Loi immigration : "une défaite pour le RN", selon Emmanuel Macron

La loi immigration a finalement été adoptée tard mardi soir à l'Assemblée nationale. Une loi très controversée qui a déclenché une crise politique. Revivez notre live du jour.

Emmanuel Macron a dit respecter la décision d'Aurélien Rousseau, ministre de la Santé démissionnaire après le vote de la loi immigration. (Photo by SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP)
Emmanuel Macron a dit respecter la décision d'Aurélien Rousseau, ministre de la Santé démissionnaire après le vote de la loi immigration. (Photo by SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP)

La majorité résistera-t-elle à la crise politique née des débats sur la loi immigration ? Des ministres vont-ils démissionner, comme ils le laissaient entendre avant l'adoption de la loi ? Au lendemain de l'adoption de la loi immigration, les incertitudes sont très nombreuses au sein de la majorité.

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a ainsi confirmé sa démission, tandis que 32 départements de gauche ont annoncé qu'ils n'appliqueraient pas la loi.

Le Conseil constitutionnel va être saisi, Elisabeth Borne reconnaissant que des dispositions de la loi sont contraires à la Constitution. Invitée de France Inter, la Première ministre assure avoir le "sentiment du devoir accompli", après l'adoption de la loi. Emmanuel Macron assume pour sa part le texte, allant même jusqu'à parler de "défaite pour le Rassemblement national".

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  • À la une

    Ce qu'il faut retenir :

    - Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, a quitté le gouvernement, et sera remplacé provisoirement par Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé. La rumeur, qui courait depuis mardi soir, a été confirmée par le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. "Il n'y a pas de mouvement de fronde ministérielle", a-t-il assuré.

    - Emmanuel Macron est l'invité de l'émission "C à vous" sur France 5. "Quand on gouverne, on a le droit de douter, mais les responsabilités nous obligent", a notamment réagi le président après la démission d'Aurélien Rousseau.

    - Les 32 départements de gauche annoncent dans un communiqué leur refus d'appliquer la loi immigration. Pour cela, ils peuvent créer une nouvelle allocation d'autonomie, financée à leur charge, pour continuer de verser le montant de cette aide aux étrangers exclus de l'APA, versée par les départements, mais désormais soumise à une certaine présence en France.

    - À l'étranger, la loi immigration a été saluée par l'extrême droite espagnole, qui invite le chef du gouvernement à s'en inspirer.

    - La majorité apparaît plus divisée que jamais : 20 députés Renaissance ont voté contre et 19 se sont abstenus ou n'ont pas participé. Dans les rangs du MoDem, cinq parlementaires ont voté contre et 16 se sont abstenus ou n'ont pas participé. "La majorité est soudée mais diverse", assure la présidente de l'Assemblée nationale, qui reconnaît elle-même une "gêne" sur certains aspects du texte.

  • Ce direct est maintenant terminé, merci de l'avoir suivi. Vous pouvez suivre toute l'actualité sur Yahoo.

  • Des manifestations contre la loi immigration

    Au lendemain du vote de la loi immigration, plusieurs manifestations sont organisées, en parallèle de l'interview du président. À Rennes et Montpellier notamment, comme le montrent des journalistes sur place, où plusieurs centaines de manifestants sont mobilisés.

  • Mélenchon dénonce l'argumentaire de Macron, se défendant d'une loi d'inspiration RN

    L'argumentaire d'Emmanuel Macron pour expliquer que la loi immigration n'est pas inspirée du programme et des idées du Rassemblement national fait bondir les oppositions, qui lui répondent point par point, comme Jean-Luc Mélenchon.

  • Une erreur de Macron pointée du doigt

    L'interview du chef de l'État est scrutée par les oppositions. Le sénateur communiste Ian Brossat, spécialiste des questions de logement, pointe une erreur du président dans son interview, sur la questions de l'hébergement d'urgence.

    Une "erreur" également pointée du doigt par le président de France Fraternités.

  • "Cette loi va nous permettre de nous battre contre ce qui nourrit le RN"

    "J'assume de dire que cette loi va nous permettre de nous battre contre ce qui nourrit le RN", appuie le chef de l'État, qui ajoute que "pour éviter qu'il arrive au pouvoir, il faut traiter les problèmes qui le nourrissent". "Ce qui nourrit le Rassemblement national, c'est le sentiment que la réponse n'est pas assez efficace", argumente le chef de l'État ce que va permettre la loi immigration en luttant contre l'immigration clandestine, selon lui.

    "Le programme de madame Le Pen, propose de changer la Constitution, comme une partie des Républicains. Ce texte dit 'on peut mieux protéger le pays', avec des éléments qui peuvent choquer, mais qui pour moi sont efficaces. Mais je pense qu'il y a des dispositions qui ne sont pas conformes à la Constitution", poursuit le chef de l'État.

  • "C'est une défaite du RN"

    Interrogé sur la "victoire idéologique" revendiquée par le RN, le chef de l'État dénonce une "manoeuvre de garçon de bain" du RN, expression reprise plus tôt dans la journée par la Première ministre pour se défendre sur le même sujet.

    Que demande le RN depuis des années ? Faire payer l'école aux enfants d'étrangers. On ne le fait pas. Réserver des emplois et licencier plus facilement. On ne le fait pas. Jordan Bardella disait on ne votera pas à la moindre régularisation. On met en place des régularisations". "C'est une défaite du RN", va même dire le chef de l'État, interrogé par Patrick Cohen.

  • "La caution demandée aux étudiants étrangers ce n'est pas une bonne idée"

    Le Président répond à deux questions directes sur la loi immigration.

    - Est-ce une bonne loi ? "C'est le fruit d'un compromis. On a deux objectifs : se battre contre les arrivées clandestines sur notre territoire et mieux intégrer", répond le chef de l'État.

    - Ce texte est-il utile ? "Avec cette loi on redonne un droit aux personnes qui travaillent".

    Mais Emmanuel Macron reconnaît que le texte "fortement durci" au Sénat, ne le contente pas à 100% : "la caution demandée aux étudiants étrangers, pour moi ce n'est pas une bonne idée". La question était 'est-ce que les dispositions qui ne plaisent pas justifiaient de tout bloquer ?' Non, c'est cela décider en conscience", justifie le Président.

  • "Quand on gouverne, on a le droit de douter, mais les responsabilités nous obligent"

    Emmanuel Macron est l'invité spécial de l'émission "C à vous" sur France 5, en direct de l'Élysée. L'occasion de revenir sur l'adoption du projet de loi immigration et la démission d'Aurélien Rousseau, ministre de la Santé.

    "Je respecte sa décision, j'ai beaucoup de respect pour les députés de la majorité qui ont voté une loi utile pour le pays. Quand on gouverne, on a le droit de douter, mais les responsabilités nous obligent. Avoir des responsabilités, c'est faire des choix, décider de ce qui est essentiel. On peut avoir des interrogations, il faut savoir si elles sont de nature à arrêter sa mission. Il a été remplacé, les questions de santé sont essentielles", a réagi le président de la République, ne répondant pas directement à la question sur d'autres départs au sein du gouvernement. Il a également affirmé que la loi immigration "est un bouclier qui nous manquait".

  • Les 32 départements de gauche qui refusent d'appliquer la loi immigration

    32 départements, gérés par la gauche, font savoir à leur manière leur opposition à la loi immigration. Pour être précis, il ne s’agit pas de refuser d’appliquer la loi mais de compenser ce qui est retranché par la disposition de préférence nationale sur les fonds propres des départements. Le détail ici

  • Hollande : "une humiliation" pour les électeurs qui ont voté pour Macron afin d’écarter le RN

    Dans un entretien accordé au Monde, le président François Hollande confie son sentiment sur la loi immigration. "C’est une défaite pour la République. Quand un texte est voté avec des mesures contraires à la Constitution, il ne peut pas être regardé comme un progrès. Quand, sur des principes fondamentaux, la famille Le Pen considère avoir remporté une victoire idéologique, cela ne peut pas être une victoire. Quand une majorité se fracture, et quand un gouvernement est traversé par des haut-le-cœur, cette conclusion ne peut pas être un triomphe pour le président de la République. Enfin, et c’est le plus grave, quand des électeurs de bonne foi – et j’en ai fait partie – ont voté pour Emmanuel Macron afin d’écarter le Rassemblement national au second tour de l’élection présidentielle, constatent que des propositions de ce parti sont maintenant des lois de la République, c’est une humiliation", dénonce-t-il.

    "Aujourd’hui, c’est un texte écrit sous la dictée de la droite des Républicains , elle-même sous l’influence du RN. Voilà le résultat. Ce glissement politique, juridique et moral ne fait que conforter la prétention de Marine Le Pen à succéder à Emmanuel Macron (...) "Macron et le gouvernement n'ont pas pris les voix du Front national, ils ont pris ses idées", s'alarme l'ancien président de la République, qui a eu Emmaanuel Macron comme ministre, alors qu'il était à l'Élysée.

  • Quelles mesures pourraient être censurées par le Conseil constitutionnel ?

    La prochaine grande épreuve pour la loi immigration, c'est le passage devant le Conseil constitutionnel, qui a été saisi dès ce mercredi par Emmanuel Macron. Au total, une trentaine de mesures sont susceptibles d'être censurées. Le détail ici.

    Quelles mesures pourraient être censurées par le Conseil constitutionnel ?

    Le Conseil constitutionnel va examiner la loi Immigration (Photo by BERTRAND GUAY / AFP)
    Le Conseil constitutionnel va examiner la loi Immigration (Photo by BERTRAND GUAY / AFP)
  • Gérard Larcher dénonce les propos "inacceptables" de Macron

    Le président LR du Sénat n'a pas aimé les propos d'Emmanuel Macron, tenus après l'adoption de la loi immigration. "Estimer que le vote des députés RN ne vaut pas autant que la vote des autres députés, pire qu'il ne doit pas être pris en compte, est une atteinte inquiétante à la souveraineté nationale et aux droits du Parlement. C'est inacceptable", a cinglé Gérard Larcher, en référence au décompte fait des voix RN lors du vote. "Les 88 députés du RN tiennent leur légitimité du vote des Français (...) Je ne m'en réjouirai jamais et mon combat contre l'extrême droite n'est plus à démontrer", a affirmé Gérard Larcher à des proches, selon BFMTV.

  • Une quinzaine de départements refuserait d'appliquer la loi immigration

    Le mouvement de colère des départements de gauche s'étend. Lancé par le Lot puis la Seine-Saint-Denis, le nombre de départements de gauche refusant d'appliquer la loi immigration s'étend, selon Le Figaro, qui affirme que "plus d’une quinzaine de départements présidés par la gauche entendent d’ores et déjà refuser d’appliquer l’une des mesures les plus clivantes du texte : le conditionnement du versement des aides sociales non contributives à cinq ans de présence en France.

    Ces départements sont, outre la Seine-Saint-Denis et le Lot, la Gironde, la Charente, la Nièvre, la Meurthe-et-Moselle, l’Aude, les Pyrénées-Orientales, le Gers, la Haute-Vienne et le Lot-et-Garonne. La fronde est emmenée par le président PS du département de la Gironde, Jean-Luc Gleyze, qui dirige le groupe de gauche à l’Assemblée des départements de France.

    Car ce sont les départements qui ont à la charge de verser notamment l'APA (Allocation personnalisée d'autonomie). L'idée, est de contourner l'interdiction en créant une nouvelle allocation d'autonomie, financée à leur charge, pour continuer de verser le montant de cette aide aux étrangers exclus du dispositif.

  • Quel avenir pour Clément Beaune ?

    Cité parmi les ministres ayant mis en jeu leur démission en cas d'adoption de la loi immigration, le ministre des Transports Clément Beaune a été interrogé sur son avenir au sein du gouvernement. "Ne vous inquiétez pas, je mènerai mes combats (...) ne vous inquiétez pas je parlerai", a-t-il notamment affirmé, restant flou sur son avenir. Plusieurs élus socialistes de la région ont réclamé à haute voix la démission du ministre.

  • Après le vote, quelles sont les prochaines étapes ?

    Si le vote à l'Assemblée nationale a concentré les attentions, la loi immigration n'en a pour autant pas terminé dans son périple législatif, avec notamment un passage devant le Conseil constitutionnel.

    Loi immigration : quelles sont les grandes étapes pour le texte maintenant ?

    Le vote à l'Assemblée de la loi immigration n'était pas la dernière étape pour le texte. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)
    Le vote à l'Assemblée de la loi immigration n'était pas la dernière étape pour le texte. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)
  • "Vous avez jeté le pays dans les bras du Front national"

    La loi immigration continue d'animer les débats parlementaires, avec les questions au gouvernement au Sénat. "Vous avez jeté la majorité présidentielle et le pays dans les bras du Front national. L'extreme droite n'a plus besoin d'être élue, vous appliquez son programme et faites vôtre la préférence nationale," déplore la Sénatrice socialiste de Paris Marie-Pierre de la Gontrie. "Ressaisissez-vous, vous devez mettre un terme à cette dérive".

  • Quand l'extrême droite en Espagne salue la loi immigration

    C'est un hommage dont Emmanuel Macron se serait bien passé. Le chef du parti espagnol d'extrême droite, Vox, a estimé qu'avec la loi immigration, "Macron ressemble désormais à Abascal", a lancé Santiago Abascal devant le parlement espagnol. Il a également invité Pedro Sanchez, président du gouvernement d'Espagne, à "apprendre de son ami Macron" et de la loi immigration, comme le montre une vidéo du média El Pais.

    Une prise de parole qui ne devrait pas manquer d'être relayée en France pour appuyer l'idée que la loi immigration est une loi d'extrême droite.

  • "Le gouvernement s'est vautré dans le déshonneur"

    Le sujet de la loi immigration est abordé à l'Assemblée, lors des questions au gouvernement. "Ce 19 décembre 2023 restera comme une date sombre dans l'histoire de la République, ave l'adoption d'une loi inspirée du programme historique de l'extrême droite et de Jean-Marie Le Pen. La minorité présidentielle avait fixé des lignes rouges, ce sont désormais des lignes bleu marines qui sont franchies. Le gouvernement s'est vautré dans le déshonneur" déplore Inaki Echhaniz, député socialiste des Pyrénées-Atlantiques dénonçant "une infâme loi de police des étrangers".

    "Vous êtes tombé dans le piège du RN qui crie victoire, ce n'est pas une victoire c'est la plus grande escroquerie de l'année", lui répond le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.

  • La ministre de la Culture nie avoir envisagé de démissionner

    Après la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau, les regards sont braqués sur les ministres dont les noms ont circulé comme ayant mis leur démission dans la balance en cas de vote de la loi. Parmi ces ministres, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, qui dans un communiqué assure "qu'elle n'a pas envisagé de démissionner" après le vote du projet de loi immigration.

    La ministre explique toutefois que "certaines dispositions ajoutées au Sénat relatives aux conditions du regroupement familial, au délai d’obtention des prestations sociales pour les étrangers en situation régulière, au droit du sol ou encore à la déchéance de nationalité heurtent ses convictions".

    Parmi les autres noms de ministres potentiellement sur le départ, figurent Clément Beaune, ministre des Transports, Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur, Roland Lescure, ministre de l'Industrie, et Patrick Vergriete, ministre de la Ville.

  • "L’extrême-droite nous a tendu un piège, mais on n’était pas obligés de tomber dedans", explique un député de la majorité qui a voté contre le texte

    Éric Bothorel est l'un des députés de la majorité à avoir voté contre la loi immigration. Il s'en explique dans une interview à Paris Match. "J’ai voté contre la préférence nationale, contre le fait aussi que ce texte ne permettra pas de régulariser aussi bien qu’annoncé les travailleurs issus de l’immigration. C’est un ensemble de choses… L’extrême-droite nous a tendu un piège, mais on n’était pas obligés de tomber dedans", déplore-t-il.

    Eric Bothorel, député de la majorité, qui a voté contre la loi immigration, s'explique sur son vote. David NIVIERE / AFP / POOL
    Eric Bothorel, député de la majorité, qui a voté contre la loi immigration, s'explique sur son vote. David NIVIERE / AFP / POOL
  • La loi immigration au programme des questions au gouvernement

    C'est une nouveauté depuis quelques semaines, les questions au gouvernement ont également lieu le mercredi après-midi. À peine quelques heures après l'adoption de la lli immigration, le sujet devrait être au coeur des questions des 10 députés. Voici la liste des orateurs.

  • Qui est Aurélien Rousseau, qui vient de quitter le gouvernement ?

    Sa démission est le symbole de la fébrilité au sein du gouvernement après l'adoption de la loi immigration. Ancien militant communiste qui a rejoint la macronie, le départ d'Aurélien Rousseau risque de marquer les esprits.

    Qui est Aurélien Rousseau, ministre démissionnaire après l’adoption de la loi immigration ?

    Gérald Darmanin (à gauche) et Aurélien Rousseau (à droite) à l'Assemblée nationale le 21 novembre 2023 (Photo par Telmo Pinto/SOPA Images/LightRocket via Getty Images)
    Gérald Darmanin (à gauche) et Aurélien Rousseau (à droite) à l'Assemblée nationale le 21 novembre 2023 (Photo par Telmo Pinto/SOPA Images/LightRocket via Getty Images)
  • Aurélien Rousseau "remercie" le président de la République et la Première ministre

    C'est la première communication officielle de l'ex-ministre de la Santé depuis son départ du gouvernement. Sur X, Aurélien Rousseau remercie le couple de l'exécutif et réaffirme "l’immense honneur d’avoir servi la République dans ces fonctions". Un message accompagné d'une photo aux côté d'Agnès Firmin-Le Bodo, qui lui succède, une "femme de talent et d'engagements" à qui il "souhaite le meilleur".

    Sa successeure a également posté un message pour sa prise de fonctions.

  • La fronde des départements de gauche

    Après le Lot, qui refuse d'appliquer la loi immigration, Libération révèle que la Seine-Saint-Denis pourrait imiter le Lot. Stéphane Troussel, a ainsi adressé un message à ses agents expliquant qu’il "mettrait tout en œuvre" pour le département "soit un bouclier républicain face à la préférence nationale". "J’ai demandé à l’administration de proposer des solutions pour rendre inopérantes les décisions iniques prises par le gouvernement et le rassemblement national. La Seine-Saint-Denis défend les valeurs de la République", explique-t-il à Libération.

    "Si des prestations dont on a la responsabilité sont concernées, on prendra des mesures", affirme-t-il. Parmi celles-ci, l‘allocation personnalisée d’autonomie (APA). Une aide soumise à des conditions de présence sur le territoire, si la loi est appliquée, que le Lot entend contourner en créant "une nouvelle allocation d’autonomie universelle qui donnera exactement les mêmes droits aux Lotois qui seraient exclus par cette loi", détaille le communiqué du département.

  • Macron s'en prend aux ministres qui se sont opposés à la loi immigration

    Selon les indiscrétions relayées par plusieurs journalistes d'Europe 1 et de BFMTV, Emmanuel Macron a ciblé, sans les nommer, les ministres qui se sont opposé à la loi immigration. "Ceux qui doutent et qui n’ont jamais vraiment mené de combat n’ont pas de leçon à donner", a notamment lancé le chef de l'État. Aurélien Rousseau, désormais ex-ministre de la Santé qui a quitté son poste en raison de l'adoption de la loi, ne s'est jamais présenté devant les électeurs. Il semble être ciblé par le chef de l'État.

  • "Pas de mouvement de fronde ministérielle"

    Après la démission d'Aurélien Rousseau, le porte-parole du gouvernement assure qu'"il n'y a pas de mouvement de fronde ministérielle", a affirmé Olivier Véran. Plusieurs noms de ministres ayant mis leur démission dans la balance en cas d'adoption de la loi immigration ont circulé depuis mardi soir. Seul le départ du ministre de la Santé a été confirmé.

  • La démission d'Aurélien Rousseau confirmée

    Olivier Véran a confirmé la démission d'Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, qui sera remplacé par Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, de manière provisoire.

  • "Il y a dans cette loi des choses que nous n'aimons pas, mais qui ne nous déshonorent pas "

    "Aborder le thème de l'immigration était une mission périlleuse, un thème clivant, qui charrie des vérités et des contre-vérités (...) Ne tombons pas dans le piège de ceux qui instrumentalisent les émotions, il faut mettre du rationnel et du factuel, assure Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, qui dénonce une "véritable escroquerie intellectuel" du RN, lorsqu'il clame une "victoire idéologique".

    "Il y a dans cette loi des choses. que nous n'aimons pas, que je n'aime pas, mais qui ne nous déshonorent pas. Nous les réinterrogerons dans un avenir proche", tente de rassurer le porte-parole du gouvernement, qui a précisé que la loi immigration sera transmise au Conseil constitutionnel dès aujourd'hui.

  • Un premier départ au sein de la majorité

    En attendant l'officialisation de la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau, l'adoption de la loi immigration a eu raison d'un député de la majorité. France Bleu révèle que le député du Finistère Jean-Charles Larsonneur quitte le groupe Horizons, membre de la majorité présidentielle, après le vote de la loi immigration, contre laquelle il a voté.

    "Le texte franchit un certain nombre de digues par rapport à nos valeurs républicaines", explique Jean-Charles Larsonneur, qui estime qu'il n'a pas eu mandat "pour voter ces idées ou en tous cas pour franchir ces digues républicaines". Le député explique qu'au contraire, il a été élu "sur un large rassemblement contre ces idées". À la rentrée, après les vacances de fin d'année, Jean-Charles Larsonneur siègera Palais Bourbon comme non-inscrit

  • Le cabinet du ministre de la Santé "fait ses cartons"

    Un élément de plus qui étaie l'hypothèse d'une démission du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Selon plusieurs journalistes de BFMTV, du Parisien et du Figaro, qui citent une source au sein du ministère, le "cabinet du ministre de la Santé est en train de faire ses cartons".

    Le ministre est absent du conseil des ministres, et a confirmé au Monde son intention de quitter son poste.

  • Les regards bientôt tournés vers le Conseil constitutionnel

    Si la loi immigration a été adoptée par l'Assemblée nationale, le sujet est loin d'être clos. C'est au tour du Conseil constitutionnel d'être au coeur des débats. La Fédération des acteurs de la solidarité, regroupant 900 associations, va saisir le Conseil constitutionnel pour examiner "des mesures contraires aux principes fondamentaux de solidarité et de fraternité indissociables de notre République", contenues dans la loi immigration.

    Loi immigration: des associations se disent "gravement préoccupées" et vont faire appel au Conseil constitutionnel

    Le Conseil constitutionnel va être saisi sur la loi immigration (Photo by BERTRAND GUAY / AFP)
    Le Conseil constitutionnel va être saisi sur la loi immigration (Photo by BERTRAND GUAY / AFP)

    La Première ministre Élisabeth Borne a elle-même reconnu que des mesures de la loi immigration sont contraires à la Constitution. Gérald Darmanin a également affirmé que le texte qu'il défend contient "des mesures sont manifestement et clairement contraires à la Constitution".

    "Le travail du Conseil constitutionnel fera son office, mais la politique ce n'est pas être juriste avant les juristes. La politique est d'élaborer des normes et de constater si elles sont ou pas d'après nous conforme", a lancé le ministre de l'Intérieur.

  • Un département refuse d'appliquer la "préférence nationale"

    Parmi les effets de la loi immigration, l’article 19 concerne l’attribution de l’allocation personnalisée d’autonomie, attribuée et payée par les départements. L'un d'eux, le département du Lot, annonce dans un communiqué "refuser d'appliquer la préférence nationale" sur l'attribution de cette aide, qui permet de "bien vieillir à domicile comme en établissement. C’est une aide universelle, que l’on soit pauvre ou riche, uniquement conditionnée au fait d’habiter régulièrement dans notre territoire et d’avoir une dépendance médicalement constatée", dénonce le département.

    "L’adoption de cette nouvelle loi instaure une différence entre les Lotois français ou étrangers extra-communautaires, ces derniers ne pourront plus accéder à cette aide qu’à la condition de justifier de deux ans et demi de cotisations ou cinq années de résidence", poursuit le communiqué.

    Le président du département "Serge Rigal proposera, à la prochaine Assemblée départementale, de créer une nouvelle allocation d’autonomie universelle qui donnera exactement les mêmes droits aux Lotois qui seraient exclus par cette loi", détaille le communiqué.

  • Quand Emmanuel Macron dénonçait la déchéance de nationalité

    Parmi les mesures mises en place par la loi immigration, soutenue par Emmanuel Macron, le fait que toute personne possédant la double nationalité, condamnée pour homicide volontaire contre un membre des forces de l’ordre, soit déchue de sa nationalité française.

    En 2017, Emmanuel Macron parlait de la déchéance de nationalité comme d’une solution "inefficace" et d'une "faute politique".

    Pour plus d'informations : Loi immigration : quand Emmanuel Macron dénonçait la déchéance de nationalité

  • Vers une démission d'Aurélien Rousseau ?

    C'est le fil rouge depuis hier soir. Quel avenir pour le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, qui a présenté sa démission mardi soir, selon plusieurs médias. Ce matin, la Première ministre affirme qu'il n'a pas remis sa démission. Ce mardi matin, Aurélien Rousseau brille par son absence du conseil des ministres selon BFMTV, relançant les rumeurs sur son départ du gouvernement.

    Auprès du Monde, il confiait mardi soir : "Aucun doute sur ma décision. Si le texte est voté, je pars. Cela touche aux murs porteurs. Je ne donne de leçons de gauche ou de morale à personne. Je constate cliniquement que ce n’est pas possible pour moi d’expliquer ce texte". Une position réaffirmée auprès du même média mercredi matin.

    Sa principale motivation, la réforme de l'Aide Médicale d'État (AME), promise par Élisabeth Borne à la droite, et prévue pour le mois de janvier. Une réforme à laquelle il s'oppose et qu'il ne souhaite pas défendre.

    Loi immigration: le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, absent du Conseil des ministres

    Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, absent du conseil des ministres, pourrait quitter le gouvernement après l'adoption de la loi immigration. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)
    Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, absent du conseil des ministres, pourrait quitter le gouvernement après l'adoption de la loi immigration. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)
  • "On assiste au naufrage politique d'Emmanuel Macron"

    La loi immigration suscite aussi la colère des syndicats. "J'ai une très grande colère. On assiste au naufrage politique d'Emmanuel Macron", dénonce sur BFMTV, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

    "Je demande solennellement à Emmanuel Macron de ne pas promulguer ce texte, qui s'inscrit en dehors de nos principes de notre Constitution. Il doit prendre conscience de la gravité de la situation, de sa responsabilité. Cette loi salit l'image de la France dans le monde entier. C'est une loi ignoble, infâme. Il faut entrer en résistance", poursuit Sophie Binet sur BFMTV.

    Même son de cloche du côté de la CFDT, qui réclame au président de la République de ne pas promulguer la loi.

    "Il y a des secteurs entiers qui ne tournent que grâce à l'apport de travailleurs étrangers", rappelle sur BFMTV, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

  • La "gêne" au sein de la majorité

    La majorité présidentielle résistera-t-elle au vote de la loi immigration ? De nombreux élus ont fait part de leur gêne, sur tout ou partie du texte.

    "La question des prestations sociales me gêne terriblement. Je l'ai dit au président", a confié sur BFMTV la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, reconnaissant toutefois ne pas avoir eu "d'état d'âme" au moment de voter la loi.

    "Je n'approuve pas le fait de priver une personne en situation régulière, qui peut avoir des enfants sur le territoire français, d'allocations familiales ou logement (...) Le délai de carence ne me convient pas", a-t-elle expliqué.

    Une illustration de la gêne de la majorité au moment du vote, hier soir à l'Assemblée : au sein du groupe Renaissance, 20 députés ont voté contre et 19 se sont abstenus ou n'ont pas participé. Dans les rangs du MoDem, cinq parlementaires ont voté contre et 16 se sont abstenus ou n'ont pas participé.

  • Borne a le "sentiment du devoir accompli"

    Opération service après-vente pour la majorité, après l'adoption du projet de loi immigration à l'Assemblée, pour lequel les députés du Rassemblement national ont voté. Invitée de France Inter, la Première ministre a tenu à défendre un texte largement remis en cause. "Je suis profondément humaniste", ce texte "respecte nos valeurs", a tenté de rassuré Élisabeth Borne, qui affirme avoir le "sentiment du devoir accompli" après l'adoption de la loi sur l'immigration.

    Interrogée sur le fait que le projet de loi met en place de la préférence nationale, thème cher au Front national puis au RN depuis les années 1980, la Première ministre a rejeté l'idée.

  • Bonjour et bienvenue dans ce direct pour suivre les conséquences de l'adoption de la loi immigration à l'Assemblée nationale. Menaces de démission de ministre, groupe de la majorité en sursis, prise de parole d'Emmanuel Macron... Le programme est chargé !