Liverpool à l'heure du Covid : le « Yellow Submarine » prend l'eau

On regarde l'intervention du Premier ministre britannique Boris Johnson dans un pub de Liverpool.
On regarde l'intervention du Premier ministre britannique Boris Johnson dans un pub de Liverpool.

Les drapeaux sont de nouveau en berne sur Liverpool. Jamais depuis les tragédies des stades du Heysel, en 1985, et de Sheffield, en 1989, qui l'avaient meurtrie, la cité des Beatles n'avait sombré dans une telle déprime. Le Covid-19 a sinistré la célèbre ville du nord-ouest de l'Angleterre en cassant la vaste réhabilitation qui devait enrayer son déclin socio-économique.

La métropole du Merseyside, qui compte 500 000 habitants, accuse le coup après la décision annoncée le 12 octobre par le Premier ministre conservateur, Boris Johnson, de lui imposer un semi-reconfinement en fermant les pubs, restaurants et cafés et en limitant les déplacements non essentiels. Pire, Manchester, la grande rivale du Nord-Est, a été classée dans la catégorie inférieure de « risque élevé », tandis que la situation de Londres et du Sud anglais restait inchangée au niveau « médium ».

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Aux grands maux, les grands moyens. Les mesures d'urgence frappant Liverpool s'imposaient alors que le taux d'infections au Royaume-Uni est reparti à la hausse, préfigurant une deuxième vague de pandémie. Liverpool accuse 661 cas pour 100 000 habitants (et le double dans les quartiers les plus pauvres), soit un taux six fois plus élevé que Londres. Les lits de réanimation sont occupés à 95 %. Les opérations non urgentes ont été reportées sine die. « La situation va empirer lors des deux à trois semaines en raison du h [...] Lire la suite