"La loi doit s'appliquer à tous": Élisabeth Borne défend l'interdiction de l'abaya à l'école
L'annonce de son interdiction a beaucoup fait réagir. Élisabeth Borne a défendu ce dimanche sur RTL la décision d'interdire à la rentrée le port de l'abaya dans les établissements scolaires, assurant qu'il s'agit d'une simple application de la loi portant sur la laïcité.
"Il y a un principe, c'est la laïcité. Et il y a une loi qui interdit le port de tout signe ou tenue par lequel un élève manifeste son appartenance à une religion. C'est la loi qui doit s'appliquer à tous et nous veillerons à ce qu'elle soit bien appliquée", a-t-elle justifié.
Annoncée la semaine passée, l'interdiction de l'abaya à l'école a été officiellement prononcée cette semaine, après que le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a envoyé jeudi une note de service sur le sujet aux chefs d'établissements.
Borne réfute toute "stigmatisation"
La locataire de Matignon a récusé sur RTL toute "stigmatisation", alors que l'annonce a beaucoup fait réagir, en particulier à gauche.
"Je vois bien qu'il y a de la manipulation et des tentatives de provocation de la part de certains. Je pense notamment à LFI", a déploré la Première ministre.
"Mais je veux dire les choses très clairement: il n'y a aucune stigmatisation. Chacun de nos concitoyens, quelle que soit sa religion, a toute sa place dans notre pays", a-t-elle assuré.
Un long vêtement qui fait débat
Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a annoncé la semaine dernière que serait finalement prohibé dans les établissements scolaires ce vêtement long porté par les femmes dont le caractère religieux a longtemps fait débat.
L'interdiction qui vaut aussi pour le port du qamis, version masculine de l'abaya, fait cependant l'objet d'un référé-liberté devant le Conseil d'État par une association de défense des musulmans.