Le lobby auto tire la sonnette d'alarme et réclame à l'Europe plus de "flexibilité"
Les constructeurs automobiles européens, par l'intermédiaire de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA), ont appelé en début de semaine à une concertation "urgente" avec la Commission européenne pour éviter d'éventuelles amendes liées au non-respect des objectifs de réduction des émissions de CO2 en 2025.
Cette demande survient dans un contexte de durcissement des normes environnementales dans l'Union européenne, qui pourrait peser lourdement sur l'industrie. Ce sont plusieurs milliards d'euros d'amende qui sont en jeu si les normes devaient en rester là au vu de la situation actuelle.
Une situation critique pour 2025
"Trouver une solution pour 2025 est très urgent", a déclaré Luca de Meo, le PDG du groupe Renault et président de l'ACEA, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Il a souligné que l'absence de flexibilité dans les règles actuelles pourrait contraindre les entreprises du secteur à réserver des milliards d'euros en prévision d'éventuelles sanctions financières, des ressources qui ne seraient alors pas investies dans l'innovation ou la transition écologique.
Luca de Meo a également affirmé que "personne ne nie la nécessité de la décarbonation" du secteur, mais a insisté sur le besoin de solutions pragmatiques. "Il faut de la flexibilité", a-t-il plaidé, avertissant des répercussions économiques sur un secteur déjà fragilisé.
Les normes CAFE comme épée de Damoclès
Les constructeurs automobiles sont soumis à des objectifs stricts d'émissions moyennes de CO2 pour chaque voiture vendue, selon les normes dites CAFE (Corporate Average Fuel Economy). Si ces objectifs ont jusqu'à présent été globalement respectés,...Lire la suite sur Autoplus