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Loi d'amnistie en Espagne : l'opposition dénonce "l'accord de la honte", "un coup d'État"

De nouvelles manifestations et de nouveaux affrontements ont lieu dans les villes d'Espagne. Pour la quatrième nuit consécutive, des violences ont éclaté devant le siège du Parti socialiste espagnol à Madrid pour contester l'accord entre le Parti socialiste et les séparatistes catalans de Junts.

L'accord prévoit l'amnistie des personnes poursuivies pour la tentative de séparation de la Catalogne de l'Espagne en 2017.

Les nationalistes basques du PNV ont aussi, comme attendu, donné leur accord ce vendredi à la reconduction au pouvoir du Premier ministre espagnol sortant Pedro Sánchez, désormais assuré de disposer de la majorité absolue au Parlement.

Cet accord avec le Parti nationaliste basque, qui dispose de cinq députés, intervient au lendemain de l'annonce du soutien indispensable des sept députés de la formation de l'indépendantiste catalan Carles Puigdemont à l'investiture du socialiste pour un nouveau mandat.

Les dirigeants du Parti populaire conservateur et du parti d'extrême droite Vox n'ont pas de mots assez durs pour condamner les socialistes.

Alberto Nuñez Feijóo, leader du Parti Populaire, appelle cet accord "l'accord de la honte", tandis que Santiago Abascal, leader de Vox, parle d'une "période noire dans l'histoire de l'Espagne", ainsi que de la fin de la démocratie.

Les détails de l'accord ne sont pas encore totalement connus, et cette incertitude est une raison supplémentaire pour les détracteurs de Sanchez.

M. Feijóo affirme que le PSOE "cède à chacune des exigences des forces indépendantistes, qui n'ont pas fait la moindre concession".

La coalition doit être formellement approuvée avant le 27 novembre, et si ce n'est pas le cas, de nouvelles élections seront fixées mi-janvier.