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Loi immigration: Darmanin tend la main aux LR et ouvre la porte à des "quotas pour limiter les régularisations"

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à l'Assemblée nationale le 10 janvier 2023. - JULIEN DE ROSA / AFP
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à l'Assemblée nationale le 10 janvier 2023. - JULIEN DE ROSA / AFP

Gérald Darmanin présente son projet de loi immigration ce mercredi 1er février en conseil des ministres. Et le ministre de l'Intérieur est loin d'avoir obtenu une majorité de voix favorables pour faire passer son texte.

"Je sais qu'il y a aussi des critiques sur le volet travail du texte. Parlons-en! Chez les LR, certains défendent l'idée d'instaurer des quotas pour limiter les régularisations. Discutons-en. Nous sommes ouverts à toutes les discussions dans le cadre du débat parlementaire", a-t-il déclaré dans un long entretien au Parisien.

Les Républicains ont déjà fait connaître leurs reproches sur un texte qu'il juge "insuffisant". Partisan d'une ligne dure sur ce sujet hautement inflammable, le nouveau président du parti Éric Ciotti a fustigé le texte gouvernemental en brandissant notamment le spectre de régularisations massives sur l'une des dispositions phares du texte, les titres de séjour pour les métiers en tension.

"Je suis l'aile gauche de la majorité"

"Cette crainte est infondée", tente de déminer Gérald Darmanin, en expliquant que "pour bénéficier de ce titre, il faut trois ans de vie sur le territoire national. Cela ne concerne que les métiers en tension. Il a une validité de seulement un an, qui n'ouvre pas de droit au regroupement familial".

"Si Éric Ciotti et Bruno Retailleau (le patron des sénateurs LR, ndlr) veulent modifier ce que nous proposons pour être absolument sûrs qu'il n'y a pas de régularisation massive, on en discutera évidemment", met-il en avant.

Interrogé sur les états d'âme de l'aile gauche de la majorité présidentielle en cas de concessions trop importantes à LR, Gérald Darmanin, transfuge de l'ex-parti de Nicolas Sarkozy, a répondu dans une boutade: "je suis l'aile gauche", en affirmant incarner un positionnement "plus social que libéral".

Article original publié sur BFMTV.com