Liverpool-Real Madrid : 9 mois après la finale de Ligue des champions, les Anglais n’ont pas oublié Darmanin

Real Madrid's Spanish defender Dani Carvajal (L) vies with Liverpool's Scottish defender Andrew Robertson during the UEFA Champions League last 16 first leg football match between Liverpool and Real Madrid at Anfield in Liverpool, north west England on February 21, 2023. (Photo by Paul ELLIS / AFP)
PAUL ELLIS / AFP Real Madrid's Spanish defender Dani Carvajal (L) vies with Liverpool's Scottish defender Andrew Robertson during the UEFA Champions League last 16 first leg football match between Liverpool and Real Madrid at Anfield in Liverpool, north west England on February 21, 2023. (Photo by Paul ELLIS / AFP)

FOOTBALL - Pas d’oubli, pas de pardon. Même à domicile, à Anfield, le huitième de finale aller de Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid ce mardi 21 février a ravivé chez certains fans les souvenirs des incidents du Stade de France. Dans les gradins, des supporters ont bien montré qu’ils avaient la rancune tenace envers le ministre de l’Intérieur français.

Alors que le Real Madrid, vainqueur à Liverpool 5 à 2, a pris une option sur la qualification pour les quarts de finale de Ligue des champions au terme d’un match d’une intensité rare, du côté des tribunes, on a pu observer des banderoles assez piquantes visant Gérald Darmanin, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera et l’UEFA.

« UEFA, menteurs ! » pouvait-on lire sur une banderole tandis qu’une autre représentait Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castera en Pinocchios. L’hymne officiel de la compétition a été joué à un très bas volume par la sono du stade à l’entrée des équipes et couverts par les huées.

« Responsabilité première » de l’UEFA

Pour rappel, le 28 mai, la défaite 1-0 en finale de la C1 contre le Real Madrid était passée complètement au second plan d’une soirée marquée par de graves incidents autour du stade avant et après le match. Le coup d’envoi avait été reporté de 37 minutes en raison des difficultés d’accès créées par des goulets d’étranglement dans le parcours des supporters des Reds jusqu’au stade. La police française avait fait usage de gaz lacrymogène sur des milliers de personnes coincées derrière des barrières métalliques dans le périmètre autour de l’enceinte.

Les supporters de Liverpool avaient été accusés par l’UEFA et les autorités françaises d’avoir été à l’origine des violences avant et après. Mais la semaine dernière, le rapport indépendant commandé par l’UEFA avait mis en évidence la « responsabilité première » de l’instance européenne, dénonçant « des échecs qui ont quasiment mené au désastre ».

S’il n’y a eu aucun mort, de très nombreux supporters sont revenus marqués physiquement et psychologiquement par la faillite de l’organisation et les agressions par des bandes de jeunes après le match.

La « punition » du Real

Quoi qu’il en soit, ce mardi 21 février, le Real Madrid, rapidement mené 2-0 après 14 minutes de jeu sur des buts de Nunez (4e) et Salah, a puni une équipe de Liverpool dont la défense s’est littéralement désintégrée. Les champions d’Espagne ont fait la différence grâce à des doublés de Vinicius Junior (21e, 36e) et de l’inévitable Karim Benzema (55e, 67e) et une réalisation de Militao (47e).

« On a commis trop d’erreurs et quand on fait ce genre d’erreurs, le Real Madrid vous punit et ils nous ont punis à chaque occasion ce soir », a regretté Jordan Henderson, milieu et capitaine de Liverpool.

Jamais Liverpool n’avait pris plus de 3 buts chez lui en Coupe d’Europe et il n’avait pris 5 buts qu’une seule fois, en 1966, face à l’Ajax Amsterdam de Johann Cruyff.

Avec cette prestation aussi impressionnante qu’épatante, le Real a envoyé un message très clair à l’Europe du football : pour lui reprendre la « coupe aux grandes oreilles », il faudra être très, très fort.

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