Loi « bien vieillir » : François Ruffin réclame plus que des « miettes », Aurore Bergé lui répond
POLITIQUE - « Quand c’est pour les pauvres, on parle toujours en millions. Quand c’est pour les riches, on parle en milliards ». Le député LFI de la Somme, François Ruffin, ne mâche pas ses mots, ce lundi 20 novembre, à l’occasion de l’examen de la proposition de loi macroniste sur le grand âge de retour à l’Assemblée après plusieurs mois de suspension. Le parlementaire en a profité pour interpeller la ministre des Solidarités.
« Vous demandez aux départements, aux associations, aux auxiliaires de vie d’affronter ce défi (démographique) avec des miettes » a t-il dénoncé, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. 100 millions d’euros supplémentaires sont prévus pour l’aide à la mobilité des aides à domicile, une somme insuffisante selon l’élu.
Aurore Bergé s’est défendue en déclarant : « depuis cinq ans, c’est un milliard d’euros que l’État a mis sur la table », pour « le tarif plancher sur les aides à domicile » notamment.
Plusieurs articles adoptés
Ce texte a une dimension « sociétale » contre « les maltraitances » des personnes âgées et pour faciliter le « droit de visite » des proches dans les Ehpad, après le traumatisme de nombreuses familles pendant la crise du Covid-19, a souligné la ministre. Il vise aussi à « faciliter le travail au quotidien » des aides à domicile, via une carte professionnelle.
En fin de journée lundi, les députés ont adopté un article pour le versement d’une aide financière annuelle aux départements, afin de soutenir les frais de transport des professionnels de l’aide à domicile.
Dans la soirée, l’Assemblée a aussi adopté des mesures pour qu’une partie plus importante du financement des Ehpad puisse aller vers la prévention de perte d’autonomie ou de dénutrition, et des activités physiques ou de stimulation cognitive.
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