Retraites : violente altercation à l'Assemblée, le député Nicolas Turquois s'en prend à son homologue Mickaël Bouloux, suivez notre direct

Alors que l'examen de l'abrogation de la réforme des retraites continuait en fin de soirée, deux députés ont manqué d'en venir aux mains. Suivez notre live

Une violente altercation a éclaté dans l'Assemblée, lors d'une suspension de séance.
Une violente altercation a éclaté dans l'Assemblée, lors d'une suspension de séance.

La réforme des retraites pas encore abrogée, mais pour combien de temps ? Dans le cadre de sa niche parlementaire, qui se déroulait ce jeudi de 9h à minuit, La France Insoumise proposait l'abrogation de cette réforme, votée en 2023 malgré la contestation de la rue, et l'opposition d'une large majorité de Français.

Mais avant d'aboutir au vote, qui devait avoir lieu avant minuit, les députés ont dû examiner des centaines d'amendements, essentiellement déposés par la macronie dans le but d'empêcher un vote. Dans ce contexte, de nombreuses tensions ont eu lieu tout au long de la journée dans l'hémicycle, jusqu'à une violente altercation en fin de soirée.

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  • À la une

    Violente altercation lors d'une suspension de séance

    La tension est encore montée d'un cran lors d'une énième suspension de séance. Le Figaro rapporte que le député MoDem Nicolas Turquois a pris violemment à partie son homologue socialiste Mickaël Bouloux.

    Alors que la séance était suspendue, le député MoDem s'est approché du socialiste : "Ma famille a été menacée ! Et ce sont des personnes de ton village", a-t-il lancé, pointant du doigt son homologue à quelques centimètres de son visage, décrit Le Figaro.

    Mickaël Bouloux a alors repoussé le bras de son homologue, avant que le président du groupe Modem, Marc Fesneau, n'intervienne pour sortir Nicolas Turquois. Plusieurs deputés LFI, comme Antoine Léaument ou Thomas Portes, se sont ensuite mêlés à la scène, et Nicolas Turquois s'est alors à nouveau montré menaçant à leur encontre, avant que Marc Fesneau ne s'interpose de nouveau.

    Nicolas Turquois a finalement été sorti de l'enceinte de l'Assemblée.

    Sur X (anciennement Twitter), le député LFI Louis Boyard a posté une vidéo montrant brièvement l'altercation.

  • Qui est Nicolas Turquois, ce député MoDem qui a failli en venir aux mains à l'Assemblée nationale ?

    Nicolas Turquois est au coeur des débats depuis jeudi 23h. Ce député MoDem est en effet à l'origine de la vive altercation à l'Assemblée, qui fait vivement réagir. Déjà au coeur d'un accrochage à l'Assemblée il y a quelques semaines, Nicolas Turquois n'a pas fait que de la politique dans sa vie.

    Son portrait à découvrir dans cet article

  • "Tu vas le payer (...) tu es complice" : la vice-présidente de l'Assemblée accuse Manuel Bompard

    La journée de niche parlementaire de La France Insoumise, très tendue, qui s'est tenue jeudi continue de faire parler. La vice-présidente Horizons de l'Assemblée nationale, Naïma Moutchou, qui a présidé les débats durant les premières heures, dénonce ce vendredi des propos du député LFI Manuel Bompard.

    Dans un communiqué, elle affirme que le coordinateur national de LFI, à l'occasion d'une suspension de séance et donc hors caméras, lui a lancé à plusieurs reprises : "Tu vas le payer, tu vas payer ce que tu es en train de faire, tu es complice oui, tu paieras ça oui oui, y compris électoralement", rapporte-t-elle dans ce communiqué, dénonçant "une attaque contre le respect des institutions et la fonction" qu'elle incarne.

    Avant de s'interroger. : "Pourquoi ceux qui m'ont succédé à la présidence (2 hommes), en appliquant les mêmes règles que moi, n'ont-ils pas été la cible de telles intimidations ? Pourquoi m'attaque-t-on avec une telle virulence ? Est ce parce que je suis une femme ? Et une femme issue de l'immigration ? C'est plus facile ?", écrit Naïma Moutchou, qui dénonce le franchissement d'une "ligne rouge".

  • La défense du député Nicolas Turquois ulcère des députés LFI

    L'altercation survenue jeudi soir à l'Assemblée, dont le député MoDem Nicolas Turquois est à l'origine, continue de faire vivement réagir. Ce vendredi matin, il s'est expliqué sur BFMTV, évoquant notamment des diffusions par La France Insoumise des listes de députés déposant des amendements d'obstruction.

    Une défense vivement critiquée par des députés LFI. "Cette défense est une honte. Rien ne justifie de s’en prendre physiquement à des députés. Et certainement pas qu’il soit fait état des votes de chacun dans une Assemblée nationale qui n’est pas un conseil d’administration opaque, mais bien la représentation du peuple souverain", écrit Manuel Bompard.

    Directement impliqué dans l'altercation, Antoine Léaument s'indigne sur X d'une telle défense.

  • "Avec le comportement de LFI, un député va se faire tabasser parce qu'il aura défendu ses idées", dénonce un député macroniste

    La vive altercation qui a eu lieu jeudi soir à l'Assemblée, peu avant 23 heures, continue de susciter de vives réactions. Si le comportement du député MoDem Nicolas Turquois, à l'origine de l'altercation, est condamnée par la majorité des députés, Nicolas Metzdorf, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie, explique sur BFM "comprendre", la réaction de son collègue.

    "Je la comprends parce que LFI c'est quelque chose à l'Assemblée nationale, les mots sont violents, on se fait insulter (...) Hier, une collègue s'est fait traiter de bourgeoise parce qu'elle défendait la retraite à 64 ans. On se fait insulter directement.

    On est habitués à ça, c'est notre métier, mais quand ça touche la famille, ça rentre dans le domaine de l'intime. On accepte, nous, d'être mis en difficultés mais on ne peut pas accepter que nos familles soient menacées. La technique de LFI est assez ignoble, ils listent les députés et les envoient à leurs militants, qui sont pas les plus diplomates du monde (...) Les élus sont victimes de violences de citoyens exaspérés. Alimenter cette violence et mettre des cibles sur la tête des élus c'est dangereux. Un jour, avec le comportement de LFI, un député va se faire tabasser, molester parce qu'il aura défendu ses idées. La violence est pas seulement dans la réponse et le comportement de mon collègue elle est aussi avant", explique à BFMTV Nicolas Metzdorf.

  • "En face de moi il y a des charognards", le député Turquois livre sa version des faits

    Le député MoDem Nicolas Turquois s'est expliqué ce vendredi matin sur BFMTV, et a livré sa version des faits entourant l'altercation qu'il a provoqué à l'Assemblée nationale jeudi peu avant 23 heures.

    "Depuis deux jours il y a une liste de députés ayant déposé des amendements, dont je fais partie, j'avais déposé 85 amendements, elle a été largement diffusée par les réseaux de La France Insoumise y compris envoyée à mes proches. Que j'assume en responsabilité mes décisions politiques c'est une chose, qu'on mette la pression sur mes proches en est une autre", a dénoncé le député Turquois.

    "Le député Mickaël Bouloux (député PS d'Ille-et-Vilaine, NDLR), qui est juste à côté de moi, connaît personnellement mes proches. Je lui ai demandé ce qu'il en pensait il m'a dit 'je ne partage pas ça'. Je lui ai dit 'ça serait intéressant de le dire', il m'a répondu 'non je ne peux pas'.

    Donc le sujet parti de là (...) ça serait bien que le Parti socialiste s'exprime sur ces pratiques de dénonciation par liste ou j'apparaissais bien en tête avec mes amendements. Le sujet a dérapé à partir de ce moment là (...) monsieur Léaument, je n'ai eu aucune volonté de lui assener une beigne comme il le dit , il m'a d'abord insulté et donc je suis allé vers lui de façon dynamique, on va dire ça, pour m'exprimer avec lui", a expliqué sur BFMTV le député Nicolas Turquois.

    S'il dit "regrette(r)" son attitude et concède avoir "pété un câble", le député précise: "J'ai été humain. En face de moi il y a des charognards qui sont prêts à mettre (la) pression (sur) votre entourage."

    Plusieurs députés macronistes dont Violette Spillebout ont dénoncé hier un cyberharcèlement, faisant notamment référence aux tweets de députés LFI partageant les noms des députés ayant le plus eu recours à des amendements de blocage, pour ralentir la discussion sur la réforme des retraites, et ainsi empêcher les députés de voter sur le sujet, dans le cadre de la niche parlementaire.

  • "Il était dans une situation d'excitation inhabituelle", témoigne Corbière sur le député à l'origine de l'altercation

    Au lendemain de la niche parlementaire de LFI, qui a été marquée en fin de journée par une vive altercation provoquée par le député MoDem Nicolas Turquois, le sujet est au coeur des interviews politiques de ce vendredi matin.

    Présent dans l'hémicycle lors de l'incident, survenu peu avant 23h, le député du NFP Alexis Corbière évoque l'état dans lequel se trouvait le député MoDem. ""Je ne vais pas accabler ce collègue MoDem, je pense qu'il était un peu fatigué, j'en dirais pas plus, un peu ému peut-être après le repas en plus donc ça participe à une ambiance vous voyez ce que je veux dire où les mots... on en rajoute etc .. ".

    Le journaliste de LCI l'interroge alors sur les mots utilisés par Alexis Corbière : "'Un peu ému après le repas', c'est-à-dire que vous pensez qu'il était éméché ?", l'interroge-t-il.

    "On va dire qu'il était dans une situation d'excitation un peu inhabituelle... le bureau de l'Assemblée statuera... Il a pas cherché à se calmer... C'est inacceptable", ajoute Alexis Corbière.

  • Il n'y aura pas de vote

    Comme attendu, il n'y aura donc pas de vote pour l'abrogation de la réforme des retraites.

    Pour conclure la journée, Ugo Bernalicis, rapporteur du projet d'abrogation de la loi relative a l'âge de départ à la retraite à 64 ans, a pris la parole. Le député LFI déplore le "comportement déplorable" des membres du socle commun qui ont multiplié les amendements pour empêcher la possibilité d'un vote.

  • Plus que quelques minutes

    Alors que les discussions ont repris après cette altercation, on joue désormais les dernières minutes de cette niche parlementaire LFI. Il ne fait désormais plus trop de doute qu'il n'y aura pas de vote concernant l'abrogation de la réforme des retraites.

    Dans l'hémicycle, les critiques envers l'attitude des députés macronistes se multiplient dans ces dernières minutes, du PS Olivier Faure au LFI Hadrien Clouet, en passant par le RN Jean-Philippe Tanguy.

  • Pas une première pour le député Nicolas Turquois

    Ce n'est pas la première fois que le député MoDem Nicolas Turquois fait parler de lui suite à ce type d'incident. Le 19 juillet dernier, le député de la Vienne avait failli en venir aux mains avec ses homologues du Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy et Émeric Salmon. Là encore, les huissiers de l'Assemblée nationale avaient dû intervenir. Une altercation qui avait été à l'époque diffusée par TF1.

  • Les excuses du président du groupe Modem

    Après l'incident, les réactions. Le deputé PS Arthur Delaporte a demandé que le bureau de l'Assemblée nationale soit saisi afin de sanctionner Nicolas Turquois, à l'origine de l'incident.

    Marc Fesneau, le président du groupe Modem qui s'était interposé durant l'altercation, a dit regretter les gestes de son collègue, expliquant qu'il "s'en expliquera en temps voulu... Il n'y a pas eu d'acte de violence", et estimant que "ce sont des choses qui arrivent".

    Pour sa part, le député LFI Antoine Léaument, également pris à partie lors de l'incident, estime qu'il se serait "pris un beigne" si des collègues ne s'étaient pas interposés, dénonçant par ailleurs les menaces de Nicolas Turquois.

  • La séance reprendra à 21h30

    La séance de cette fin d'après-midi est désormais levée, elle reprendra ce soir à 21h30 pour une fin à minuit. Comme évoqué précédemment, les chances de vote et donc d'abrogation de la réforme des retraites sont désormais hautement improbables, au regard du peu de temps restant et des centaines d'amendements à étudier.

  • "Qui a travaillé réellement au Smic dans cet hémicycle ?"

    Raphaël Arnault, député LFI du Vaucluse, prend la parole, pour la première fois depuis le début des débats.

    "Je suis halluciné de l'audace de certains députés ici, on a pu entendre notamment que nous n'aimerions pas les travailleurs. Rares sont les Rachel Keke qui ont siégé dans cette hémicycle. Qui a déjà travaillé ici au Smic ? Pas comme Jordan Bardella deux semaines en stage dans l'entreprise de son papa mais réllement durant des années au Smic. Qui a travaillé réellement au Smic ? Pendant que vous étiez assis bien au chaud dans ces fauteuils rouge a vouloir voler deux ans supplémentaires de nos vies, nous au boulot avec les collègues on comptait chaque jour de grève parce que quand on est au Smic chaque euro compte. Des gens qui n'ont jamais travaillé nous expliquent ce qu'est le travail, des gens âgés nous expliquent ce que pensent les jeunes. Plus rien n'a de sens ici dans ce débat.

    "À travers ces obstructions vous tentez de sauver un président en fin de parcours. Mieux que nos meetings, banderoles, ou slogans, vous êtes la meilleure démonstration de la lutte des classes dans cet hémicycle. Ce ne sera peut être pas aujourd'hui mais c'est une question de temps nous balaierons le responsable de ce carnage qu'est Emmanuel Macron, et abrogerons cette réforme des retraites. Ce sont les jeunes et travailleurs de ce pays qui vous le promettent et vous allez apprendre à les respecter", conclut le député du Vaucluse.

  • Bernalicis propose de nouvelles pistes de financement de la retraite à 62 ans

    Le financement de l'abrogation de la réforme des retraites et donc d'un décalage de l'âge légal de départ de 64 ans à 62 ans est l'une des principales critiques formulées depuis le début de la journée par les macronistes.

    Ugo Bernalicis, rapporteur du projet de loi, a fait de nouvelles propositions, dont la hausse du solde migratoire qui permettrait davantage de cotisations, ou encore revenir sur certaines exonérations de cotisation ou "la hausse du SMIC à 1600 euros net par mois" et donc la hausse du brut qui augmente et les cotisations.

  • Une députée Renaissance dénonce un "harcèlement sur les réseaux sociaux"

    Après Violette Spillebout c'est Annie Vidal, députée Renaissance, qui dénonce un "harcèlement sur les réseaux sociaux" en raison des 11 amendements qu'elle a déposé contre le projet de loi d'abrogation de la réforme des retraites. "Quel scandale ! Vous vous rendez compte ? 11 amendements !", a-t-elle déploré dans l'hémicycle.

    Violette Spillebout a dénoncé l'opération de "name and shame", référence à la publication, par plusieurs députés LFI dont Manuel Bompard ou Aurélien Lecoq, des noms des députés macronistes et LR qui déposent des amendements d'obstruction.

    Sur ces messages figure, en bas en rouge, l'adresse mail professionnelle du député et la mention "Écrivez-lui". Une adresse toutefois consultable publiquement puisque sur la fiche des députés sur le site de l'assemblée.

  • Âge de départ à la retraite à 50, 52 ans... Quand les députés macronistes font dans l'ironie

    Dans plusieurs amendements, des députés macronistes font dans l'ironie et évoquent la retraite à 50 ou 52 ans. Violette Spillebout, députée Renaissance du Nord, a ainsi défendu un amendement demandant une étude d'impact sur la retraite à 50 ans.

    "On parle beaucoup de suppression, de recul de l'âge à la retraite, nous souhaitons que les membres de cette assemblée soient éclairés sur les conséquences d'un recul de l'âge de départ à la retraite. Cet amendement a pour objectif d'éclairer sur les conséquences pour les finances publiques d'un rétablissement de l'âge légal départ à 50 ans (...) le NFP prétend pouvoir rétablir l'âge de départ à 60 ans, malgré une perspective financière qui ne le permette pas. On veut anticiper des futures propositions fantaisistes qui pourraient aller jusqu'à 50 ans et voir avec une étude d'impact les effets d'un tel recul".

    Olivia Grégoire prolonge cet esprit avec un autre amendement. "Puisque vous n'entendez aucun argument économique, des évolutions démographiques, puisque vous n'aimez pas le travail, encore moins les entrepreneurs (...) alors nous demandons un rapport pour nous éclairer et disposer en anticipation de propositions à venir d'un impact d'un départ à la retraite à 52 ans. Le pire n'étant jamais incertain, je suppose que ce pourrait être une idée du Nouveau Front Populaire".

  • "Vous n'aimez pas les gens", lance un député NFP aux macronistes

    Le député Jean-Hugues Ratenon prend à son tour la parole pour défendre l'abrogation de la réforme des retraites.

    "Ce qui se passe dans cette assemblée a un nom : Emmanuel Macron, le président qui n'aime pas les gens. Vous, parlementaires macronsites, vous n'aimez pas les gens, parce que vous ne voulez pas abroger la réforme des retraites, vous n'aimez pas les retraités, vous n'aimez pas les jeunes qui attendent un emploi vous faites de l'obstruction, vous ne voulez pas que l'Asemblée examine notre proposition de loi", a lancé le député au micro.

    "Notre texte permet d'en finir avec la souffrance au travail, il redonne de la vie aux gens, de l'espoir et de la dignité à ceux qui souhaitent partir à la retraite dans de meilleures conditions. Vous dites que notre texte est irresponsable. Est-ce irresponsable de répondre favorablement à l'attente des Français, de leur dire 'nous vous avons compris et nous vous rendons vos plus belles années'. À travers l'obstruction vous faites de l'irresponsable. Il est temps de partir de faire vos valises et de partir", ajoute le député de La Réunion.

  • "Bourgeoise" un tweet de Louis Boyard fait polémique dans l'hémicycle

    La prestation au micro de l'Assemblée nationale de Brigitte Liso, il y a quelques heures, a été remarquée et vivement critiquée par les oppositions. "À 60 ans, on est encore très en forme, à 62 ans on l'est aussi, à 64 ça marche encore très bien", a-t-elle lancé au sujet de l'âge légal de départ à la retraite.

    "Bourgeoise", a tweeté Louis Boyard en partageant la séquence sur X.

    Une séquence qui a suscité un rappel au règlement de la députée macroniste Caroline Yadan. "Je viens de voir un tweet qui m'a profondément choqué, c'est une honte car il vise à humilier, à la mépriser. Ce que vous avez fait c'est la livrer à une humiliation générale sur la place publique" a-t-elle notamment lancé, dénonçant l'absence d'éducation et de courage de Louis Boyard dont elle pointe "l'ignorance".

    Brigitte Liso a elle même répondu : "Je prends la parole en tant que bourgeoise et je n'en ai pas honte et je n'en aurait pas honte si c'était le cas. Renseignez-vous un peu. La bourgeoise a commencé à travailler à 14ans le samedi pour aller à l'école, à 18 ans pour gagner sa vie, elle n'a à dire merci. à personne si ce n'est à elle et à sa mère pour l'éducation qu'elle a reçu. Alors vos leçons vous les gardez".

  • L'article 1, qui propose d'annuler l'âge de départ à 64 ans, enfin examiné

    L'article 1 de l'abrogation de la réforme des retraites à 64 ans a commencé à être examiné, plus de 7h après le début de la niche parlementaire, alors qu'il reste 5h30 de débat dans l'hémicycle et plusieurs centaines d'amendements à étudier, sauf s'ils sont subitement retirés.

  • "À 60 ans, on est encore très en forme, à 62 ans on l'est aussi", Danièle Obono répond à cette députée LR qui fait polémique

    Dans l'hémicycle, la députée LFI Danièle Obono a tenu à répondre aux prises de parole de deux députées qui ont fait polémique.

    "Il y avait des collègues qui se félicitaient ici qu'à 60, 62, 64 ans elles étaient ou connaissaient des gens qui étaient en forme. Je leur souhaite de rester en forme le plus longtemps possible. Par contre les personnes concernées les plus durement par la réforme que vous voulez éviter qu'on abroge n'ont pas les moyens qu'on eu les personnes qui sont aujourd'hui en forme de pouvoir l'être. Je voudrais faire entendre les voix de ces personnes comme Nadine, 60 ans, auxiliaire de vie : 'J'ai 60 ans et je n'en peux déjà plus. Alors une année supplémentaire... c'est très dur je fais un très beau métier mais la pénibilité est élevée, j'en ai une une fracture de fatigue dans le dos il y a 3 ans, je ne pourrai plus marcher'".

    Danièle Obono poursuit avec le témoignage d'une retoucheuse de vêtement de 61 ans qui explique que "la douleur l'empêche parfois de dormir" et qui rappelle que "l'idée d'Ambroise Croizat était de partir à la retraite en bonne santé". "Ce ne sera pas mon cas", poursuit cette dame. "Voilà les gens au visage desquels vous crachez, celles et ceux qui vont subir encore plus le résultat de votre odieuse obstruction", a ajouté Danièle Obono.

    Une réponse faite indirectement à deux députés : Brigitte Liso, qui a lancé à la tribune qu'"à 60 ans, on est encore très en forme, à 62 ans on l'est aussi, à 64 ça marche encore très bien", a lancé la député de 65 ans, qui a effectué sa carrière dans le privé en tant que chargée de relations publiques et commerciales au sein de grands groupes.

    Plus tôt dans la matinée, c'est Éliane Kremer, député LR, qui affirmait "à 64 ans comme à 60 ans, on ne va pas directement ni à l'Ehpad, ni au cercueil !", suscitant un tollé dans l'Assemblée, et une réponse polémique du député RN Jean-Philippe Tanguy, qui a dénoncé "la morgue de classe du parti des petits bourgeois qui n'ont jamais travaillé et qui veulent prétendre qu'on peut travailler jusqu'au bout !".

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  • "Allez-vous retirer vos amendements pour qu'il y ait un vote ?"

    Constant que les débats n'avancent pas et qu'il reste 678 amendements à étudier avant le vote et alors que le débat sera clos à minuit, le député GDR de Guyane, Jean-Victor Castor, a dénoncé "une mascarade qui se passe" à l'Assemblée.

    "Est-ce que à 22h ou 23h le bloc central retirera ses amendements pour qu'il y ait un vote. Car LFI qui a déposé le texte.a accepté dans sa niche de poser qu'un seul texte et d'aller au bout des débats. Vous créez un précédent concernant le niches parlementaires. Vous avez piétiné la démocratie à plusieurs reprises.

    "On a entendu Aurore Bergé dire 'je suis fière d'avoir voté le texte', alors qu'il n'y a pas eu de vote. On a entendu monsieur Labaronne dire je reçois des SMS donc ça veut dire que les Français veulent que ce soit maintenu. Donc la démocratie se résume aux SMS qu'on recoit. Alors que vous avez ici des parlementaires issu du dernier scrutin au suffrage universel", ajoute Jean-Victor Castor, député GRD Guyane

    Une prise de parole vivement applaudie au sein du NFP.

  • "Votre député a volé 2 ans de votre vie" avec la retraite à 64 ans: les tracts de LFI pour mettre la pression aux macronistes

    Prisca Thevenot, Marc Fesneau... plusieurs députés du bloc central sont ciblés dans des tracts de La France Insoumise. "Votre député a volé 2 ans de votre vie", peut-on lire, en référence au passage de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

    Des tracts diffusés dans le cadre de la niche parlementaire de La France Insoumise, où est discutée la possible abrogation de la réforme des retraites.

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  • La CGT demande aux députés de la macronie de retirer leurs amendements

    L'obstruction des députés de la macronie, avec le dépôt de nombreux amendements assez superficiels, est au centre des débats depuis la reprise des discussions à 15h. Alors qu'il reste encore 6h30 de débats et 681 amendements à étudier, au tour de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, d'appeler les députés à retirer leurs amendements.

    "Vos décisions ont un impact sur nos vies et notre travail, vous avez aujourd’hui la possibilité de laisser voter le parlement sur l’abrogation de la réforme des retraites. Votre responsabilité est immense", écrit-elle.

  • 683 amendements à étudier

    L'heure tourne, et il reste encore 683 amendements à étudier, alors qu'il reste moins de 7 heures de débat. Depuis ce matin, les députés macronistes sont accusés de jouer la montre.

    Nos explications dans cet article

  • "Retirez vos amendements !" lance LFI aux députés macronistes

    La reprise de la séance a été marquée par plusieurs appels de LFI aux députés du socle commun, et notamment à Philippe Vigier.

    Ugo Bernalicis, rapporteur du projet de loi, s'est adressé aux députés du bloc central : "Si vous voulez vous opposer a notre texte, faut voter contre. Mais pour voter contre, faut qu'on puisse voter. on a fait cinq amendements à l'heure. Assumez de ne pas vouloir aller au vote (...) mais là vous faites un entre deux, c'est du débat sans être du débat, on fait des amendements titre. Vous ne voulez pas un débat au fond. Vu le nombre d'amendements que vous avez, retirez tous les amendements titre et venons en aux amendements rapport qui discutent des sujets de fond. Si vous etes un amoureux de la démocratie, retirez vos amendements titre".

    "En une matinée de débat nous avons eu 10 rappels de règlement 4 interruptions de séance et 90 du temps de parole, confisqué par quelques députés confisqué pour discuter du titre de cette proposition de loi (...) Mme la ministre, vous voulez discuter du fond, mais nous sommes en train de discuter du titre. (...) vous avez 15 amendements pour modifier le titre de cette proposition de loi. Vous devriez avoir honte car ce n'est pas un jeu vous voulez qu'on débatte sur le fond on est prêts, retirez vos amendements sur le titre, venons en au débat sur le fond", a relancé Manuel Bompard en réponse au député Vigier, auteur de nombreux amendements.

  • "Vous êtes les ennemis des travailleurs, des salariés" lance un député LR aux soutiens de l'abrogation

    La discussion reprend notamment avec la prise de parole du député LR Fabien Di Filippo, qui met en garde ceux qui défendre l'abrogation de la réforme des retraites, en s'adressant à Ugo Bernalicis.

    "Vous l'avez dit tout à l'heure 'je regrette de ne pouvoir jouer sur les cotisations sociales'. Je le dis à tous ceux qui soutiennent de ce texte. Vous êtes les ennemis des travailleurs, vous êtes les ennemis des salariés dans ce pays (...) Si nous devions financer par la cotisation sociale ou l'impôt la réforme que vous portez, il faudrait faire payer à nos travailleurs 10% de cotisation retraite en plus ou 20% de CSG en plus. Alors quand vous demandez à quel âge vous préférez partir, ils vous diront 62%, mais quand vous leur dites si d'ici là vous paierez 10% de cotisation retraite en plus ou 20% de CSG en plus, et donc autant de salaire net en moins, je ne suis pas sur que vous ayiez la même réponse", conclut le député.

  • Reprise de la séance

    Comme prévu, la séance reprend après une pause de 2h avec l'étude des amendements sur l'abrogation de la réforme des retraites. Les débats doivent reprendre jusqu'à 20h, avant 1h30 de pause.

  • Quand la macronie dénonçait le blocage institutionnel qu'elle assume désormais

    Au coeur de cette niche parlementaire, le dépôt de près d'un millier d'amendements de la part du bloc central fait vivement réagir. Le Nouveau Front Populaire dénonce une stratégie d'obstruction de la macronie, alors que les débats cesseront à minuit.

    Une stratégie adoptée par LFI notamment lors de l'examen de la réforme des retraites à l'Assemblée, en 2020 puis en 2023, avec plus de 40 000 amendements déposés. Une stratégie dénoncée à l'époque par la macronie, qui en use aujourd'hui.

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  • Bernalicis pointé du doigt car il ne se lève pas pour répondre aux amendements

    Parmi les attaques de la matinée dans l'hémicycle, une sur le comportement du rapporteur du projet de loi, le député LFI Ugo Bernalicis. La députée Stéphanie Rist a déploré qu'il ne se levait pas lors de ses réponses aux amendements, contrairement à elle, a-t-elle souligné lorsqu'elle était rapporteure du projet de loi sur la réforme des retraites.

    À de nombreuses reprises en effet, Ugo Bernalicis est resté assis sur son banc pour annoncer son avis défavorable aux amendements d'obstruction. Il s'est levé à une reprise lors de l'examen des amendements.

    Une sortie qui n'a pas plu au député Sylvain Berrios "Non seulement il ne se lève pas pour répondre, et quand il se lève, c'est pour nous menacer, c'est inadmissible".

  • Pourquoi le gouvernement est accusé de gagner du temps ?

    Les quatre premières heures de la niche parlementaire ont notamment été marquées par de multiples prises de parole du bloc central, parfois très longues, faisant dire à certains députés du Nouveau Front Populaire que le gouvernement cherchait à gagner du temps.

    Une accusation qui n'est pas sans fondement, puisque le gouvernement a tout à gagner à jouer la montre lors des prises de parole.

    Nos explications dans cet article

  • La séance reprendra à 15h

    La séance est maintenant levée et reprendra comme prévu à 15h, jusqu'à 20h. Il ne restera alors plus que quelques heures pour étudier encore quelques centaines d'amendement, rendant peu probable l'adoption de l'abrogation de la réforme des retraites.

  • "Parti des petits bourgeois qui n'ont jamais travaillé", lance un député RN au sujet des LR

    Nouvel incident dans l'hémicycle après la prise de parole d'une députée LR pour défendre un amendement d'opposition à l'abrogation.

    "L'abrogation est une mesure populiste. À 64 ans comme à 60 ans nous sommes dans une bonne forme physique et on ne va pas directement ni à l'EHPAD, ni au cercueil. Regardez dans nos communes le dynamisme des clubs du 3e âge et qui remplit les agences de voyage", lance la député de la Droite républicaine Éliane Kremer, sous les huées de l'hémicycle.

    "Je suis content de parler après cette morgue de classe qui vient d'apparaitre. Il faut pas gratter longtemps pour voir la morgue de classe du parti des petits bourgeois qui n'ont jamais travaillé qui veulent prétendre qu'on peut travailler jusqu'au bout. C'est ce que vous êtes !", a réplique le député RN Jean-Philippe Tanguy, avant de se faire couper le micro, et que la séance ne soit suspendue trois minutes.

    À la reprise de la séance Jean-Philippe Tanguy a pris la parole pour "présenter ses excuses". "Je tiens à présenter mes excuses à madame Kremer que je découvre ce matin. je comprends mieux pourquoi elle a tenu son propos, puisque selon le député qu'elle remplace c'est une jeune retraitée de 62 ans de la Banque de France, l'un des régimes les plus favorables de la République", lance le député RN, avant de se faire rappeler à l'ordre par Naïma Moutchou, qui préside la séance.

  • Pourquoi une députée macroniste accuse LFI d'inciter au cyberharcèlement ?

    Lors des débats dans l'hémicycle, une députée a apporté son soutien à Violette Spillebout, députée Renaissance du Nord, face au cyberharcèlement dont elle serait victime depuis plusieurs jours. Elle fait en réalité référence à la publication, par plusieurs députés LFI dont Manuel Bompard ou Aurélien Lecoq, des noms des députés macronistes et LR qui déposent des amendements d'obstruction.

    Sur ces messages figure, en bas en rouge, l'adresse mail professionnelle du député et la mention "Écrivez-lui". Une adresse toutefois consultable publiquement puisque sur la fiche des députés sur le site de l'assemblée.

    "Vous demandez des scrutins publics sur tous vos amendements d'obstruction. Faites attention, parce que ce sera public sur le site de l'assemblée, il y aura des listes avec vos noms, qui aura voté pour, qui aura voté contre", a répondu ironiquement le rapporteur Ugo Bernalicis.

    Une sortie qui a fait l'objet d'un rappel au règlement. "On ne peut pas accepter que le rapporteur menace des députés. C'est inadmissible" a lancé le député Sylvain Barrios (Horizons).

  • "En termes d'image, pensez à ceux qui nous regardent", les appels au calme à l'Assemblée

    L'Assemblée nationale est sous tension depuis le début de la niche parlementaire LFI, et notamment l'examen des amendements d'obstruction de la macronie. À plusieurs reprises, la vice-présidente de l'Assemblée, Naïma Moutchou a tenté de calmer les esprits. En vain.

    "L'hémicycle est en train d'incarner le désordre, le brouhaha, franchement ce n'est pas au niveau. Essayons d'incarner le débat républicain !". Elle a, à plusieurs reprises, lancé des appels à "revenir au calme". "En termes d'image, pensez à ceux qui nous regardent." En vain.

  • Un appel au rassemblement contre l'obstruction de la macronie

    Comme l'a relayé Mathilde Panot dans l'hémicycle, La France insoumise appelle à un rassemblement à 19 heures aux Invalides, à Paris. Un appel également partagé par la députée LFI Aurélie Trouvé.

    "On se rassemble pour l'abrogation de la réforme des retraites de Macron. Contre l'obstruction antidémocratique de la macronie, ne lâchons rien !".

    Pour rappel, la niche parlementaire s'achève à minuit, que les textes aient été votés ou non.

  • À quoi ressemblent les amendements d'obstruction ?

    Les députés ont débuté l'examen des amendements, dont beaucoup ressemblent à des amendements d'obstruction, dénoncés par le Nouveau Front Populaire, ce qui fait monter la tension dans l'hémicycle.

    Parmi ces amendements, "Rédiger ainsi le titre : proposition de loi de mensonge aux Français et aux cotisants pour la retraite", "Réformer les retraites ? Pourquoi se fatiguer quand on peut abroger et gagner des voix en un clin d’œil ?", les amendements fantasques se multiplient venant du bloc central.

    Tour d'horizon des amendements les plus étonnants dans cet article

  • "Amendements de clown !"

    Après une courte prise de parole d'Ugo Bernalicis alors que l'heure tourne et que la discussion s'arrêtera à minuit, un premier rappel au règlement d'un député Renaissance est fait. Les premiers amendements, d'obstruction, sont étudiés, avec 2 minutes pour défendre l'amendement, et 2 minutes pour s'y opposer.

    La tension monte alors que le député LFI Hadrien Clouet a qualifié de clowns ses collègues, engendrant un rappel au règlement.

    "Nous ne participerons pas à cette comédie et à vos amendements de clown. J'invite les personnes qui nous regardent à consulter ce que leurs élus déposent. Des amendements absolument clownesques. Vous crachez aux visages de vos électeurs", a lancé le député à destination des députés du bloc central.

  • Prisca Thevenot : "Irresponsable, irréaliste et purement démagogique"

    Prisca Thevenot pour Renaissance, cible La France Insoumise : "LFI fière de faire des copier coller des idées de la politique du RN veut abroger la réforme des retraites comme on efface une dette au Monopoly. Irresponsable, irréaliste et purement démagogique. LFI rappelle par ce texte qu'elle n'est obsédée par une seule chose : effacer défaire et démolir. Pour qui ? Pour quoi ? Derrière vos postures d'agitateurs, aucune vision claire, aucune alternative solide", avant de cibler les solutions proposer pour financer le système des retraites.

    La discussion générale est maintenant close, Ugo Bernalicis, rapporteur du projet de loi, prend à son tour la parole pour répondre aux différentes prises de parole.

  • Le RN cible la macronie et le NFP

    Au tour du RN de prendre la parole, et de défendre l'abrogation de la réforme des retraites. Après avoir rappelé au bloc central qu'il avait "perdu", et dénoncé sa volonté d'obstruction au travers du dépôt de centaines d'amendements, Kévin Pfeffer s'adresse au NFP

    "Vous avez menti aux Français. Si nous en sommes là avec cette réforme qui s'applique, c'est en grande partie de votre faute. Vous avez menti en promettant de toute faire contre cette réforme (...) en ne. votant pas le texte d'abrogation de la réforme des retraites pourtant identique au vôtre au prétexte qu'il venait du RN. Vous ne travaillez pas pour les Francais mais pour vos propres victoires", a-t-il notamment lancé.

  • Les socialistes, cible privilégiée de la macronie

    Lors des prises de parole des ministres ou députés du socle commun, les attaques envers les députés socialistes se sont multipliés. En cause essentiellement, le fait que les socialistes annoncent voter pour l'abrogation de la réforme des retraites telle que proposée par LFI, alors même qu'elle prévoit de revenir sur la réforme Touraine, mise en place sous la présidence de François Hollande. Toutefois, les députés socialsites défendront un amendement visant à maintenir la réforme Touraine.

    Première attaque, venue de la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, qui a évoqué la réforme Touraine, saluant "qui ont voté ce texte important", notamment issus des rangs socialistes.

    "Puis le ministre du Budget Laurent Saint-Martin l'a relayée : "Marisol Touraine avait le courage d’assumer que son projet de loi visait à assurer la stabilité financière dru système de retraite. Elle assumait qu’il fallait agir. Nous ne disons pas autre chose. Par quel cheminement intellectuel en arrivez vous a soutenir l’abrogation de cette réforme Touraine qui avait fait l’objet de concertations approfondies ? Aujourd'hui le PS voudrait détricoter ce qu’ils ont eu le courage et la responsabilité de faire à l’époque. C’est inouï de posture politique.

    Nathalie Colin-Oesterlé (Horizons) a également ciblé les socialistes, qui "trahissent non seulement leur propre héritage mais aussi leur responsabilité de gouvernement, abandonnant toute cohérence été s’apprêtant a voter aujourd'hui ce qu’ils ont pourtant instaurer il y a 10 ans, la réforme Touraine".

    Prisca Thevenot (Renaissance), a aussi ciblé les socialistes". Vous aviez reconnu l'urgence d'intervenir avec la réforme Touraine. Mais où est passé ce sens des responsabilités qui vous animait autrefois ? La boussolle de la raison a été remplacée par la girouette des calculs électoraux. Vous tournez le dos à vos propres convictions, par peur ou par posture. Ne vous faites par croire que vous n'avez de gauche que votre place dans l'hémicycle. Arrêtez de participer à faire croire que tout dépend du RN ou de LFI. Car ça dépend aussi de vous, mais encore pour cela faut il siéger."

  • Les arguments des défenseurs de la réforme des retraites

    Du côté des défenseurs de la réforme des retraites comme la Droite Républicaine (LR), on pointe du doigt l'enjeu d'équilibre financier.

    Pour Thibault Bazin, "vos mesures viendraient aggraver le déséquilibre démographique et ainsi aggraver le déséquilibre financier", lance-t-il à destination des défenseurs de l'abrogation de la réforme des retraites.

    Pour le MoDem, la réforme des retraites permet de sauvegarder le système actuel. " À travers ce texte c'est l'existence même du système de retraite par répartition qui est posée", affirme Nicolas Turquois à la tribune.

    Nathalie Colin-Oesterlé (Horizons) estime que cette abrogation "desservirait les Français". "Vous nous accusez de faire de l'obstruction avec quelques centaines d'amendements. En 2023, 20 000 amendements déposés dont 13 000 par vous les LFI ont saturé les débats, en 2020 c'était 19 000. L'obstruction, c'est vous qui l'avez inventé. Nous ne pouvons accepter qu'un sujet aussi fondamental soit traité avec aussi peu de sérieux".

    "Cette proposition de loi est le fruit d'une alliance des extrêmes unie par la volonté de plaire à n'importe quel prix. Que ce soit l'extrême gauche ou l'extrême droite, vous refusez de dire cette vérité : le système de retraite doit évoluer pour rester viable", ajoute la députée Horizons.

  • "Vous parlez longtemps mais vos idées sont toujours aussi courtes", lance Mathilde Panot à la ministre du Travail

    Les prises de parole des différents groupes politiques se poursuivent. Après Mathilde Panot pour LFI, qui a pointé du doigt la prise de parole à rallonge de la ministre Astrid Panosyan-Bouvet, "Vous aurez beau parler 1h durant pour empêcher le vote vous avez perdu. Vous parlez longtemps mais vos idées sont toujours aussi courtes surtout pour un powerpoint McKinsey madame la ministre, c'est le socialiste Arthur Delaporte qui lui a succédé à la tribune, pour défendre l'abrogation de la réforme des retraites.

    Thibault Bazin député de la Droite républicaine, défend cette fois la réforme des retraites à la tribune.

  • La liasse d'amendements d'obstruction brandie par Bernalicis

    Premier à s'exprimer comme rapporteur du projet de loi visant à abroger la réforme des retraites, le député LFI Ugo Bernalicis a dénoncé l'obstruction de la macronie avec le dépôt de 860 amendements d'obstruction, qu'il a brandi dans l'hémicycle.

    Une scène qui rappelle celle de Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, qui en 2006 avait imprimé les 137 665 amendements, un record, contre le projet de loi sur la fusion Suez GDF.

  • Le gouvernement accusé de jouer la montre

    La prise de parole de la ministre du Travail et de l'Emploi Astrid Panosyan-Bouvet, puis celle de Laurent Saint-Martin, ministre du Budget et des Comptes publics, fait réagir au sein de La France Insoumise. Au-delà du fond, c'est surtout la forme qui est dénoncée par Manuel Bompard notamment.

    Car comme nous l'avons déjà rappelé dans ce direct, les débats s'arrêteront à minuit. Manuel Bompard accuse le gouvernement de jouer la montre, en faisant s'écouler le temps avec des prises de parole longues. Car le temps du gouvernement n'est pas limité lorsqu'il prend la parole, contrairement à celle des oppositions. Une pratique déjà utilisée par le passé par le gouvernement lors d'une niche parlementaire.

    C'était celle de LR en décembre 2022. Antoine Léaument (LFI) avait fait un rappel au règlement. "Je crains que si la parole de Monsieur le ministre n'est pas limitée lorsqu'il a épuisé ses arguments, cela provoque des scènes tumultueuses", lançait le député de La France insoumise. "Nous avons eu à vivre une niche parlementaire sabotée par le gouvernement et la majorité, je ne voudrais pas que nos collègues Républicains subissent le même sort", poursuit-il alors que le gouvernement avait multiplié les amendements pour ne pas mettre au vote la proposition de loi LFI de réintégration des soignants non-vaccinés.

  • "Est-ce bien sérieux ?" d'examiner l'abrogation en une journée, interroge Laurent Saint-Martin

    Après le rapporteur de la loi, Ugo Bernalicis, et Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi, au tour de Laurent Saint-Martin, ministre du Budget et des Comptes publics, de s'exprimer.

    "Il avait fallu prêt de 3 semaines de débat pour examiner la réforme de 2023. L'abrogation qui nous est proposée aujourd'hui est par nature concentrée sur une seule journée d'examen. Est ce bien sérieux ?", interroge Laurent Saint-Martin, sou les huées de quelques députés.

    "On ne saurait évacuer en trois heures ce qu'il a fallu des mois de concertations et des centaines d'heures d'examen", poursuit le ministre.

  • François Hollande ne votera pas l'abrogation de la réforme des retraites telle quelle

    Depuis qu'il est redevenu député, les votes et prises de position de l'ancien président François Hollande sont décortiqués. Invité de France Inter ce jeudi matin, il a annoncé qu'il ne votera pas l'abrogation de la réforme des retraites telle qu'elle est proposée par La France Insoumise dans le cadre de sa niche parlementaire.

    "Je voterai un amendement qui permet de garder la réforme Touraine (...) s'il y a l'abrogation de la réforme Touraine, je ne voterai pas une proposition de loi qui abroge la réforme Touraine, je ne voterai qu'une proposition de loi qui abroge la réforme Borne", a confié François Hollande.

    La réforme Touraine, votée sous la présidence de François Hollande, allonge la durée de cotisation nécessaire à l’obtention d’une retraite à taux plein. Elle prévoir d'allonger la durée de travail progressivement, à raison d’un trimestre tous les trois ans de 2020 à 2035.

    À terme, l’objectif est donc de porter le nombre de trimestres requis pour une pension à taux plein à 172 (soit 43 années), pour les personnes nées en 1973 et les suivantes. Son principal effet est de reporter les départs en retraite, pour éviter une décote de la pension, ce qui relève de facto l’âge de départ effectif.

  • De premières tensions dans l'hémicycle

    À peine les discussions entamées à l'Assemblée nationale que de premières tensions apparaissent. "Je préfère que nous prenions une journée pour débattre de la réforme des retraites plutôt que de débattre avec vous de l'abrogation du délit d'apologie du terrorisme comme nous y invite la proposition de loi de LFI", a notamment lancé la ministre du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, suscitant des huées de la part de la gauche.

    "Il est à peine 9h15, jusqu'à minuit ca risque d'être long", tente d'apaiser la vice-présidente de l'Assemblée Naïma Moutchou, qui préside la séance.

    À LIRE AUSSI>> Délit d’apologie du terrorisme : pourquoi LFI propose de l’enlever du Code pénal ?

  • Ce que contient la niche parlementaire de LFI

    Le texte sur l'abrogation de la réforme des retraites concentre l'attention, mais ce n'est pas le seul texte soumis par LFI à l'Assemblée nationale. Outre celui-ci, La France Insoumise précise sur son site le contenu des autres textes : un sur le blocage des prix de l'énergie, l'instauration d'un écart maximum de 1 à 20 pour les salaires dans les entreprises...

    Les textes sont examinés dans l'ordre où ils sont proposés : le premier sera celui sur l'abrogation de la réforme des retraites. Avec près de 1 000 amendements à examiner et des travaux s'arrêtant à minuit, il est très peu probable que tous les textes soient examinés.

  • Le programme de la journée

    Comme chaque mois, un parti d'opposition dispose, pendant une journée, de la main sur l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Après le RN le mois dernier, c'est LFI qui dispose aujourd'hui de sa niche parlementaire.

    Dans le détail, les débats commencent à 9 h jusqu’à 13 h, puis reprennent de 15 h à 20 h et enfin de 21 h 30 à minuit. Soit 11 h 30 de discussions au total. À minuit, les discussions s'arrêtent.

  • Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la niche parlementaire de La France Insoumise, dans laquelle est proposée l'abrogation de la réforme des retraites.