Premier ministre : le Nouveau Front Populaire au bord de l'implosion ? Suivez notre direct

Alors que le NFP n'a toujours pas choisi son candidat à Matignon, la répartition des postes stratégiques de l'Assemblée est prévue jeudi à 15 heures. Suivez notre direct.

Manuel Bompard (LFI) s'est opposé à la proposition du PS de faire de Laurent Tubiana la candidate du NFP pour Matignon (Photo by Alain JOCARD / AFP)
Manuel Bompard (LFI) s'est opposé à la proposition du PS de faire de Laurent Tubiana la candidate du NFP pour Matignon (Photo by Alain JOCARD / AFP)

Dix jours après la victoire, surprise, du Nouveau Front Populaire au second tour des élections législatives avec une majorité relative, l'alliance des gauches ne parvient toujours pas à proposer un candidat qui fasse consensus en interne. Dernier nom évoqué, celui de Laurence Tubiana, a été rejeté par LFI, qui avait précédemment proposé celui d'Huguette Bello, rejeté par le PS.

Autre échéance importante, celle de l'élection du président de l'Assemblée nationale prévue jeudi 18 juillet à 15 heures, et pour laquelle le NFP serait d'accord pour présenter un candidat commun, sans toutefois qu'un nom émerge. Certains envisagent un cordon sanitaire pour empêcher le RN d'accéder à des postes stratégiques de l'Assemblée. Une idée qui divise.

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  • À la une

    Le torchon brûle entre LFI et les écologistes, qui règlent leurs comptes sur les réseaux sociaux

    Le Nouveau Front Populaire est-il en train d'imploser sous la pression pour nommer un candidat pour Matignon ? Dix jours après sa victoire surprise aux législatives, les noms proposés jusqu'à présent n'ont jamais réussi à faire consensus. Et les membres de la coalition de gauche commencent à régler leurs comptes sur les réseaux sociaux.

    Tout commence par le démenti apporté par Marine Tondelier à une information de Mediapart diffusée dans l'émission à l'air libre, au sujet de la candidature d'Huguette Bello, poussée par LFI. Le journaliste de Mediapart rapporte les propos tenus par Olivier Faure lors d'un conseil national du PS. "Je viens d'avoir les écolos, sous entendu Marine Tondelier, les écolos sont dans une position 'ni pour, ni contre'', affirme le journaliste.

    "Non, je n’ai pas appelé Olivier Faure pour l’assurer de ma neutralité. C’est juste faux", répond sur X Marine Tondelier.

    "Alors pour l'assurer de quoi ? Ça suffit le double langage entre les plateaux télé et les négo ! Faut-il rappeler que la première à rompre l'unité au sein de la Nupes en vue des européennes avec pour principal objectif d'affaiblir les insoumis, c'est toi pour gagner un congrès ?" s'emporte le député LFI Ugo Bernalicis.

  • Naïma Moutchou (Horizons) candidate au Perchoir

    Peu connue du grand public, Naïma Moutchou était l'une des vice-présidentes de l'Assemblée nationale depuis 2022. Issue d'une famille de six enfants, dont les parents sont arrivés du Maroc en 1961, Naïma Moutchou devient avocate d’affaire pendant dix ans, défendant notamment Arnaud Montebourg ou Raquel Garrido. Elle vote notamment pour Nicolas Sarkozy en 2007.

    Elle rejoint En Marche à sa création en 2016, qu'elle quitte en 2021 pour Horizons. Son projet : rétablir "l'ordre dans les rues et dans les comptes", rappelle France Info.

    Elle sera candidate, a annoncé le président du groupe Horizons à l'Assemblée alors que la candidature de Yaël Braun-Pivet est loin de faire l'unanimité dans son camp. Les candidats ont jusq'à demain 14h30 pour se déclarer.

  • Sébastien Chenu (RN) sera candidat à la présidence de l'Assemblée nationale au moins "au premier tour"

    À moins de 24 heures de l'élection du président de l'Assemblée nationale, le député RN Sébastien Chenu annonce qu'il sera candidat à la présidence de l'Assemblée nationale, au moins "au premier tour". Pour être élu, il faut emporter la majorité absolue. À l'issue du premier tour, des candidats peuvent se désister, voire se présenter pour un deuxième tour.

    Si à l'issue de ce deuxième tour, aucun des candidats n’obtient la majorité absolue des bulletins exprimés, alors un troisième tour sera organisé au terme duquel celui qui obtiendra la majorité relative l’emportera. En 2022, Yaël Braun-Pivet avait été élue dès le second tour, après le retrait de la candidature de Sébastien Chenu suite au premier tour. Son groupe décidant de ne pas prendre part au vote lors du second tour, cela a mécaniquement abaissé la majorité nécessaire, seuls les bulletins exprimés étant pris en compte.

    Parmi les autres candidats, Yaël Braun-Pivet ou encore Annie Genevard (LR). Le Nouveau Front Populaire n'a pas encore déterminé quel serait son candidat.

  • Olivier Faure préfère "prendre le temps au démarrage" que de risquer "la panne au 1er km"

    10 jours que le Nouveau Front Populaire a gagné, et les partis le composant se déchirent toujours sur le nom du candidat pour Matignon. Après que plusieurs nom comme Huguette Bello ou Laurence Tubiana aient été rejetés par l'un ou l'autre des partis le composant et alors que des députés écologistes commencent à faire sentir leur impatience, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, s'est exprimé sur le temps mis à trouver un candidat.

    Réagissant à l'intervention de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui a déclaré sur RTL qu' "on n'a pas besoin d'un gouvernement de martyrs qui tombe au bout de trois semaines, on a besoin d'un gouvernement qui puisse diriger le pays dans la durée", Olivier Faure a expliqué :

    "C’est tout l’enjeu. Et c’est la raison pour laquelle les discussions durent plus longtemps. Et même si je partage l’impatience, que chacun sache qu’aucun canal de discussion n’est rompu. Pour aller loin, il faut prendre le temps au démarrage, toujours mieux que la panne au 1er km".

  • Vers un vote pour désigner le candidat du NFP pour Matignon ?

    Depuis 10 jours et sa victoire aux législatives, les partis composant le Nouveau Front Populaire ne parviennent pas à s'entendre sur le nom d'un candidat au poste de Premier ministre. Alors que l'impatience gagne certains, l'idée d'un vote émerge dans le cas où aucun nom ne parvienne à faire consensus.

    L'idée est lancée par le groupe communiste à l’Assemblée, et soutenue notamment par les députés "purgés" de LFI : Hendrik Davi et Clémentine Autain, mais aussi par le PS. "Les socialistes sont ouverts à un "vote" pour que "chacun puisse dire devant les Français ce qu'il veut et ce qu'il fait", assure Pierre Jouvet, secrétaire général du PS.

    L'initiative est l'objet d'une pétition de soutien lancée par les anciens de la primaire populaire, et recueille déjà plus de 13 000 signatures.

    Reste à connaître les positions de LFI et des Écologistes, et a définir qui vote. Uniquement les députés ou les sénateurs également ?

  • Le calendrier des prochains jours

    Jusqu'à samedi, l'attention sera focalisée sur l'Assemblée nationale, avec la première séance pour les députés élus, et la répartition des postes clés dans l'hémicycle.

    - Jeudi à 15 heures : élection du Président de l’Assemblée nationale au scrutin secret à la tribune. La liste des candidats officiels et officieux ici. Tout savoir sur le déroulement de ce scrutin dans cet article.

    - Jeudi avant 18 heures : remise au Secrétariat général de la Présidence des déclarations politiques des groupes, signées de leurs membres, accompagnées de la liste de ces membres et des députés apparentés et du nom du président du groupe. Sacha Houlié, qui avait affirmé refuser de siéger au sein du groupe Renaissance, siégera ainsi parmi les non-inscrits après avoir échoué à composer un groupe politique.

    La déclaration des groupes peut mentionner l’appartenance du groupe à l’opposition. En jeu notamment, l'attribution du poste de président de la commission des finances, traditionnellement réservé à l'opposition. Mais qui considérera qu'il fait partie de l'opposition, alors que les blocs politiques revendiquent tous le poste de Premier ministre ?

    - Vendredi à 10 heures : réunion des présidents des groupes pour procéder à la répartition des postes du Bureau et à l’établissement éventuel, dans l’ordre de présentation, de la liste de leurs candidats aux fonctions de vice-président, questeur et secrétaire, ainsi que pour procéder à la répartition des sièges des huit commissions permanentes.

    - Vendredi à 15 heures: nomination, éventuellement par scrutin des membres du bureau : six vice-présidents, trois questeurs, douze secrétaires. Tout savoir sur les enjeux de la répartition des postes dans cet article.

  • Écarter le RN des postes clés de l'Assemblée ? La stratégie divise

    La prochaine échéance majeure, c'est demain à partir de 15 heures avec l'élection du président de l'Assemblée nationale et le lendemain la répartition des autres postes à responsabilités de l’Assemblée nationale : six vice-présidences, trois questures et douze secrétariats. Sans oublier la présidence des diverses commissions, dont la très puissante commission des Finances et son rôle de contrôle du budget de l’État.

    Avec 143 élus, le RN compte bien briguer certains postes alors qu'il y a deux ans, avec 89 députés, le Rassemblement national raflait pour la première fois deux des six vice-présidences de l’Assemblée. Sauf que cette année, le Nouveau Front Populaire compte bien empêcher le RN d'accéder à ces fonctions stratégiques. Cyrielle Châtelain a ainsi appelé à maintenir "le barrage républicain pour demeurer fidèle à la mobilisation historique" du 7 juillet. André Chassaigne (Gauche démocrate et républicaine), Cyrielle Chatelain (Gauche écologiste et social), Mathilde Panot (La France insoumise) et Boris Vallaud (Socialistes et apparentés) invitent dans une lettre les autres présidents de groupes à participer à une "rencontre afin d'aborder ensemble les enjeux de la mise en place de ce barrage républicain à l'Assemblée nationale".

    Une stratégie qui divise les autres groupes politiques. Au sein du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance), la consigne de vote est de "s’abstenir face à des candidats RN ou LFI", a confié une source à l’AFP. Mais certaines voix comme celle de Jean-Noël Barrot, le ministre démissionnaire délégué au Numérique (MoDem) estime qu’"exclure des instances de fonctionnement de l’Assemblée des forces politiques rassemblant des millions de voix porterait une lourde atteinte à la légitimité de l’institution".

    À droite, Aurélien Pradié, député du Lot ne veut pas d'un "cordon sanitaire" pour empêcher le Rassemblement national d' accéder à ces fonctions, comme au Parlement européen "C'est juste un respect de la démocratie".

    Mais est-ce vraiment possible d'écarter le RN de ces postes clés ? Éléments de réponse dans cet article

  • Sandrine Rousseau "pas candidate" à la présidence de l'Assemblée

    Elle affirmait qu'elle "aimerait bien" être présidente de l'Assemblée nationale ces derniers jours. Finalement, la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau a affirmé sur LCI qu'elle ne serait pas candidate au Perchoir, précisant qu'il y aurait une candidature unique de la part du Nouveau Front Populaire.

    André Chassaigne, député PCF ? Boris Vallaud, député PS ? Cyrielle Chatelain, députée écologiste ? Tour d'horizon des candidats au poste de président de l'Assemblée nationale, tous partis confondus, dans cet article.

  • "Excusez-nous du spectacle", "J'en ai marre", au sein du NFP, les divisions internes inquiètent

    10 jours après la victoire surprise du Nouveau Front Populaire aux élections législatives, l'alliance des gauches peine toujours à trouver un candidat qui fait consensus, plusieurs noms évoqués ayant été rejetés par l'une ou l'autre des composantes du NFP.

    De quoi inquiéter, en interne, sur l'image renvoyée auprès des électeurs.

    "J'en suis presque à dire : excusez-nous du spectacle qu'on donne en ce moment. Je pense qu'on n'est pas du tout à la hauteur, qu'on a suscité un espoir, que les gens nous attendent, nous ont fait confiance (…) et là c'est très décevant la période (...) il faut qu'on sorte des conclaves et qu'on fasse confiance aux députés élus et que nous votions", reconnaît, sur LCI, Sandrine Rousseau.

    Même son de cloche chez Marine Tondelier, secrétaire nationale EELV, interrogée sur France 2. "Je suis en colère, écœurée, fatiguée, j’en ai marre, et je suis désolée du spectacle qu’on donne aux Français", assurant que les écologistes et les communistes n’ont "mis d’exclusive sur aucun nom". "On n’est bloquant sur rien", a-t-elle appuyé, dénonçant la "guerre de leadership" qui oppose LFI et le PS.

    De son côté, le maire PS de Marseille Benoît Payan juge sur TF1 "déplorable" l'étalage de ces désaccords sur les réseaux sociaux. Dans son viseur notamment, ce tweet de Sophia Chikirou.

    "Certes la gauche a gagné mais il faut avoir un peu d'humilité, un peu de respect. Si on se trompe sur le choix de la ou du Premier ministre, nous n'aurions aucune chance de gouverner".

  • Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré aux conséquences des élections législatives, entre hésitation du NFP concernant le nom du candidat pour Matignon, et l'élection du président de l'Assemblée nationale, prévue demain à 15h.