Gouvernement Barnier : Retailleau à l’Intérieur, Genetet à l’Éducation, Migaud pour la gauche… Les oppositions prêtes à censurer, suivez notre direct politique

Le nouveau gouvernement composé par Michel Barnier est connu. Mais il pourrait ne pas durer, le Nouveau Front Populaire et le RN évoquent déjà une censure.

Le Premier ministre Michel Barnier pourrait toucher au but avec la composition du gouvernement, attendue dans l'après-midi. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)
Le Premier ministre Michel Barnier pourrait toucher au but avec la composition du gouvernement, attendue dans l'après-midi. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

Seize jours après sa nomination à Matignon, Michel Barnier a fini par former un gouvernement, officiellement annoncé en début de soirée, après plusieurs ajustements demandés par l’Élysée.

Parmi les principaux ministres dont l’action sera scrutée, Bruno Retailleau, sénateur LR jugé conservateur, sera ministre de l’Intérieur, Didier Migaud, qui a quitté le PS il y a une dizaine d’années, hérite du ministère de la Justice et Anne Genetet devient ministre de l’Éducation nationale, un poste scruté de près par Gabriel Attal qui en avait fait son domaine réservé. Antoine Armand aura la lourde tâche du ministère de l’Économie, et Laurent Saint-Martin sera chargé du Budget, un exercice délicat dans un faible laps de temps qui lui est offert.

Mais dans les oppositions, on évoque déjà une motion de censure. Jean-Luc Mélenchon appelle à se "débarrasser aussitôt que possible" du gouvernement Barnier, tandis que Jordan Bardella estime que ce gouvernement "signe le retour du macronisme" et "n'a aucun avenir". Si les députés des deux camps votent une même motion de censure, le gouvernement Barnier sera renversé. Rendez-vous le 1er octobre à l'Assemblée nationale.

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  • À la une

    Les 39 noms qui composent le gouvernement

    Ça y est ! Enfin ! Comme le veut la tradition, c'est le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, qui a annoncé la composition du gouvernement Barnier, avec 39 postes, depuis le jardin d'hiver de l'Élysée peu avant 20 heures.

    Voici les ministres du gouvernement Barnier :

    Les ministres :

    - Garde des Sceaux, ministre de la Justice : Didier Migaud (Divers gauche)

    - Ministre du Partenariat avec les Territoires et de la Décentralisation : Catherine Vautrin (LR)

    - Ministre de l'Intérieur : Bruno Retailleau (LR)

    - Ministre de l'Éducation nationale : Anne Genetet (Renaissance)

    - Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères : Jean-Noël Barrot (MoDem)

    - Ministre de la Culture : Rachida Dati (Divers droite)

    - Ministre des Armées et des anciens combattants : Sébastien Lecornu (Renaissance)

    - Ministre de la Transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention des risques : Agnès Pannier-Runacher (Renaissance)

    - Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie : Antoine Armand (Renaissance)

    - Ministre de la Santé et de l'Accès aux soins: Geneviève Darrieussecq (MoDem)

    - Ministre des Solidarités, de l'autonomie et de l'égalité entre les femmes et les hommes : Paul Christophe (Horizons)

    - Ministre du Logement et de la rénovation urbaine : Valérie Létard (UDI)

    - Ministre de l'Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt : Annie Genevard (LR)

    - Ministre du Travail et de l'Emploi: Astrid Panosyan-Bouvet (Renaissance)

    - Ministre des Sports, de la jeunesse et de la Vie associative : Gil Avérous

    - Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche : Patrick Hetzel (LR)

    - Ministre de la Fonction publique, de la simplification et de la transformation de l'action publique : Guillaume Kasbarian (Renaissance)

    - Ministre chargé des Outre-Mer : François-Noël Buffet (LR)

    - Ministre chargé du budget et des comptes publics : Laurent Saint-Martin (Renaissance)

    Ministres délégués :

    - Ministre délégué chargé de l'Europe : Benjamin Haddad (Renaissance)

    - Ministre déléguée chargée des relations avec le Parlement : Nathalie Delattre

    - Porte-parole du gouvernement : Maud Bregeon (Renaissance)

    - Ministre déléguée, chargée de la coordination gouvernementale : Marie-Claire Carrère-Gée

    - Ministre déléguée, chargée des Relations avec le Parlement : Nathalie Delattre (MoDem)

    - Ministre déléguée chargée de la ruralité, du commerce et de l’artisanat : Françoise Gatel

    - Ministre délégué, chargé des Transports : François Durovray

    - Ministre délégué, chargé de la Mer et de la pêche : Fabrice Loher

    - Ministre délégué, chargé de la sécurité au quotidien : Nicolas Daragon

    - Ministre délégué, chargé de la réussite scolaire et de l’enseignement professionnel : Alexandre Portier

    - Ministre déléguée, chargée du Commerce extérieur et des Français de l'étranger : Sophie Primas

    - Ministre déléguée, chargée de l'énergie : Olga Givernet

    - Ministre délégué, chargé de l'Industrie : Marc Ferracci

    - Ministre déléguée, chargée de l'économie sociale et solidaire, de l'intéressement et de la participation : Marie-Agnès Poussier-Winsback

    - Ministre déléguée, chargée de l'économie du tourisme : Marine Ferrari

    - Ministre déléguée chargée de la famille et de la petite enfance : Agnès Canayer

    Les secrétaires d'État :

    - Secrétaire d'État chargé de la Citoyenneté et de la lutte contre les discriminations : Othman Nasrou (LR)

    - Secrétaire d'État chargé de la francophonie et des partenariats internationaux : Thani Mohamed Soilihi

    - Secrétaire d'État chargée de la Consommation : Laurence Garnier (LR)

    - Secrétaire d'État, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes : Salima Saa

    - Secrétaire d'État chargée de l'intelligence artificielle et du numérique : Clara Chappaz

  • À la une

    Le gouvernement à peine nommé, déjà renversé ?

    Ca sera le fil rouge des prochaines semaines, à suivre dès la reprise des travaux à l'Assemblée le mardi 1er octobre. Combien de temps tiendra le gouvernement Barnier avant d'être renversé par une motion de censure ?

    À peine le gouvernement nommé, les représentants des différents partis composant le Nouveau Front Populaire ont annoncé qu'ils le censureraient. "RV pour le débat de censure" a tweeté le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, "Plus que jamais : Gouvernement Barnier censuré, Macron destitué !" a renchéri sur X Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI.

    Du côté du Rassemblement national, on évoque plus directement une motion de censure contre le nouveau gouvernement. "La 'non-censure automatique' n’est pas un chèque en blanc. J’espère, pour les Français, que Michel Barnier en est conscient", écrit la porte-parole du parti, Laure Lavalette. Jordan Bardella, président du RN, a lui dénoncé "le retour du macronisme par une porte dérobée" et estimé que c'est "un gouvernement qui n’a aucun avenir".

    Si les députés de ces deux alliances votent une même motion de censure, la majorité des 289 voix sera atteinte, et le gouvernement sera renversé. Une première motion pourrait être déposée dès le mardi 1er octobre, jour de la déclaration de politique générale du Premier ministre, Michel Barnier.

  • LR et Renaissance en force, le détail du gouvernement par parti politique

    Alors que la composition du gouvernement Barnier a été dévoilée peu avant 20 heures, le cap est clairement mis à droite, comme le révèle la répartition de la composition du gouvernement selon les partis.

    On compte 12 membres issus du parti macroniste Ensemble Pour la République et 10 LR sur les 39 membres du gouvernement, ainsi que 2 divers droite dont Rachida Dati, ex-LR.

    Ainsi, parmi les 17 ministres de plein exercice :

    - 7 Ensemble Pour la République (EPR), Ex-Renaissance

    - 3 Les Républicains (LR)

    - 2 Divers droites (DVD)

    - 2 MoDem

    - 1 Divers gauche (DVG)

    - 1 Horizons

    - 1 LIOT

    Parmi les 6 ministres auprès du Premier ministre :

    - 3 Ensemble Pour la République (EPR), Ex-Renaissance

    - 2 Les Républicains (LR)

    - 1 du parti radical

    Parmi les 16 ministres délégués et secrétaires d’Etat

    - 5 Les Républicains (LR)

    - 2 Divers droite (DVD)

    - 2 EPR Ensemble Pour la République (EPR), Ex-Renaissance

    - 2 UDI

    - 2 experts

    - 1 Horizons

    - 1 MoDem

    - 1 Liot

  • La réaction des principaux ministres

    39 personnalités intègrent le gouvernement de Michel Barnier, qui ont toutes rendez-vous à l'Élysée à 15 heures lundi. Le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleu s'est dit "honoré et fier de servir la France".

    Chargée de l'Agriculture, Annie Genevard trace sa ligne de conduite:" actes, vérité, respect".

    Parmi les ministres restants en place, Rachida Dati, remercie la "confiance renouvelée" du président de la République.

    Nouveau ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel s'est lui fixé pour objectif "que notre recherche française et notre enseignement supérieur puissent pleinement remplir leurs missions au service de la France et de l’intérêt général, avec humilité et détermination

  • Bruno Retailleau, Laurence Garnier, Patrick Hetzel... Ces profils qui dérangent

    Parmi les 39 noms qui composent le gouvernement de Michel Barnier, certains divisent jusqu'en macronie, en raison de leurs prises de position sur des sujets sociétaux : IVG, immigration, colonisation...

    Des profils qui suscitent une indignation vive, Mathilde Panot pointant du doigt une "extrême droitisation de la macronie" à l'annonce de la composition du gouvernement.

    Plus d'infos sur ces profils qui dérangent dans cet article

  • Les réactions de l'extrême droite

    À l'extrême droite, qui compte 141 députés si l'on ajoute les députés du Rassemblement national à ceux de l'Union des droites d'Éric Ciotti, on fustige le nouveau gouvernement. Dans un communiqué, le groupe d'Éric Ciotti à l'Assemblée juge qu'il s'agit d'une "victoire du macronisme qui absorbe de nouveaux ralliés issus des Républicains et de la gauche pour poursuivre la même politique mère de la même faillite nationale", sans toutefois évoquer de motion de censure.

    Il en profite pour appeler les LR déçus à rejoindre son groupe.

    Du côté du Rassemblement national, on évoque plus directement une motion de censure contre le nouveau gouvernement. "La 'non-censure automatique' n’est pas un chèque en blanc. J’espère, pour les Français, que Michel Barnier en est conscient", écrit la porte-parole du parti, Laure Lavalette.

    De son côté, Marine Le Pen estime sur X que ce nouveau gouvernement n'est pas en phase avec le "désir de changement et d’alternance" des Français.

    Jordan Bardella, président du RN, avait lui dénoncé "le retour du macronisme par une porte dérobée" et estimé que c'est "un gouvernement qui n’a aucun avenir".

  • Gouvernement "contre la nature", "extrême droitisation de la macronie"... Les réactions du Nouveau Front populaire

    Sans surprise, la nomination du gouvernement de Michel Barnier suscite une vive opposition au sein des partis composant le Nouveau Front Populaire et ses 193 députés.

    "Au royaume des cieux gouvernementaux, les derniers seront les premiers. Plus tu perds dans les urnes, plus tu gagnes des ministères ! Macron est une gigantesque machine à dégoûter les Français de la démocratie", juge François Ruffin.

    Du côté de Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, on juge que le gouvernement est "contre nature et contre la nature". Au PS, Olivier Faure dénonce un "gouvernement réactionnaire en forme de bras d'honneur à la démocratie" et donne rendez-vous "pour le débat de censure".

    De son côté, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot estime que "l’extrême-droitisation de la Macronie est en marche. Tous les perdants recyclés. Un ministre de l’Intérieur qui parle de 'français de papier'. Un gouvernement sans légitimité qui tient grâce à l’appui de Le Pen. Définitivement Macron rabougrit La France. Plus que jamais : Gouvernement Barnier censuré, Macron destitué !" écrit-elle sur X.

    Du côté communiste, Fabien Roussel appelle à "vite tourner la page". La motion de censure n'a jamais été aussi proche à gauche. Plus d'infos dans cet article

  • Le profil d'Agnès Pannier-Runacher remis en cause

    C'est une habituée des gouvernements depuis 2018. Tour à tour secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, ministre déléguée chargée de l'Industrie, ministre de la Transition énergétique et ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, elle hérite désormais du poste de ministre de la Transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention des risques.

    Un profil ciblé par plusieurs spécialistes de la lutte contre le réchauffement climatique, qui pointent du doigt certaines de ses activités passées.

    En 2022, le média Disclose révèle les soupçons de conflits d'intérêt qui pèsent sur la ministre de la Transition énergétique, dont les enfants détiennent des parts dans une société basée sur des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux, non mentionnée sur sa déclaration d’intérêts.

    À l’issue de "vérifications" et d'"échanges" avec la ministre, la HATVP avait "constaté l’absence de manquement (…) à ses obligations déclaratives", selon un communiqué publié en fin de journée. Un peu plus tôt, un décret paru au Journal Officiel stipulait qu’Agnès Pannier-Runacher ne pourrait plus s’occuper de sujets liés à trois entreprises, Défense conseil international, EP2C et le groupe pétrolier Perenco dont le père de la ministre a été l’un des dirigeants.

    Également remis en avant, sa déclaration alors qu'elle venait d'être nommée ministre de la Transition énergétique. "On va fermer la lumière en pensant qu’on a fait de grosses économies d’énergie et on va envoyer derrière un mail un peu rigolo à nos amis avec une pièce jointe, et on aura consommé beaucoup plus d’énergie", déclarait-elle. Un calcul faux, expliquait Libé.

  • Bardella dénonce "le retour du macronisme", Mélenchon appelle à se "débarrasser aussitôt que possible" du gouvernement

    À peine nommé, le gouvernement de Michel Barnier semble déjà sur la sellette. Président du Rassemblement national, qui compte 126 députés et 141 si l'on compte ses alliés issus de l'Union des droites d'Éric Ciotti, Jordan Badella a dénoncé "le retour du macronisme par une porte dérobée".

    "Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut revenir par de lamentables jeux d’appareils et calculs politiciens. C'est donc un gouvernement qui n’a aucun avenir", écrit sur X Jordan Bardella, sous-entendant la forte possibilité d'une motion de censure.

    À l'opposé de l'échiquier politique, le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon a appelé à se "débarrasser aussitôt que possible" du gouvernement Barnier. "Le gouvernement des perdants des élections législatives est dans la main de l'inquiétant ministre de l'Intérieur, président du groupe dominant du Sénat où se décidera donc désormais le contenu des textes supportés par LR. Cette combinaison n'a ni légitimité ni futur. Il faudra s'en débarrasser aussitôt que possible", écrit-il sur X.

    Pour rappel, en cas de motion de censure votée à la fois par les députés du Rassemblement national et ceux du Nouveau Front Populaire, la majorité des 289 voix serait atteinte, et le gouvernement renversé. Avant la présentation du gouvernement, le NFP annonçait déjà le dépôt d'une telle motion.

  • Premier conseil des ministres lundi à 15 heures, les dossiers chauds en cours

    Les 39 membres du gouvernement à peine nommés, ils ont rendez-vous à l'Élysée lundi à 15 heures pour un premier Conseil des ministres. Le programme s'annonce assez vite chargé, alors que les travaux reprennent le 1er octobre à l'Assemblée, mais que les dossiers chauds s'accumulent.

    Manifestations contre la vie chère en Martinique et situation en Nouvelle-Calédonie pour le ministre chargé des Outre-Mer François-Noël Buffet, Budget 2025 à boucler d'ici début octobre pour Laurent Saint-Martin, ministre chargé du budget et des comptes publics, et Antoine Armand, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie...

  • Laurence Garnier, reléguée secrétaire d'État chargée de la consommation

    Parmi les premiers enseignements à tirer de cette liste, la rétrogradation de Laurence Garnier, nommée secrétaire d'État chargée de la Consommation. Si son nom est inconnu du grand public, cette sénatrice LR c était initialement pressentie comme ministre de la Famille.

    Mais Emmanuel Macron a "alerté" Michel Barnier sur son profil, jugé trop conservateur : opposante au mariage homosexuel, opposée à la création d’un délit punissant les thérapies de conversion, contre l’inscription dans la Constitution de la liberté garantie d’avorter... Son nom crispait jusqu'aux alliés d'Emmanuel Macron.

  • Faible mobilisation contre le gouvernement "Barnier - Macron"

    Toujours selon les chiffres de la police, 2 200 personnes ont manifesté à Marseille, contre 3 500 il y a deux semaines. Des chiffres également faibles dans d'autres villes : 400 à Bordeaux, 200 à Angoulême, une centaine à Strasbourg.

    "Il y aura des manifestations à fréquence régulière, chaque semaine" a mis en garde Manès Nadel (Union syndicale lycéenne), l'un des co-organisateurs des manifestations à l'issue de la mobilisation parisienne qui a réuni 3 200 personnes à Paris, toujours selon la police.

  • Quelques milliers de manifestants à Paris

    Selon la préfecture de police, 3 200 personnes ont manifesté à Paris contre le "gouvernement Barnier - Macron", à l'appel d'organisations de jeunesse et avec le soutien de La France Insoumise. Dans la capitale, les organisateurs espéraient entre 20 et 40 000 personnes.

    Lors de la première mobilisation, le 7 septembre, la préfecture avait décompté 26 000 manifestants dans la capitale.

  • Pour Mélenchon, "Retailleau devient l'homme-clé, Barnier est un décor, une apparence"

    Les manifestations contre le gouvernement "Barnier - Macron" ont vu, à Marseille, la participation du leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Interrogé sur la future composition du gouvernement, il a prédit une censure à l'automne, lors de l'examen du budget à l'Assemblée nationale, du gouvernement du nouveau premier ministre Michel Barnier, à qui il ne voit "aucun avenir".

    "Barnier n'a aucun avenir. Son destin promis est qu'il sera battu à l'Assemblée nationale, sans doute sur son projet de budget, et qu'il tombera à la faveur d'une motion de censure si ceux qui se disent de l'opposition continuent à l'être. Voilà la vérité", a déclaré l'ancien candidat à la présidentielle.

    "Ce gouvernement, c'est un syndicat de perdants, avec des personnages plus ou moins là pour un décor, un faux-semblant, et d'autres qui seront les vrais patrons, comme monsieur Retailleau, président du groupe majoritaire au Sénat, qui devient l'homme clé. En plus on nous dit qu'il va être ministre de l'Intérieur", a également déclaré l'ancien député des Bouches-du-Rhône. "Mais c'est lui qui fera les décisions dans ce pays, puisque dans la navette parlementaire tous les textes passent par le Sénat. Et que donc que l'Assemblée vote ce qu'elle veut, à la fin si on veut avoir le vote de LR, monsieur Macron sera obligé tout le temps de dire oui à monsieur Retailleau. (...) Monsieur Barnier est un décor, une apparence, une illusion", a-t-il ajouté.

  • Les futurs ministres appelés par Michel Barnier

    Signe que l'annonce de la composition du futur gouvernement n'a jamais été aussi proche, BFMTV rapporte que le Premier ministre Michel Barnier a commencé à appeler les futurs entrants au gouvernement.

    Plusieurs informations font état d'une annonce aux alentours de 18h - 18h30. Depuis plusieurs jours, Matignon a fixé l'objectif de la formation d'un gouvernement "avant dimanche".

  • Les images des manifestations contre le gouvernement "Barnier - Macron"

    À quelques heures de la nomination du gouvernement de Michel Barnier, la plupart de la cinquantaine de manifestations recensées partout dans le territoire ont désormais eu lieu, avec des succès plus ou moins importants selon les villes. À Paris, les organisateurs espéraient entre 20 et 40 000 personnes, mais aucun décompte n'a pour l'heure été fourni.

    Des manifestations ont également eu lieu à Strasbourg, Bordeaux ou encore Lyon.

  • La liste finalisée, l'annonce du gouvernement imminente ?

    Fumée blanche à Matignon ? Selon Le Monde, la liste de Michel Barnier est désormais finalisée, et l’annonce du prochain casting gouvernemental est maintenant imminente. Comme l'exige la Constitution, c'est le président de la République qui nomme les membres du gouvernement, sur proposition du Premier ministre.

    Depuis jeudi soir et la proposition d'une première liste de 38 noms par Michel Barnier à Emmanuel Macron, les allers-retours se multiplient entre Matignon et l'Élysée pour des ajustements.

    Comme le veut la tradition, c'est le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, qui devrait faire l'annonce de la composition du gouvernement.

  • Au MoDem, la participation au gouvernement est actée mais la méfiance demeure

    La menace a plané une bonne partie de la journée de vendredi : le MoDem participera-t-il ou non au gouvernement. Après des heures de réunion, la participation a finalement été actée. Mais en interne, la méfiance reste de mise vis-à-vis du futur gouvernement Barnier. "Si on fait le constat qu’il manque le flotteur gauche, on ne va pas enlever la quille du bateau. Partir aurait affaibli le gouvernement. Nous aurons un rôle vigie", a expliqué Fabien Robert, le secrétaire général adjoint du MoDem, dans une interview accordée au journal Sud-Ouest.

    "On ne se sacrifie pas dans une situation pareille. Il faut faire confiance au Premier ministre", a martelé de son côté Bruno Millienne, porte-parole du parti, sur Sud Radio. Une ligne pas forcément 100% validée en interne.

    "Nous n’avons pas reçu la liste finalisée. Y a-t-il eu rééquilibrage ?", s’interroge Perrine Goulet, députée MoDem dans la Nièvre, auprès de l'AFP. "En tous cas, nous ne nous sentons pas liés au parlement et on décidera de notre position texte par texte », a-t-elle ajouté.

  • Des milliers de personnes dans les rues "contre le gouvernement Macron - Barnier"

    Alors que la nomination du gouvernement se fait toujours attendre, la plupart des manifestations prévues en France "contre le gouvernement Macron - Barnier" et pour la destitution du chef de l'État ont débuté. À Paris, plusieurs milliers de personnes sont dans la rue, à l'appel des organisations de jeunesse, rapportent les journalistes sur place.

    “En plus de refuser un déni de démocratie majeur de la part du Président de la République, nous refusons la politique d’un gouvernement qui est celle de Macron Barnier”, a déclaré l'un des co-organisateurs de la manifestation, Manes Nadel, Président de l'Union Syndicale Lycéenne

  • Le cas Didier Migaud, à la fois juge et partie

    Le probable futur ministre de la Justice, Didier Migaud, est aussi président de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). Or, cette instance est chargée de vérifier les déclarations des potentiels membres du gouvernement pour éviter tout conflit d'intérêt.

    Évidemment son cas fait débat puisqu'il est à la fois juge et partie, avec l'examen de son propre dosser par l'autorité qu'il préside. Selon Le Figaro, Didier Migaud se déportera en cas d'examen de sa propre déclaration d'intérêts.

    À 72 ans, l'ancien socialiste a été député pendant plus de deux décennies, de 1988 à 2010. Il a notamment été élu président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale en 2007 sous la présidence Sarkozy.

    Plus d'informations sur le fonctionnement de la HATVP dans cet article

  • Pour François Hollande, Barnier "a l’assentiment de l’extrême droite"

    À quelques heures de l'annonce de la composition du gouvernement, François Hollande s'est exprimé sur la tournure que prend la future équipe gouvernementale. Pour l'ancien Président, aujourd'hui député NFP de Corrèze, les électeurs du front républicain peuvent se sentir "floués", même s'il a qualifié Michel Barnier de "tout à fait respectable".

    "Ce qui est difficile à comprendre et à admettre, c’est qu’alors que les deux tiers (des électeurs) ont plutôt adopté la ligne du front républicain […] là, il y a un Premier ministre qui a été nommé parce qu’il avait l’assentiment de l’extrême droite", a poursuivi l'ancien chef de l'État. Plus d'infos dans cet article

  • Le RN continue de faire planer la menace d'une censure

    Ca pourrait être le fil rouge qui accompagnera les premiers mois du gouvernement Barnier : la menace d'une motion de censure. Si les 193 membres du Nouveau Front Populaire n'ont pas fait mystère de leur intention de déposer une motion de censure, elle ne suffirait pas à renverser le futur gouvernement Barnier.

    Mais le Rassemblement national, fort de ses 126 députés, 141 si l'on y ajoute ses alliés venant du groupe "Union des Droites" d'Éric Ciotti, continue de faire planer la menace d'une motion de censure, qui suffirait à renverser le gouvernement si les voix de l'extrême droite s'ajoutent à celles du Nouveau Front Populaire.

    Interrogé sur LCI, le député RN Philippe Ballard prévient : "le RN censurera ce gouvernement s'il ne choisit pas la rupture". "On fait absolument comme si rien ne s'était passé depuis" les élections européennes et législatives, a déploré l'élu, tout en dénonçant "un gouvernement Macron-compatible".

    "On va écouter le discours de politique générale, on va regarder le budget, rien n'empêche de déposer une motion de censure", a-t-il averti.

  • Xavier Iacovelli pour remplacer Laurence Garnier à la famille ?

    Opposante au mariage homosexuel, opposée à la création d’un délit punissant les thérapies de conversion, contre l’inscription dans la Constitution de la liberté garantie d’avorter... Le profil de la sénatrice LR Laurence Garnier, un temps pressentie comme ministre de la Famille, a suscité de nombreuses crispations, jusqu'à l'Élysée.

    Selon FranceInfo, elle pourrait être écartée de ce ministère, qui pourrait revenir à un autre sénateur : Xavier Iacovelli, sénateur Renaissance. Mais pour autant, le nom de Laurence Garnier pourrait faire partie des 38 noms composant le futur gouvernement, qui pourrait être annoncé en fin d'après-midi.

  • Avec Michel Barnier, le MoDem rejoue la partition de la mutinerie, son classique intemporel

    La participation ou non du MoDem au gouvernement Barnier était le fil rouge de la journée de vendredi. Finalement, après plusieurs heures de réunion, et alors que selon certains participants, 80% de députés refusaient que le MoDem fasse partie du gouvernement de Michel Barnier, le MoDem est rentré dans le rang, et a validé sa participationn obtenant, selon certains journalistes, un troisième portefeuille ministériel, celui des Relations avec le Parlement, en plus des deux qui lui étaient initialement attribués : les Affaires étrangères et la Santé.

    Une manoeuvre assez habituelle du parti de François Bayrou, rodé à l'exercice depuis son ralliement à Emmanuel Macron en 2017.

    Plus d'infos dans cet article

  • Une soixantaine de manifestations contre le "gouvernement Macron-Barnier"

    Si l'attention est focalisée sur la nomination du future gouvernement, qui devrait intervenir en fin d'après-midi, ce samedi est aussi une journée de manifestations, partout en France, à l'initiative notamment des organisations de jeunesse, et auxquelles La France Insoumise notamment appelle à participer, et qui recense sur son site la plupart des rendez-vous.

    Parmi les mots d'ordre de cette manifestation, "le respect du vote" après les élections législatives et alors qu'Emmanuel Macron a refusé de nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire, mais aussi le soutien à la procédure de destitution du président de la République, amorcée par La France Insoumise et qui a entamée son parcours à l’Assemblée nationale.

    À Paris, Marseille et Brest, le rendez-vous est fixé à 14 heures, à Lyon et Strasbourg c'est 14h30, et 16h30 à Lille notamment. Dans la matinée, plusieurs rendez-vous sont fixés comme à Bordeaux, Angers ou encore Toulon, où selon un journaliste sur place, une cinquantaine de personnes sont présentes.

  • Un gouvernement annoncé à 18h30 ?

    Fumée blanche en début de soirée ? Selon FranceInfo, l'annonce du gouvernement pourrait intervenir ce samedi, aux alentours de 18h30. Un horaire stratégique, qui permet une visibilité importante avec les journaux télévisés de 20H, qui réunissent plusieurs millions de Français chaque soir.

    Toutefois, poursuit FranceInfo, citant une source au sein de l'exécutif, "l'horaire est toujours en discussion à ce stade". Depuis plusieurs jours, l'objectif affiché par Matignon est d'annoncer un gouvernement "avant dimanche".

  • Laurence Garnier aura-t-elle une place au gouvernement ?

    C'est le profil qui suscite le plus de crispations, depuis qu'il est apparu dans la première liste de Michel Barnier pour composer son gouvernement. Au point qu'Emmanuel Macron a même "alerté", selon son entourage, sur le profil de la sénatrice LR Laurence Garnier.

    En 2013, elle s’était opposée au mariage homosexuel et avait soutenu la Manif pour tous . Elle s’est aussi opposée, en 2021, à la création d’un délit punissant les thérapies de conversion, pratiques qui visent à imposer l’hétérosexualité aux personnes LGBT+. En février dernier, elle a voté contre l’inscription dans la Constitution de la liberté garantie d’avorter. Son arrivée comme ministre de la Famille avait suscité une levée de boucliers de la gauche et des milieux militants. Même au sein de la macronie, certaines voix s'étaient élevées contre cette nomination. Plus d'infos dans cet article

    Mais selon un journaliste de Libération, Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, aurait assuré que Laurence Garnier fera partie du futur gouvernement, à un autre portefeuille que celui de la Famille. Pas sûr que cela suffise à calmer la colère suscitée par son entrée au gouvernement.

  • L'étonnant revirement de la députée Anne Genetet

    Vendredi, nous vous parlions dans ce live des réticences de plusieurs macronistes au vu du premier casting proposé par Michel Barnier à Emmanuel Macron, dont Anne Genetet, députée Ensemble Pour la République des Français de l'étranger. Elle parlait d'une "grande vigilance" quant à l'arrivée au ministère de l'Intérieur du sénateur LR Bruno Retailleau et d'une ligne rouge quant à celle de Laurence Garnier, sénatrice LR, comme ministre de la Famille.

    Mais selon Le Parisien, Anne Genetet devrait faire partie du gouvernement. Et pas à n'importe quelle place puisqu'elle devrait devenir ministre de l'Éducation nationale. Un "coup de théâtre" de dernière minute selon le quotidien qui est directement lié à l’intervention de Gabriel Attal, son prédécesseur, qui avait qualifié l'Éducation de "mère des batailles" et enjoint Michel Barnier à "continuer à faire de l'école une priorité".

  • Un gouvernement attendu d'ici la fin de journée ?

    Selon plusieurs médias dont TF1, l'exécutif envisage une annonce officielle du gouvernement en fin de journée, ce samedi. Les dernières vérifications de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) sont actuellement en cours. Un préalable indispensable à toute entrée au gouvernement.

    "Tout dépend de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique", qui doit vérifier qu’aucun ministre pressenti ne se trouve en délicatesse avec le fisc ou ne présente de conflit d’intérêts, souligne-t-on samedi dans l'entourage du Premier ministre auprès de TF1.

    Une instance au fonctionnement indispensable pour éviter tout conflit d'intérêts des personnalités politiques de premier plan. Plus d'informations sur le fonctionnement de la HATVP dans cet article

  • Le gouvernement attendu dans la soirée, après les ultimes arbitrages

    Jour J pour la composition du gouvernement ? Selon Le Monde, peu après 15h30, la liste de Michel Barnier est désormais finalisée, et l’annonce du prochain casting gouvernemental est maintenant imminente, 16 jours après la nomination à Matignon de Michel Barnier. Le Premier ministre a commencé à contacter les futurs entrants, indiquent plusieurs médias peu après 17h.

    Entre la liste initialement proposée par Michel Barnier et celle qui pourrait convenir au chef de l'État, plusieurs changements ont été opérés : à Bercy, au ministère de l'Éducation nationale ou encore au ministère de la Famille, où le nom de Laurence Garnier a suscité une levée de boucliers en raison de son profil conservateur.

    Voici les noms définitifs proposés par le Premier ministre :

    - Ministre de l'Intérieur : Bruno Retailleau (LR)

    - Ministre de la Justice : Didier Migaud (Divers gauche)

    - Ministre des Armées : Sébastien Lecornu (Renaissance)

    - Ministre de l'Écologie : Agnès Pannier-Runacher (Renaissance)

    - Ministre du Travail : Astrid Panosyan (Renaissance)

    - Ministre des Affaires étrangères : Jean-Noël Barrot (MoDem)

    - Ministre des Affaires sociales : Paul Christophe (Horizons)

    - Ministre de la Santé : Geneviève Darrieussecq (MoDem)

    - Ministre de l'Économie : Antoine Armand (Renaissance)

    - Ministre de l'Agriculture : Annie Genevard (LR)

    - Porte-parole du gouvernement : Maud Bregeon (Renaissance)

    - Ministre de la Culture : Rachida Dati (Divers droite)

    - Ministre de l'Éducation nationale : Anne Genetet (Renaissance)

    - Ministre des Territoires : Catherine Vautrin (LR)

    - Ministre des Relations avec le Parlement : Séverine de Compreignac (MoDem)

    - Ministre des Comptes publics : Laurent Saint-Martin / Mathieu Lefèvre (Renaissance)

    - Ministre des Outre-Mer : François-Noël Buffet (LR)

    - Ministre des Affaires européennes : Benjamin Haddad (Renaissance)

    - Ministre de l'Enseignement supérieur : Patrick Hetzel (LR)

    - Ministre de la Laïcité et de la lutte contre les discriminations : Othman Nasrou (LR)

    - Ministre de la Défense : Jean-Louis Thieriot (LR)

    - Ministre de la Famille : Xavier Iacovelli (Renaissance) / Laurence Garnier (LR)

    - Ministre du Commerce extérieur et du Tourisme : Sophie Primas (LR)

    - Ministre de la Modernisation de l'action publique et de la réforme : Nicolas Forissier (LR)

  • Le Modem participera au gouvernement

    Finalement, le MoDem participera au gouvernement. C’est la conclusion de la réunion du groupe, qui s’est tenue durant plusieurs heures autour de son président François Bayrou. La participation du MoDem au gouvernement de Michel Barnier était remise en cause par 80% des députés selon certains participants. En cause, un gouvernement jugé trop à droite.

    Si la crise est évitée, le MoDem "assumera sa responsabilité politique devant le pays", assurent des participants. Sous-entendu, le MoDem compte bien faire entendre sa voix sur certains sujets.

    Le ministère de la Santé et celui des Affaires étrangères devraient revenir au MoDem, selon le projet de gouvernement présenté par Michel Barnier à Emmanuel Macron.

  • Macron appelle à "laisser Michel Barnier travailler"

    Alors que plusieurs membres du MoDem a fait part de leurs réticences à entrer au gouvernement, jugé trop à droite, qu’Horizons estime ne pas avoir suffisamment de postes ministériels et que des membres de Renaissance ont fait part de leur inquiétude sur la possible composition du futur gouvernement, le président de la République a estimé qu'il "faut laisser Michel Barnier travailler, c'est son gouvernement, il le compose", lors d'un déplacement.

    Le chef de l'État évoque "un travail fait par le Premier ministre, dans le cadre de la mission que je lui ai confiée". Pour Emmanuel Macron, Michel Barnier accomplit sa tâche "avec beaucoup d'engagement et pleine liberté". Le gouvernement devrait être formé dimanche au plus tard.

  • Un LR aux Transports ?

    Nom après nom, le casting continue de s'affiner, alors que le gouvernement ne sera pas annoncé ce vendredi. Selon TF1info,

    le président LR du département de l'Essonne François Durovray a été proposé par Michel Barnier pour le portefeuille des Transports. Il ne ferait pas partie des 16 ministres de plein exercice mais obtiendrait un ministère déléguée ou un secrétaire d'État rattaché à une tutelle.

  • Un gouvernement nommé le jour d'une manifestation contre Macron ?

    Alors que l'objectif de Matignon reste de nommer le gouvernement samedi, l'annonce potentielle aurait lieu le jour de la deuxième manifestation, à l'appel notamment de plusieurs organisations de jeunesse, pour dénoncer "le coup de force démocratique" d'Emmanuel Macron après les législatives et son refus de nommer un Premier ministre issu du NFP.

    Une tribune, signée dans l'Humanité, par Mathilde Panot (LFI), Marine Tondelier (Écologistes), Elsa Faucillon ou encore différents représentants des organisations de jeunesse, appelle "à un sursaut populaire (...) dans la continuité du 7 septembre, et en préparation de la mobilisation du 1er octobre".

  • Au tour d’Horizons de faire part de son mécontentement

    Après les réticences du MoDem à intégrer le gouvernement et les doutes émis par certains députés macronistes, tous dénonçant un gouvernement jugé trop à droite, au tour d’une autre part de la coalition présidentielle de faire part de son mécontentement.

    Cette fois c’est Horizons, le parti d’Edouard Philippe, qui , selon un de ses cadres qui s’est confié à Franceinfo, déplore la liste de gouvernement proposée par Michel Barnier. « Nous n’avons pas été considérés pour le nombre de postes » déplore-t-il, jugeant le côté du Premier ministre presque « provocateur » d’être allé chercher des profils conservateurs.

  • Pas encore nommé, le gouvernement Barnier visé par des motions de censure

    Sans surprise, le gouvernement Barnier qui doit être nommé dans les prochains jours sera visé par une motion de censure venue du Nouveau Front Populaire. Après Clémentine Autain sur RTL ce vendredi matin qui annonçait qu'une motion de censure sera déposée, c'est le communiste Léon Deffontaines, porte-parole du PCF, qui annonce que son parti va "déposer une motion de censure après le discours de politique générale" de Michel Barnier, prévu le mardi 1er octobre.

    "Est-ce que les RN est prêt à soutenir un tel gouvernement ? Si c'est le cas, les masques tomberont. (…) Les électeurs du RN se rendront compte qu'ils ne sont qu'un marchepied des macronistes", prévient-il sur BFMTV.

  • Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, c'est le lexique de l'extrême droite qui arrive au gouvernement

    C'est l'un des 38 noms qui fait le plus grincer des dents. Celui de Bruno Retailleau, sénateur LR pressenti comme ministre de l'Intérieur. Un sénateur LR est connu pour ses sorties polémiques et son vocabulaire emprunté sur sa droite.

    Du "processus de décivilisation", emprunté à l’essayiste d’extrême droite Renaud Camus, à la loi fin de vie voulu par Emmanuel Macron, qualifiée de "loi d’euthanasie", Bruno Retailleau incarne l'entrée d'une droite conservatrice, qui fait trembler certains alliés de la macronie.

    Plus d'infos dans cet article

  • Naïma Moutchou au gouvernement ?

    Heure après heure, le casting continue de s'affiner, alors que le gouvernement ne sera pas annoncé ce vendredi. Selon l'AFP, Didier Migaud, qui est pressenti comme ministre de la Justice, pourrait avoir à ses côtés la députée Horizons Naïma Moutchou, qui serait une des deux ministres du parti Horizons d'Edouard Philippe avec le député Paul Christophe aux Affaires sociales, a appris l'AFP.

    Naïma Moutchou était l'une des candidates pour le poste de présidente de l'Assemblée nationale. Au 1er tour, elle avait récolté 38 voix, et n'avait pas maintenu sa candidature au tour suivant.

  • Garnier, Nasrou, Retailleau, Hetzel... Ces profils qui dérangent

    38 noms ont été proposés jeudi soir par Michel Barnier à Emmanuel Macron pour constituer le gouvernement, qui ne sera toutefois pas nommé ce vendredi. Et parmi ces noms dont la plupart ont été dévoilés dans la presse, certains dérangent, y compris au sein de l'alliance présidentielle, en raison de leurs prises de position actuelles ou passées.

    - Laurence Garnier, sénatrice LR, pressentie comme ministre de la Famille. Ancienne de La Manif pour Tous, elle s'est opposée à la constitutionnalisation de l'IVG en 2024 et à l'interdiction des thérapies de conversion en 2021. En 2016, celle qui était à l'époque élue à la région Les Pays de la Loire s'était opposée au financement d'un festival de cinéma LGBT, arguant qu'il faisait la "promotion de la GPA". La même année, elle s'était opposée à une campagne anti-SIDA dans laquelle on voyait des couples gays s'embrasser. Un profil qui dérange jusqu'au sommet de l'État puisqu' Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre Michel Barnier qu'elle ne figure pas dans le gouvernement. Plus d'infos dans cet article

    - Bruno Retailleau, sénateur LR, pressenti comme ministre de l'Intérieur. Lors de la mort de Nahel en 2023 et des émeutes qui ont suivi, Bruno Retailleau affirmait que "certes ce sont des Français mais ce sont des Français par leur identité", ajoutant ensuite : "il y a comme une sorte de régression vers les origines, vers les origines ethniques", faisant un lien entre "émeutes et immigration". "Du racisme", dénonce le NFP. Autre point mis en avant, le vote de Bruno Retailleau contre la constitutionnalisation de l'IVG. des prises de position contre le mariage pour tous, anti-immigration, le tout de la part d’un homme de confession catholique qui n’hésite pas à évoquer, dans le JDD, "une politique de civilisation" contre l’islamisme ou le wokisme.

    - Patrick Hetzel, député LR, pressenti comme ministre de l'Enseignement supérieur.

    Comme d'autres LR pressentis au gouvernement, ses votes contre la constitutionnalisation de l'IVG, contre la PMA, contre le mariage pour tou.te.s sont mis en avant par plusieurs militants. D'autres rappellent qu'il était en fonction au moment de la loi LRU sur l'autonomie des universités, qui avait mis des milliers de personnes dans les rues.

    - Othman Nasrou, vice-président LR de la région Île-de-France, pressenti comme ministre de la Laïcité.

    Certains internautes constatent une volonté de faire le ménage chez l'homme de 37 ans dans ses publications anciennes, supprimant notamment un tweet dans lequel il saluait une prise de position de Valérie Pécresse qui souhaitait réécrire la loi Taubira, sur le mariage pour Tous.

    D'autres rappellent les accusations, qu'Othman Nasrou nie fermement, d'achat de voix lors des municipales de 2020 à Trappes.

  • Ces députés macronistes qui dénoncent le futur gouvernement

    La coalition présidentielle résistera-t-elle à l'annonce du gouvernement Barnier ? Alors que le MoDem fait face à une fronde interne et qu'une majorité de députés refuserait de participer à un gouvernement jugé "trop à droite", plusieurs députés Ensemble Pour la République (EPR) font eux aussi part de leurs réticences.

    Le député de Moselle Ensemble Ludovic Mendes s'est dit "pas en phase" avec une éventuelle entrée au gouvernement des républicains Bruno Retailleau et Laurence Garnier. "Après tout le travail que nous avons accompli sur le plan sociétal, Laurence Garnier et Bruno Retailleau au gouvernement, c'est NON ! ", écrit-il sur X, partageant son intervention sur BFMTV. Une hypothèse qui serait "un énorme pas en arrière sur tous les progrès que nous avons accomplis jusqu'à présent".

    "Quand on voit certains propos tenus sur l’islam, le voile, et quand on est ministre des cultes, ça pose question, a-t-il également lancé à propos de Bruno Retailleau, pressenti pour le poste de ministre de l’Intérieur. "En tant que parlementaires, il y a des valeurs qu’on ne partage pas sur le plan sociétal", a-t-il ajouté.

    La députée EPR des Français de l'étranger Anne Genetet parle d'une "grande vigilance" sur la nomination de Bruno Retailleau à l'Intérieur, notamment "en raison de ses positions prises dans le passé".

    Sur l'hypothèse de Laurence Garnier, sénatrice LR comme ministre de la Famille, "c'est un signal terrible sur la conception que cette politique gouvernementale aurait de la famille et ce serait aller à revers de ce que les Français ont plebiscité, voté, soutenu, depuis de nombreuses années, depuis le mandat de François Hollande."

    Plus d'infos dans cet article

  • Une députée Renaissance claque la porte

    Sophie Errante est la quatrième députée du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance) à quitter le groupe en deux mois. Après Charlotte Parmentier-Lecocq et Xavier Roseren, qui ont rejoint le groupe Horizons, et Sacha Houlié, qui siège désormais comme non-inscrit, Sophie Errante quitte donc un groupe qui s'affaiblit petit à petit.

    La députée de Loire-Atlantique déplore la méthode du président de la République et les priorités (droitières) affichées par son parti depuis quelques années. "Je ne peux pas accepter qu’on en soit arrivés à un tel niveau de mépris", explique-t-elle par exemple à Mediapart.

    Elle dénonce le manque de dialogue, d’écoute, les 49-3 à répétition ou encore la loi immigration, "l’apogée de l’insupportable", explique-t-elle.

    Plus d'infos dans cet article

  • Au MoDem, on juge le futur gouvernement "trop à droite" et on hésite à y participer

    Depuis la publication d'une grande partie des 38 noms soumis par Michel Barnier jeudi soir au président de la République, dont 2 MoDem feraient partie (Geneviève Darrieussecq à la Santé et Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères), certains membres de la coalition macroniste font savoir leur désaccord.

    Et notamment le MoDem, réuni depuis la fin de matinée en visioconférence autour de leur président, François Bayrou. En cause, certains trouvent que l'ossature gouvernementale proposée par Michel Barnier est "trop à droite", rapporte BFMTV, et refusent toute participation au gouvernement.

    Selon Le Figaro, qui cite des participants, 80% des députés refusent que des membres de leur parti participent au gouvernement.

    D'autres, poursuit France Info, réclament un vote interne. Dans un communiqué Jean-Louis Bourlanges (communiqué), "adjure" le Modem de "surmonter ses réserves", estimant que "la situation de notre pays est trop grave".

  • Agnès Pannier-Runacher à l'écologie ?

    Heure après heure, le casting s'affine, alors que le gouvernement ne sera pas annoncé ce vendredi.

    Selon l'AFP qui cite des sources proches des tractations, parmi la liste de 38 noms soumise par Michel Barnier à Emmanuel Macron pour composer le futur gouvernement figure le nom d'Agnès Pannier-Runacher pour devenir ministre de l'Écologie.

    Depuis son entrée au gouvernement en 2018, elle est de toutes les équipes gouvernementales, successivement secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, ministre déléguée chargée de l'Industrie, ministre de la Transition énergétique et ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

  • "L'architecture et la composition du gouvernement finalisées ont été transmises à l’Élysée" vendredi soir

    Le gouvernement Barnier ne sera pas annoncé ce vendredi. Dans la soirée, "l’architecture et la composition du gouvernement finalisées ont été transmises à l’Élysée. Le président de la République et le Premier ministre devraient avoir un échange téléphonique dans la soirée", indique l'entourage de Michel Barnier. L'annonce officielle du gouvernement pourrait donc intervenir dans les prochaines heures, sous réserve qu'Emmanuel Macron valide cette nouvelle liste.

    "Il faut laisser Michel Barnier travailler", (il) accomplit sa tâche "avec beaucoup d'engagement et pleine liberté", a affirmé Emmanuel Macron lors d'un déplacement. Après avoir fait part de leurs réserves sur un gouvernement jugé trop "à droite", les membres du MoDem ont finalement acté leur participation à ce gouvernement, et devraient obtenir un troisième poste ministériel.

    Jeudi soir, Michel Barnier a rencontré Emmanuel Macron pour lui proposer un gouvernement composé de 38 ministres dont 16 ministres de plein exercice. La parité serait parfaitement respectée avec 19 hommes et 19 femmes au sein de ce gouvernement.

    Voici les principaux noms proposés par le Premier ministre :

    - Ministre de l'Intérieur : Bruno Retailleau (LR)

    - Ministre de la Justice : Didier Migaud (Divers gauche)

    - Ministre des Armées : Sébastien Lecornu (Renaissance)

    - Ministre de l'Écologie : Agnès Pannier-Runacher (Renaissance)

    - Ministre du Travail : Astrid Panosyan (Renaissance)

    - Ministre des Affaires étrangères : Jean-Noël Barrot (MoDem)

    - Ministre des Affaires sociales : Paul Christophe (Horizons)

    - Ministre de la Santé : Geneviève Darrieussecq (MoDem)

    - Ministre de l'Économie : Antoine Armand (Renaissance)

    - Ministre de l'Agriculture : Annie Genevard (LR)

    - Ministre de la Culture : Rachida Dati (Divers droite)

    - Ministre de l'Éducation nationale : Rachida Dati / Violette Spillebout (Renaissance)

    - Ministre des Territoires : Catherine Vautrin (LR)

    - Ministre des Comptes publics : Laurent Saint Martin / Mathieu Lefèvre (Renaissance)

    - Ministre des Outre-Mer François Noël Buffet (LR)

    - Ministre des Affaires européennes : Benjamin Haddad (Renaissance)

    - Ministre de l'Enseignement supérieur : Patrick Hetzel (LR)

    - Ministre de la Laïcité et de la lutte contre les discriminations : Othman Nasrou (LR)

    - Ministre de la Défense : Jean-Louis Thieriot (LR)

    - Ministre de la Famille : Laurence Garnier (LR)

    - Ministre du Commerce extérieur et du Tourisme : Sophie Primas (LR)

    - Ministre de la Modernisation de l'action publique et de la réforme : Nicolas Forissier (LR)

  • Au MoDem et au sein d'Ensemble, la méfiance est de mise

    Au sein de la coalition présidentielle, il n'y a pas qu'au sein du MoDem que le possible futur gouvernement Barnier ne suscite pas un emballement total. Au sein même du groupe de députés Ensemble Pour la République (ESR), la méfiance est de mise quant aux noms dévoilés comme futurs membres du gouvernement.

    La députée des Français de l'étranger Anne Genetet parle d'une "grande vigilance" sur la nomination de Bruno Retailleau à l'Intérieur, notamment "en raison de ses positions prises dans le passé".

    Sur l'hypothèse de Laurence Garnier, sénatrice LR comme ministre de la Famille, "c'est un signal terrible sur la conception que cette politique gouvernementale aurait de la famille et ce serait aller à revers de ce que les Français ont plebiscité, voté soutenu, depuis de nombreuses années, depuis le mandat de François Hollande."

    Soutien de La Manif pour Tous, la sénatrice Les Républicains (LR) de Loire-Atlantique s'est opposée à la constitutionnalisation de l'IVG en 2024 et à l'interdiction des thérapies de conversion en 2021.

    Le président de la République a "alerté" sur le profil de Laurence Garnier, rapporte-t-on à l’Elysée auprès du Monde. Mais "le président ne raye aucun nom. Ça n’est pas son rôle. Il peut simplement attirer l’attention du premier ministre sur des points de vigilance", précise un proche du chef de l’Etat.

    Sur LCI, Prisca Thevenot dit "comprendre certaines inquiétudes" sur plusieurs noms proposés par Michel Barnier

  • "La droite n’est pas soluble dans le macronisme" : quand Retailleau refusait tout "accord" avec Macron

    En politique, la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain. Nouvel exemple avec cette interview datant de juillet dernier, dans laquelle Bruno Retailleau, actuel chef de file des sénateurs LR, affirmait haut et fort que la "Droite républicaine" ne souhaite "ni entrer au gouvernement ni dans une coalition", préférant un "pacte législatif". En 2022, il affirmait que "la droite n’est pas soluble dans le macronisme".

    Sauf qu'aujourd'hui, alors que Michel Barnier (LR) est devenu Premier ministre, Bruno Retailleau est très fortement pressenti pour devenir ministre de l'Intérieur et succéder à Gérald Darmanin, ancien LR.

    Plus d'infos dans cet article

  • Du rififi au MoDem ?

    Alors que Michel Barnier a soumis jeudi soir au président de la République une liste de 38 ministres dont 16 de plein exercice, dont 2 MoDem feraient partie (Geneviève Darrieussecq à la Santé et Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères), France Info rapporte qu'en interne, le parti de François Bayrou est divisé quant à la participation à ce gouvernement. Certains réclameraient un vote interne. Une réunion est prévue en fin de matinée sur le sujet, en présence de François Bayrou, président du parti, qui n'était pas à Matignon hier, représenté par Marc Fesneau, ministre démissionnaire de l'Agriculture.

    La nomination de Michel Barnier à Matignon avait été fraichement accueillie par certains députés comme Erwan Balanant. Sur France Info, le député MoDem Richard Ramos est tout aussi méfiant. "Dans ce gouvernement, le PDG est Michel Barnier mais la présidente du conseil de surveillance est Marine Le Pen", affirme le député.

  • Après le père, c'est le fils Barrot qui pourrait travailler dans un gouvernement aux côtés de Michel Barnier

    Jean-Noël Barrot est pressenti pour entrer dans le gouvernement de Michel Barnier, comme ministre des Affaires étrangères, après avoir été ministres des Affaires européennes. De quoi perpétrer une tradition familiale puisque son père, Jacques Barrot, fut ministre du Travail dans le gouvernement d'Alain Juppé, aux côtés de... Michel Barnier, qui était alors Ministre délégué aux Affaires européennes.

    Député MoDem des Yvelines, Jean-Noël Barrot préside depuis juillet la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

  • Un député Horizons comme ministre des Affaires sociales ?

    Heure après heure, le casting s'affine. Selon BFMTV, parmi la liste de 38 noms soumise par Michel Barnier à Emmanuel Macron pour composer le futur gouvernement figure le nom du député Horizons Paul Christophe.

    Député du Nord, il est pressenti pour devenir ministre des Affaires sociales, dont il est président de la Commission à l'Assemblée nationale, depuis deux mois.

  • Didier Migaud, possible futur ministre à la tête de l'instance chargée de vérifier la probité des futurs ministres

    C'est une situation étonnante relevée par plusieurs journalistes. Didier Migaud est pressenti pour devenir le futur Garde des Sceaux. Or, il est actuellement à la tête de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP), chargée de... vérifier notamment de possibles conflits d'intérêts des futurs membres du gouvernement, ainsi que d'enregistrer leurs déclarations de patrimoine.

    Au titre de président de la HATVP, Didier Migaud a d'ailleurs fait enregistrer par l'instance sa déclaration de patrimoine, consultable ici.

    Plus d'infos sur le fonctionnement de la HATVP dans cet article