle" tandis que la Première ministre Élisabeth Borne a jugé qu'il s'agissait d''un non-sujet".
Des dispositions "heurtent (l)es convictions" d'Abdul Malak
La ministre de la Culture se satisfait dans son communiqué "des avancées significatives" présentes dans la loi votée, comme les "régularisations dans les métiers en tension ou l’interdiction de placer des mineurs en centre de rétention administrative".
Elle explique cependant que "certaines dispositions ajoutées au Sénat relatives aux conditions du regroupement familial, au délai d’obtention des prestations sociales pour les étrangers en situation régulière, au droit du sol ou encore à la déchéance de nationalité heurtent (s)es convictions".
Rima Abdul Malak dit également "regrette(r) que nous n’ayons pas réussi à convaincre sur ces sujets, qui ont été largement caricaturés par la droite et l’extrême droite".