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Loi d'amnistie : les Espagnols toujours divisés, Pedro Sanchez reconduit

Les manifestations continuent en Espagne contre l'accord d'amnistie des séparatistes catalans, alors que le Premier ministre par intérim Pedro Sanchez a obtenu la confiance des députés espagnols ce jeudi pour rester à la tête du pays.

Désormais investi, Pedro Sanchez va former dans les jours à venir un nouveau gouvernement avec ses alliés de la coalition d'extrême gauche Sumar, mettant fin à près de quatre mois de blocage depuis les élections législatives du 23 juillet.

Mais les Espagnols sont profondément divisés quant à la décision de Sanchez de concéder cette amnistie pour pouvoir rester au pouvoir à l'image d'Alberto Peña, 43 ans, et d'Emilio García, 37 ans :

"La loi d'amnistie est totalement inconstitutionnelle, elle ne peut donc pas être approuvée. Et une grande partie de ces manifestations sont contre cette loi d'amnistie, loi qui vise à gracier tous ceux qui ont brisé l'unité de l'Espagne" explique Alberto.

"Ils trahissent tout le peuple espagnol en faisant un pacte avec les criminels. Cela ne doit en aucun cas se faire. Cela reviendrait à mettre le peuple espagnol à genoux devant les criminels" estime Emilio.

A l'intérieur du Parlement, l'ambiance n'est pas moins conflictuelle.

Les partis d'opposition, conservateurs et d'extrême droite, accusent Pedro Sanchez de trahir la nation.

Les juges espagnols ont également émis des critiques, estimant qu'il s'agissait d'une intrusion du pouvoir législatif dans le judiciaire qui va l'encontre de la séparation des pouvoirs.

Pedro Sanchez s'est assuré le soutien de six petits partis afin de pouvoir rétablir sa coalition minoritaire et celui des deux partis séparatistes en échange de l'amnistie.