Loi "anti-casseurs": à quoi pourrait ressembler le texte imaginé par le gouvernement?
La loi "anti-casseurs" n'est pour l'instant qu'une réflexion, mais on commence à connaître quelques contours de ce projet évoqué cette semaine par Gérald Darmanin sur BFMTV, après que les manifestations du 1er-Mai ont été émaillées de violences.
Le gouvernement étudie par exemple la possibilité d'instaurer un "délit de construction des barricades", a appris BFMTV, confirmant une information de Franceinfo. Celui-ci pourrait venir en appui du délit d'attroupement, mais ce n'est qu'une piste de réflexion pour l'instant.
"Appliquer aux manifestations ce que nous appliquons aux matchs de football"
Le gouvernement réfléchit également à une interdiction administrative de manifester. Elle permettrait d'interdire à une personne de venir à une manifestation, si elle est considérée comme susceptible de commettre des exactions.
"L’idée, c’est d’appliquer aux manifestations ce que nous appliquons aux matchs de football. Quand nous avons des hooligans dont le but n’est pas de venir supporter un match de football, mais de casser des personnes et de casser des biens publics, aujourd’hui, on interdit l’accès aux stades", a expliqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur RMC ce jeudi.
Reste que cette mesure, comprise dans une précédente loi "anti-casseurs" en 2019, avait finalement été retoqué par le Conseil constitutionnel. "Les dispositions contestées laissent à l'autorité administrative une latitude excessive dans l'appréciation des motifs susceptibles de justifier l'interdiction" , avaient justifié les Sages.
Sur RMC, Gérald Darmanin a appelé à tirer "les conséquences" de cette décision, tout en restant favorable à l'instauration d'une telle mesure. Le ministre de l'Intérieur doit rencontrer son homologue de la Justice, Éric Dupond-Moretti, ce vendredi pour discuter de ces sujets.