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Gouvernement Barnier : Retailleau à l’Intérieur, Genetet à l’Éducation, Migaud pour la gauche… Les oppositions prêtes à censurer, suivez notre direct politique

Le nouveau gouvernement composé par Michel Barnier est connu. Mais il pourrait ne pas durer, le Nouveau Front Populaire et le RN évoquent déjà une censure.

Le Premier ministre Michel Barnier pourrait toucher au but avec la composition du gouvernement, attendue dans l'après-midi. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)
Le Premier ministre Michel Barnier pourrait toucher au but avec la composition du gouvernement, attendue dans l'après-midi. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

Seize jours après sa nomination à Matignon, Michel Barnier a fini par former un gouvernement, officiellement annoncé en début de soirée, après plusieurs ajustements demandés par l’Élysée.

Parmi les principaux ministres dont l’action sera scrutée, Bruno Retailleau, sénateur LR jugé conservateur, sera ministre de l’Intérieur, Didier Migaud, qui a quitté le PS il y a une dizaine d’années, hérite du ministère de la Justice et Anne Genetet devient ministre de l’Éducation nationale, un poste scruté de près par Gabriel Attal qui en avait fait son domaine réservé. Antoine Armand aura la lourde tâche du ministère de l’Économie, et Laurent Saint-Martin sera chargé du Budget, un exercice délicat dans un faible laps de temps qui lui est offert.

Mais dans les oppositions, on évoque déjà une motion de censure. Jean-Luc Mélenchon appelle à se "débarrasser aussitôt que possible" du gouvernement Barnier, tandis que Jordan Bardella estime que ce gouvernement "signe le retour du macronisme" et "n'a aucun avenir". Si les députés des deux camps votent une même motion de censure, le gouvernement Barnier sera renversé. Rendez-vous le 1er octobre à l'Assemblée nationale.

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    Les 39 noms qui composent le gouvernement

    Ça y est ! Enfin ! Comme le veut la tradition, c'est le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, qui a annoncé la composition du gouvernement Barnier, avec 39 postes, depuis le jardin d'hiver de l'Élysée peu avant 20 heures.

    Voici les ministres du gouvernement Barnier :

    Les ministres :

    - Garde des Sceaux, ministre de la Justice : Didier Migaud (Divers gauche)

    - Ministre du Partenariat avec les Territoires et de la Décentralisation : Catherine Vautrin (LR)

    - Ministre de l'Intérieur : Bruno Retailleau (LR)

    - Ministre de l'Éducation nationale : Anne Genetet (Renaissance)

    - Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères : Jean-Noël Barrot (MoDem)

    - Ministre de la Culture : Rachida Dati (Divers droite)

    - Ministre des Armées et des anciens combattants : Sébastien Lecornu (Renaissance)

    - Ministre de la Transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention des risques : Agnès Pannier-Runacher (Renaissance)

    - Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie : Antoine Armand (Renaissance)

    - Ministre de la Santé et de l'Accès aux soins: Geneviève Darrieussecq (MoDem)

    - Ministre des Solidarités, de l'autonomie et de l'égalité entre les femmes et les hommes : Paul Christophe (Horizons)

    - Ministre du Logement et de la rénovation urbaine : Valérie Létard (UDI)

    - Ministre de l'Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt : Annie Genevard (LR)

    - Ministre du Travail et de l'Emploi: Astrid Panosyan-Bouvet (Renaissance)

    - Ministre des Sports, de la jeunesse et de la Vie associative : Gil Avérous

    - Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche : Patrick Hetzel (LR)

    - Ministre de la Fonction publique, de la simplification et de la transformation de l'action publique : Guillaume Kasbarian (Renaissance)

    - Ministre chargé des Outre-Mer : François-Noël Buffet (LR)

    - Ministre chargé du budget et des comptes publics : Laurent Saint-Martin (Renaissance)

    Ministres délégués :

    - Ministre délégué chargé de l'Europe : Benjamin Haddad (Renaissance)

    - Ministre déléguée chargée des relations avec le Parlement : Nathalie Delattre

    - Porte-parole du gouvernement : Maud Bregeon (Renaissance)

    - Ministre déléguée, chargée de la coordination gouvernementale : Marie-Claire Carrère-Gée

    - Ministre déléguée, chargée des Relations avec le Parlement : Nathalie Delattre (MoDem)

    - Ministre déléguée chargée de la ruralité, du commerce et de l’artisanat : Françoise Gatel

    - Ministre délégué, chargé des Transports : François Durovray

    - Ministre délégué, chargé de la Mer et de la pêche : Fabrice Loher

    - Ministre délégué, chargé de la sécurité au quotidien : Nicolas Daragon

    - Ministre délégué, chargé de la réussite scolaire et de l’enseignement professionnel : Alexandre Portier

    - Ministre déléguée, chargée du Commerce extérieur et des Français de l'étranger : Sophie Primas

    - Ministre déléguée, chargée de l'énergie : Olga Givernet

    - Ministre délégué, chargé de l'Industrie : Marc Ferracci

    - Ministre déléguée, chargée de l'économie sociale et solidaire, de l'intéressement et de la participation : Marie-Agnès Poussier-Winsback

    - Ministre déléguée, chargée de l'économie du tourisme : Marine Ferrari

    - Ministre déléguée chargée de la famille et de la petite enfance : Agnès Canayer

    Les secrétaires d'État :

    - Secrétaire d'État chargé de la Citoyenneté et de la lutte contre les discriminations : Othman Nasrou (LR)

    - Secrétaire d'État chargé de la francophonie et des partenariats internationaux : Thani Mohamed Soilihi

    - Secrétaire d'État chargée de la Consommation : Laurence Garnier (LR)

    - Secrétaire d'État, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes : Salima Saa

    - Secrétaire d'État chargée de l'intelligence artificielle et du numérique : Clara Chappaz

  • À la une

    Le gouvernement à peine nommé, déjà renversé ?

    Ca sera le fil rouge des prochaines semaines, à suivre dès la reprise des travaux à l'Assemblée le mardi 1er octobre. Combien de temps tiendra le gouvernement Barnier avant d'être renversé par une motion de censure ?

    À peine le gouvernement nommé, les représentants des différents partis composant le Nouveau Front Populaire ont annoncé qu'ils le censureraient. "RV pour le débat de censure" a tweeté le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, "Plus que jamais : Gouvernement Barnier censuré, Macron destitué !" a renchéri sur X Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI.

    Du côté du Rassemblement national, on évoque plus directement une motion de censure contre le nouveau gouvernement. "La 'non-censure automatique' n’est pas un chèque en blanc. J’espère, pour les Français, que Michel Barnier en est conscient", écrit la porte-parole du parti, Laure Lavalette. Jordan Bardella, président du RN, a lui dénoncé "le retour du macronisme par une porte dérobée" et estimé que c'est "un gouvernement qui n’a aucun avenir".

    Si les députés de ces deux alliances votent une même motion de censure, la majorité des 289 voix sera atteinte, et le gouvernement sera renversé. Une première motion pourrait être déposée dès le mardi 1er octobre, jour de la déclaration de politique générale du Premier ministre, Michel Barnier.

  • LR et Renaissance en force, le détail du gouvernement par parti politique

    Alors que la composition du gouvernement Barnier a été dévoilée peu avant 20 heures, le cap est clairement mis à droite, comme le révèle la répartition de la composition du gouvernement selon les partis.

    On compte 12 membres issus du parti macroniste Ensemble Pour la République et 10 LR sur les 39 membres du gouvernement, ainsi que 2 divers droite dont Rachida Dati, ex-LR.

    Ainsi, parmi les 17 ministres de plein exercice :

    - 7 Ensemble Pour la République (EPR), Ex-Renaissance

    - 3 Les Républicains (LR)

    - 2 Divers droites (DVD)

    - 2 MoDem

    - 1 Divers gauche (DVG)

    - 1 Horizons

    - 1 LIOT

    Parmi les 6 ministres auprès du Premier ministre :

    - 3 Ensemble Pour la République (EPR), Ex-Renaissance

    - 2 Les Républicains (LR)

    - 1 du parti radical

    Parmi les 16 ministres délégués et secrétaires d’Etat

    - 5 Les Républicains (LR)

    - 2 Divers droite (DVD)

    - 2 EPR Ensemble Pour la République (EPR), Ex-Renaissance

    - 2 UDI

    - 2 experts

    - 1 Horizons

    - 1 MoDem

    - 1 Liot

  • La réaction des principaux ministres

    39 personnalités intègrent le gouvernement de Michel Barnier, qui ont toutes rendez-vous à l'Élysée à 15 heures lundi. Le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleu s'est dit "honoré et fier de servir la France".

    Chargée de l'Agriculture, Annie Genevard trace sa ligne de conduite:" actes, vérité, respect".

    Parmi les ministres restants en place, Rachida Dati, remercie la "confiance renouvelée" du président de la République.

    Nouveau ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel s'est lui fixé pour objectif "que notre recherche française et notre enseignement supérieur puissent pleinement remplir leurs missions au service de la France et de l’intérêt général, avec humilité et détermination

  • Bruno Retailleau, Laurence Garnier, Patrick Hetzel... Ces profils qui dérangent

    Parmi les 39 noms qui composent le gouvernement de Michel Barnier, certains divisent jusqu'en macronie, en raison de leurs prises de position sur des sujets sociétaux : IVG, immigration, colonisation...

    Des profils qui suscitent une indignation vive, Mathilde Panot pointant du doigt une "extrême droitisation de la macronie" à l'annonce de la composition du gouvernement.

    Plus d'infos sur ces profils qui dérangent dans cet article

  • Les réactions de l'extrême droite

    À l'extrême droite, qui compte 141 députés si l'on ajoute les députés du Rassemblement national à ceux de l'Union des droites d'Éric Ciotti, on fustige le nouveau gouvernement. Dans un communiqué, le groupe d'Éric Ciotti à l'Assemblée juge qu'il s'agit d'une "victoire du macronisme qui absorbe de nouveaux ralliés issus des Républicains et de la gauche pour poursuivre la même politique mère de la même faillite nationale", sans toutefois évoquer de motion de censure.

    Il en profite pour appeler les LR déçus à rejoindre son groupe.

    Du côté du Rassemblement national, on évoque plus directement une motion de censure contre le nouveau gouvernement. "La 'non-censure automatique' n’est pas un chèque en blanc. J’espère, pour les Français, que Michel Barnier en est conscient", écrit la porte-parole du parti, Laure Lavalette.

    De son côté, Marine Le Pen estime sur X que ce nouveau gouvernement n'est pas en phase avec le "désir de changement et d’alternance" des Français.

    Jordan Bardella, président du RN, avait lui dénoncé "le retour du macronisme par une porte dérobée" et estimé que c'est "un gouvernement qui n’a aucun avenir".

  • Gouvernement "contre la nature", "extrême droitisation de la macronie"... Les réactions du Nouveau Front populaire

    Sans surprise, la nomination du gouvernement de Michel Barnier suscite une vive opposition au sein des partis composant le Nouveau Front Populaire et ses 193 députés.

    "Au royaume des cieux gouvernementaux, les derniers seront les premiers. Plus tu perds dans les urnes, plus tu gagnes des ministères ! Macron est une gigantesque machine à dégoûter les Français de la démocratie", juge François Ruffin.

    Du côté de Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, on juge que le gouvernement est "contre nature et contre la nature". Au PS, Olivier Faure dénonce un "gouvernement réactionnaire en forme de bras d'honneur à la démocratie" et donne rendez-vous "pour le débat de censure".

    De son côté, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot estime que "l’extrême-droitisation de la Macronie est en marche. Tous les perdants recyclés. Un ministre de l’Intérieur qui parle de 'français de papier'. Un gouvernement sans légitimité qui tient grâce à l’appui de Le Pen. Définitivement Macron rabougrit La France. Plus que jamais : Gouvernement Barnier censuré, Macron destitué !" écrit-elle sur X.

    Du côté communiste, Fabien Roussel appelle à "vite tourner la page". La motion de censure n'a jamais été aussi proche à gauche. Plus d'infos dans cet article

  • Le profil d'Agnès Pannier-Runacher remis en cause

    C'est une habituée des gouvernements depuis 2018. Tour à tour secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, ministre déléguée chargée de l'Industrie, ministre de la Transition énergétique et ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, elle hérite désormais du poste de ministre de la Transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention des risques.

    Un profil ciblé par plusieurs spécialistes de la lutte contre le réchauffement climatique, qui pointent du doigt certaines de ses activités passées.

    En 2022, le média Disclose révèle les soupçons de conflits d'intérêt qui pèsent sur la ministre de la Transition énergétique, dont les enfants détiennent des parts dans une société basée sur des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux, non mentionnée sur sa déclaration d’intérêts.

    À l’issue de "vérifications" et d'"échanges" avec la ministre, la HATVP avait "constaté l’absence de manquement (…) à ses obligations déclaratives", selon un communiqué publié en fin de journée. Un peu plus tôt, un décret paru au Journal Officiel stipulait qu’Agnès Pannier-Runacher ne pourrait plus s’occuper de sujets liés à trois entreprises, Défense conseil international, EP2C et le groupe pétrolier Perenco dont le père de la ministre a été l’un des dirigeants.

    Également remis en avant, sa déclaration alors qu'elle venait d'être nommée ministre de la Transition énergétique. "On va fermer la lumière en pensant qu’on a fait de grosses économies d’énergie et on va envoyer derrière un mail un peu rigolo à nos amis avec une pièce jointe, et on aura consommé beaucoup plus d’énergie", déclarait-elle. Un calcul faux, expliquait Libé.

  • Bardella dénonce "le retour du macronisme", Mélenchon appelle à se "débarrasser aussitôt que possible" du gouvernement

    À peine nommé, le gouvernement de Michel Barnier semble déjà sur la sellette. Président du Rassemblement national, qui compte 126 députés et 141 si l'on compte ses alliés issus de l'Union des droites d'Éric Ciotti, Jordan Badella a dénoncé "le retour du macronisme par une porte dérobée".

    "Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut revenir par de lamentables jeux d’appareils et calculs politiciens. C'est donc un gouvernement qui n’a aucun avenir", écrit sur X Jordan Bardella, sous-entendant la forte possibilité d'une motion de censure.

    À l'opposé de l'échiquier politique, le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon a appelé à se "débarrasser aussitôt que possible" du gouvernement Barnier. "Le gouvernement des perdants des élections législatives est dans la main de l'inquiétant ministre de l'Intérieur, président du groupe dominant du Sénat où se décidera donc désormais le contenu des textes supportés par LR. Cette combinaison n'a ni légitimité ni futur. Il faudra s'en débarrasser aussitôt que possible", écrit-il sur X.

    Pour rappel, en cas de motion de censure votée à la fois par les députés du Rassemblement national et ceux du Nouveau Front Populaire, la majorité des 289 voix serait atteinte, et le gouvernement renversé. Avant la présentation du gouvernement, le NFP annonçait déjà le dépôt d'une telle motion.

  • Premier conseil des ministres lundi à 15 heures, les dossiers chauds en cours

    Les 39 membres du gouvernement à peine nommés, ils ont rendez-vous à l'Élysée lundi à 15 heures pour un premier Conseil des ministres. Le programme s'annonce assez vite chargé, alors que les travaux reprennent le 1er octobre à l'Assemblée, mais que les dossiers chauds s'accumulent.

    Manifestations contre la vie chère en Martinique et situation en Nouvelle-Calédonie pour le ministre chargé des Outre-Mer François-Noël Buffet, Budget 2025 à boucler d'ici début octobre pour Laurent Saint-Martin, ministre chargé du budget et des comptes publics, et Antoine Armand, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie...

  • Laurence Garnier, reléguée secrétaire d'État chargée de la consommation

    Parmi les premiers enseignements à tirer de cette liste, la rétrogradation de Laurence Garnier, nommée secrétaire d'État chargée de la Consommation. Si son nom est inconnu du grand public, cette sénatrice LR c était initialement pressentie comme ministre de la Famille.

    Mais Emmanuel Macron a "alerté" Michel Barnier sur son profil, jugé trop conservateur : opposante au mariage homosexuel, opposée à la création d’un délit punissant les thérapies de conversion, contre l’inscription dans la Constitution de la liberté garantie d’avorter... Son nom crispait jusqu'aux alliés d'Emmanuel Macron.

  • Faible mobilisation contre le gouvernement "Barnier - Macron"

    Toujours selon les chiffres de la police, 2 200 personnes ont manifesté à Marseille, contre 3 500 il y a deux semaines. Des chiffres également faibles dans d'autres villes : 400 à Bordeaux, 200 à Angoulême, une centaine à Strasbourg.

    "Il y aura des manifestations à fréquence régulière, chaque semaine" a mis en garde Manès Nadel (Union syndicale lycéenne), l'un des co-organisateurs des manifestations à l'issue de la mobilisation parisienne qui a réuni 3 200 personnes à Paris, toujours selon la police.

  • Quelques milliers de manifestants à Paris

    Selon la préfecture de police, 3 200 personnes ont manifesté à Paris contre le "gouvernement Barnier - Macron", à l'appel d'organisations de jeunesse et avec le soutien de La France Insoumise. Dans la capitale, les organisateurs espéraient entre 20 et 40 000 personnes.

    Lors de la première mobilisation, le 7 septembre, la préfecture avait décompté 26 000 manifestants dans la capitale.

  • Pour Mélenchon, "Retailleau devient l'homme-clé, Barnier est un décor, une apparence"

    Les manifestations contre le gouvernement "Barnier - Macron" ont vu, à Marseille, la participation du leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Interrogé sur la future composition du gouvernement, il a prédit une censure à l'automne, lors de l'examen du budget à l'Assemblée nationale, du gouvernement du nouveau premier ministre Michel Barnier, à qui il ne voit "aucun avenir".

    "Barnier n'a aucun avenir. Son destin promis est qu'il sera battu à l'Assemblée nationale, sans doute sur son projet de budget, et qu'il tombera à la faveur d'une motion de censure si ceux qui se disent de l'opposition continuent à l'être. Voilà la vérité", a déclaré l'ancien candidat à la présidentielle.

    "Ce gouvernement, c'est un syndicat de perdants, avec des personnages plus ou moins là pour un décor, un faux-semblant, et d'autres qui seront les vrais patrons, comme monsieur Retailleau, président du groupe majoritaire au Sénat, qui devient l'homme clé. En plus on nous dit qu'il va être ministre de l'Intérieur", a également déclaré l'ancien député des Bouches-du-Rhône. "Mais c'est lui qui fera les décisions dans ce pays, puisque dans la navette parlementaire tous les textes passent par le Sénat. Et que donc que l'Assemblée vote ce qu'elle veut, à la fin si on veut avoir le vote de LR, monsieur Macron sera obligé tout le temps de dire oui à monsieur Retailleau. (...) Monsieur Barnier est un décor, une apparence, une illusion", a-t-il ajouté.

  • Les futurs ministres appelés par Michel Barnier

    Signe que l'annonce de la composition du futur gouvernement n'a jamais été aussi proche, BFMTV rapporte que le Premier ministre Michel Barnier a commencé à appeler les futurs entrants au gouvernement.

    Plusieurs informations font état d'une annonce aux alentours de 18h - 18h30. Depuis plusieurs jours, Matignon a fixé l'objectif de la formation d'un gouvernement "avant dimanche".

  • Les images des manifestations contre le gouvernement "Barnier - Macron"

    À quelques heures de la nomination du gouvernement de Michel Barnier, la plupart de la cinquantaine de manifestations recensées partout dans le territoire ont désormais eu lieu, avec des succès plus ou moins importants selon les villes. À Paris, les organisateurs espéraient entre 20 et 40 000 personnes, mais aucun décompte n'a pour l'heure été fourni.

    Des manifestations ont également eu lieu à Strasbourg, Bordeaux ou encore Lyon.

  • La liste finalisée, l'annonce du gouvernement imminente ?

    Fumée blanche à Matignon ? Selon Le Monde, la liste de Michel Barnier est désormais finalisée, et l’annonce du prochain casting gouvernemental est maintenant imminente. Comme l'exige la Constitution, c'est le président de la République qui nomme les membres du gouvernement, sur proposition du Premier ministre.

    Depuis jeudi soir et la proposition d'une première liste de 38 noms par Michel Barnier à Emmanuel Macron, les allers-retours se multiplient entre Matignon et l'Élysée pour des ajustements.

    Comme le veut la tradition, c'est le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, qui devrait faire l'annonce de la composition du gouvernement.

  • Au MoDem, la participation au gouvernement est actée mais la méfiance demeure

    La menace a plané une bonne partie de la journée de vendredi : le MoDem participera-t-il ou non au gouvernement. Après des heures de réunion, la participation a finalement été actée. Mais en interne, la méfiance reste de mise vis-à-vis du futur gouvernement Barnier. "Si on fait le constat qu’il manque le flotteur gauche, on ne va pas enlever la quille du bateau. Partir aurait affaibli le gouvernement. Nous aurons un rôle vigie", a expliqué Fabien Robert, le secrétaire général adjoint du MoDem, dans une interview accordée au journal Sud-Ouest.

    "On ne se sacrifie pas dans une situation pareille. Il faut faire confiance au Premier ministre", a martelé de son côté Bruno Millienne, porte-parole du parti, sur Sud Radio. Une ligne pas forcément 100% validée en interne.

    "Nous n’avons pas reçu la liste finalisée. Y a-t-il eu rééquilibrage ?", s’interroge Perrine Goulet, députée MoDem dans la Nièvre, auprès de l'AFP. "En tous cas, nous ne nous sentons pas liés au parlement et on décidera de notre position texte par texte », a-t-elle ajouté.

  • Des milliers de personnes dans les rues "contre le gouvernement Macron - Barnier"

    Alors que la nomination du gouvernement se fait toujours attendre, la plupart des manifestations prévues en France "contre le gouvernement Macron - Barnier" et pour la destitution du chef de l'État ont débuté. À Paris, plusieurs milliers de personnes sont dans la rue, à l'appel des organisations de jeunesse, rapportent les journalistes sur place.

    “En plus de refuser un déni de démocratie majeur de la part du Président de la République, nous refusons la politique d’un gouvernement qui est celle de Macron Barnier”, a déclaré l'un des co-organisateurs de la manifestation, Manes Nadel, Président de l'Union Syndicale Lycéenne

  • Le cas Didier Migaud, à la fois juge et partie

    Le probable futur ministre de la Justice, Didier Migaud, est aussi président de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). Or, cette instance est chargée de vérifier les déclarations des potentiels membres du gouvernement pour éviter tout conflit d'intérêt.

    Évidemment son cas fait débat puisqu'il est à la fois juge et partie, avec l'examen de son propre dosser par l'autorité qu'il préside. Selon Le Figaro, Didier Migaud se déportera en cas d'examen de sa propre déclaration d'intérêts.

    À 72 ans, l'ancien socialiste a été député pendant plus de deux décennies, de 1988 à 2010. Il a notamment été élu président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale en 2007 sous la présidence Sarkozy.

    Plus d'informations sur le fonctionnement de la HATVP dans cet article